Dernier mercredi de 2016 puisque comme tous les ans, La mare aux mots s’arrête la dernière semaine de l’année. On voulait vous proposer non pas un « best of », mais quelques moments partagés. Dix invité.e.s, pas plus, c’était le pari… C’était pas facile et assez aléatoire… Mais on vous propose tout de même dix extraits d’interviews de cette année. Retrouvez toutes les interviews ici. Ensuite, et puisqu’on partira nous même dans quelques jours, on part en vacances avec Anaïs Vaugelade ! Bon mercredi à vous.
Jean-Luc Englebert (3 février)
Vous alternez les histoires dont vous êtes l’auteur-illustrateur et l’illustration des histoires des autres, est-ce un travail totalement différent ? Est-ce que l’auteur que vous êtes n’est pas tenté d’intervenir dans les histoires des autres ?
Ce sont souvent des rencontres. Le travail est différent au départ, quand je fais les premières esquisses, le découpage. Il faut qu’à un moment j’aie cette impression que c’est moi qui ai écrit l’histoire. Quand je travaille avec un auteur, je sais qu’il a des attentes, des envies, voire des images en tête sur son projet. Le jeu pour moi est de trouver ce qu’il attend tout en proposant ma vision personnelle. J’aime quand il y a des aller-retour entre moi et l’auteur, je fais des propositions de dessins qui, parfois, induisent un changement dans son texte. Mais aussi de son côté il peut m’aiguiller vers des choses auxquelles je ne pense pas. Mais j’interviens peu sur le texte en lui-même. Je suis un illustrateur qui s’est mis à écrire parce qu’au départ il ne connaissait pas de scénaristes. Je ne me sens pas « auteur » dans le sens où je ne pourrai jamais faire un texte sans le support du dessin.
Interview complète, ici.
Clothilde Delacroix (9 mars)
J’aimerais que vous nous disiez quelques mots sur votre travail sur Le chien-chien à sa mémère, la façon dont vous avez illustré ce texte.
J’ai beaucoup étudié sur le terrain.
C’est toujours un enjeu important pour moi d’illustrer le texte de quelqu’un d’autre. D’une part parce que je me dis que l’éditeur, en faisant appel à moi, a certainement des attentes et d’autre part parce qu’il s’agit de ne pas décevoir l’auteur tout en réussissant à raconter quelque chose en plus par le dessin, sans étouffer le texte de l’auteur. Mais le texte d’Agnès était suffisamment riche en respirations pour me permettre de trouver ma place. De même, la bienveillance d’Emmanuelle Beulque (éditrice chez Sarbacane) m’a très vite permis de savoir quelle direction prendre tout en me laissant une grande liberté d’action.
En terme de méthode, en général, ma première lecture est toujours très rapide, j’effectue une sorte de survol global, qui favorise les collisions, coalescences ou associations d’idées chez moi et, en général, je vois tout de suite des images, des situations, comme une sorte de film dans ma tête, (encore plus si les situations sont comiques, ou se prêtent aux gags visuels). Puis, toujours très vite, je pose des crayonnés. Après je définis des personnages. Le personnage de mémère n’était pas simple car je le voulais « sans âge ». Pour le chien, j’ai très vite choisi de prendre le contre-pied de l’idée attendue du petit chien-chien. J’ai tout de suite senti que je m’amuserai plus avec un gros chien un peu balourd et que cela me permettrait de mettre en scène un certain nombre de situations amusantes.
Interview complète, ici.
Comment naissent vos histoires ?
Difficilement. Je fais des tonnes de brouillons. Je trouve plein d’idées nulles. Je tâtonne à fond. J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais. Je travaille beaucoup jusqu’à me sentir en appétit, avec des bons trucs sous le coude, des persos, des scènes, des noms, des gags qui me donnent envie.
Vous faites de nombreuses rencontres avec les enfants, qu’est-ce que vous y trouvez, qu’est-ce que cela vous apporte ?
J’aime rencontrer les lecteurs. À dose contrôlée, 1 ou 2 jours par mois. Je ne le fais pas pour l’argent. C’est frais, marrant, vivant, partageux. C’est aussi un coup de boost, souvent. Sans l’enthousiasme des lecteurs, je ne ferais rien…
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Quelles techniques d’illustration utilisez-vous ?
J’ai (presque) tout essayé, collage, peinture, crayon, fusain, volume… mais aujourd’hui je travaille essentiellement sur mes albums avec ma palette graphique (et depuis peu avec une cintiq, le luxe !!), mais je continue à faire mes premières recherches et crayonnés au crayon de papier, des recherches dans mes carnets avec tout ce qu’il me passe sous la main (feutres de mes enfants, stylo… etc.). Mes cartes postales « les fausses piubs » sont encore et toujours faites à l’acrylique et crayon de couleur, même le texte est entièrement peint (comme les vieilles publicités d’autrefois !) Du coup, je dois faire vraiment attention à ne pas faire de fautes d’orthographe !
J’aime bien varier les techniques, les supports, et les thèmes, aller vers de nouvelles choses… passer des albums aux jeux, aux affiches, aux cartes postales…
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J’ai remarqué aussi que vous aimiez rire des puissants (le roi de Caprices c’est fini ou le lion de Sssi j’te mords en sont de parfaits exemples), en vous connaissant un peu on peut se dire qu’il y a quelque chose de politique derrière tout ça, non ?
Évidemment ! Même les flemmards de La petite poule rousse… Évidemment. J’ai compris très vite que si je prenais la parole, si j’écrivais, je devais m’investir dans cette parole. Je ne suis pas là pour faire dans le mou, le consensuel. Je me suis fait insulter pour Moitié de coq, pour un peu de scatologie, on occulte (verbe choisi exprès !) la réalité de l’histoire : un petit mal foutu va voir le roi pour lui dire qu’il n’a pas tous les droits ! Pas de droits sans devoirs !
Je ne m’accommode pas du monde tel qu’il est quand je pense à ce qu’il pourrait être ! Et quelle responsabilité pour un artiste quand il s’adresse à des enfants et à leurs parents (ils lisent aussi ! Vive l’histoire du soir !) : on parle à l’avenir. On s’adresse à des enfants qui disent « c’est pas juste ! » et qui en même temps sont accablés par le monde environnant qu’on leur impose sans qu’ils puissent le comprendre c’est-à-dire le « prendre avec » et les contes, les histoires sont là aussi pour ça. Ils sont aussi là pour le plaisir comme pour aider ceux qui les écoutent, les consoler, leur montrer le chemin des possibles, y compris et surtout celui du refus du fatalisme et du choix de la résistance. Évidemment, tous les contes ne sont aussi vertueux ! il en est des racistes, des misogynes mais à nous de bien choisir et, éventuellement de les adapter ! c’est d’ailleurs ce que j’ai fait avec Caprices ? C’est fini !.
Et puis, j’adore faire rire les enfants ! C’est mon meilleur moyen sérieux pour leur parler.
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Timothée de Fombelle et François Place (29 juin)
Sans être un texte à message, Tobie Lolness demeure une fable sur notre monde contemporain. 10 ans après, l’auriez-vous écrit différemment ?
TdF : Sur ses grands enjeux, je n’écrirais pas autre chose. Le thème principal de Tobie est celui de la fragilité. Cette préoccupation est aujourd’hui au cœur de notre monde. Encore plus qu’il y a dix ans. Pour la construction et l’écriture, oui, je l’écrirais sûrement différemment aujourd’hui… Et j’aurais tort ! C’est l’énergie d’un premier roman qui fait sa force…
Comment s’est passée la confrontation de vos deux imaginaires ? Avez-vous eu « carte blanche » pour illustrer Tobie Lolness ?
FP : Je ne sais pas ce que Timothée imaginait. Il y a juste une difficulté pour les images de ce texte : l’échelle réelle donnée par la hauteur des personnages est à un degré de grossissement tel qu’on ne devrait pas reconnaître l’environnement. J’ai volontairement triché : les décors sont à une échelle où on peut facilement désigner une feuille, une écorce, de la mousse. Pour les costumes, je les ai situés dans de fausses années 30, il y a dans le texte des éléments qui pourraient tirer vers le Moyen-Âge et d’autres qui sont des éléments plus modernes, mais datés (je pense au béret du papa de Tobie, par exemple). Je ne pouvais imaginer le succès qu’aurait ce livre. Ce n’était que le début de la trajectoire de Timothée, et je crois que c’est ce qui est le plus extraordinaire dans ce livre, il y en avait d’autres derrière tout aussi novateurs, tout aussi étonnants : ce n’était, en fait, que le début d’une œuvre magnifique et polymorphe, parce que Timothée joue de tous les registres.
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Cécile Roumiguière (7 septembre)
J’ai l’impression que l’image compte particulièrement pour vous (dans vos projets, dans vos amitiés…), est-ce que vous vous impliquez particulièrement dans les choix des illustrateur.trice.s (puis dans leur travail) qui illustrent vos livres ? Et, question subsidiaire, avez-vous une certaine frustration de ne pas illustrer vous-même ?
Oui, comme je l’ai dit, l’image est essentielle. Par exemple, j’ai une mémoire visuelle, je suis incapable de dire le titre du roman que je suis en train de lire, mais je peux retrouver des détails visuels anodins d’une rencontre il y a deux ans… Quand mon premier texte a été accepté, je ne connaissais rien ni aux livres « jeunesse » ni au monde de l’édition en général. J’avais regardé pas mal d’albums, noté le travail de certains illustrateurs que j’aimais beaucoup, et j’ai donc proposé que mon texte soit illustré par telle illustratrice. Je me suis aperçue que ça ne se passait pas comme ça. Pour mon premier livre, j’ai donc laissé choisir l’éditrice (un très bon choix d’ailleurs, Sacha Poliakova). Ensuite, j’ai d’abord « rusé », suggéré, parlementé… puis très vite j’ai proposé des projets en commun avec l’illustrateur, jusqu’au travail avec Carole Chaix qui se fait en duo dès la genèse du projet.
Avec Carole, on crée ensemble dès le départ. Avec d’autres illustrateurs, je leur propose une idée ou un texte terminé, s’ils sont partants, on cherche un éditeur puis ils illustrent. Il peut y avoir un dialogue entre nous, mais je ne m’immisce pas dans leur travail, sauf s’ils me demandent mon avis. C’est leur univers qui vient croiser le mien, c’est ça qui est puissant, et qui me fascine chaque fois : cette rencontre entre des mots, une histoire, et des images, ce tressage. Avec Delphine Jacquot par exemple, il y a eu ce moment magique où Delphine m’a demandé si elle pouvait « annoncer » le dénouement de l’histoire en pointillé dès le début (Le fil de soie, chez Thierry Magnier), une idée qui donne une force étonnante au livre. Ou encore avec Fanny Ducassé pour un album à paraître en octobre (Dans le ventre de la terre, au Seuil), quand elle m’a fait cerner par ses dessins des sens que je n’avais pas lus dans mes propres mots… Je pourrais ainsi citer des tas de moments forts dans ce travail avec les illustrateurs.
Pour la question subsidiaire, non, je n’ai pas de frustration. J’aime trop ce temps de collaboration et la surprise, chaque fois, l’émerveillement quand les images et les mots résonnent ensemble. Si je m’amuse à griffonner, gribouiller dans mes carnets, c’est plus comme un jeu.
Interview complète, ici.
Pourriez-vous nous parler du processus de création pour ces deux albums en particulier ?
J’ai un processus de création, peut-être un peu désordonné, qui se traduit par des allers-retours entre mon carnet, dans lequel je note des idées, et des essais de compositions de jouets que je peux faire spontanément, sans réfléchir, l’un alimentant l’autre. Quand une ligne, qui me paraît intéressante, se dessine, je décide de la suivre. Parfois elle m’amène quelque part, parfois c’est une impasse. Pour Bric à Brac l’idée de collection et de tri m’intéressait, j’avais envie de proposer à l’enfant un imagier où des petits jouets seraient organisés de différentes manières. J’ai donc commencé avec des critères simples de couleurs, de contraires et puis progressivement les critères se sont croisés, se sont affinés, les jeux de mots se sont invités et je me suis laissée prendre au jeu.
Le travail de l’abécédaire, lui, a commencé par un vaste rangement des jouets et un classement par lettres. Parce que je savais que j’en oublierais sûrement j’ai littéralement épluché le dictionnaire de la lettre A jusqu’à la lettre Z en listant des mots que je pouvais potentiellement trouver sous forme de jouets. Puis j’ai créé une multitude de compositions en faisant interagir les jouets de même lettre entre eux ce qui a donné des résultats parfois assez étonnants du type « Espadon essayant d’étriper un extra terrestre à épée », « Pelleteuse à piment et petit-pois » ou « Dépanneuse de dindon ». Le travail d’écriture et de composition des jouets s’est fait en même temps,
Au fur et à mesure j’ai pris toutes les compositions en photo en multipliant les propositions. Puis à un moment donné je me suis arrêtée pour laisser reposer. Lorsque j’ai repris le travail il était temps de dégraisser, de faire des choix. Tout n’était pas bon, certaines compositions fonctionnaient tout de suite, d’autres étaient plus faibles, moins drôles. Didier Jeunesse m’a beaucoup aidé dans ce travail de sélection, on a discuté, argumenté, certaines lettres ont été regroupées, on a essayé de trouver une fluidité sur l’ensemble du projet, ménager quelques respirations aussi pour éviter le côté trop « profusion ». Lorsque tout a été calé j’ai fixé toutes les petites compositions sur des grandes plaques de carton blanc, tout enfourné dans ma voiture et je suis partie direction Toulouse pour le shooting : deux jours de prise de vues minutieuses. Didier Jeunesse s’est ensuite chargé de finaliser la maquette.
En général, même si le travail est loin d’être fini, le moment de la prise de vue des compositions signe pour moi la fin du projet et me libère l’esprit pour en commencer, ou en continuer un autre.
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Isabelle Arsenault (19 octobre)
J’aimerais que vous nous disiez quelques mots sur le superbe Jane, le renard & moi qui a d’ailleurs été très remarqué.
L’auteur Fanny Britt et moi avons eu carte blanche de la part de notre éditeur La Pastèque. Il a d’abord proposé à Fanny de créer un texte sans direction précise. Elle a écrit cette histoire très personnelle, inspirée d’événements vécus dans sa jeunesse. Après l’avoir lu, il m’a proposé de l’illustrer croyant que nos univers pouvaient bien se compléter. Il m’a laissée libre de l’interpréter à ma façon et ce fut un véritable plaisir du début à la fin. Le résultat en est un album très intimiste. Nous ne savions pas trop si le livre allait trouver son public, mais nous avons été agréablement surprises par son accueil. Le livre a été traduit dans plus d’une douzaine de langues et a remporté plusieurs prix prestigieux.
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Pouvez-vous nous parler de Broutille, votre dernier album ?
En écoutant le monde à travers les ondes ces dernières années, m’est ressorti cette idée que l’on cherchait peut-être trop à comparer les douleurs, qu’il fallait, sur ces ondes, une surenchère aux malheurs pour avoir sa place dans l’écho du monde.
Et il m’a semblé que ces comparaisons rendaient les choses encore plus violentes.
Et que faire de notre conscience, de notre refuge douillet, face à toutes ces actualités sombres et cataclysmiques ? Moi cela me tétanise. Je suffoque.
La seule chose que je sais faire, c’est des livres. Alors je fais des livres. Et j’essaye d’y passer la nuance, l’importance de la réflexion, le besoin de retrait.
Ici, je voulais montrer comme ce petit personnage est de plus en plus muet, écrasé, face au monde et aux réponses brutales et parfois bavardes ou silencieuses. Que les échardes les plus petites sont présentées au quotidien. Que, bien certainement, il y a des événements très graves, mais que l’important est d’exprimer ce que l’on ressent, et l’importance d’être écouté afin que l’écharde sorte et que l’on fasse sienne cette blessure même minime, que l’on l’accepte en soi, qu’on en fasse une, son histoire.
C’est un travail que l’on doit faire seul avec (l’écoute) des autres. C’est une façon d’être humain. Pour enfin pouvoir être debout avec les histoires des autres. Pour ne pas avoir pitié, ou seulement pitié, mais regarder les autres comme des hommes, et le monde comme un élément faisant partie d’une galaxie. Et là serait la vraie et juste humanité.
Sans comparaison, sans ramener tout à soi.
Broutille est un personnage à peine ébauché, un peu mieux qu’un gribouillage.
Il est triste. Mais personne ne l’écoute. Personne ne veut entendre sa perte. Seul un chien sans importance l’écoute et lui propose de faire de cette tristesse son histoire. Qui sera le livre.
Broutille offre plusieurs niveaux de lecture, plusieurs sens. Dans mes livres, je veux la complexité mêlée à la limpidité (comme les flaques en forêt/ça c’est bien pour la Mare aux Mots !) — à l’image de la complexité, la rugosité humaine. La maladresse prodigieuse.
Aussi, je n’arriverai pas à résumer ce livre, que j’ai écrit le plus sobrement possible.
Avec, aussi, de l’espièglerie.
Interview complète, ici.
En vacances avec… Anaïs Vaugelade
Régulièrement, je pars en vacances avec un. e artiste (je sais vous m’enviez). Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi j’adore partir comme ça avec quelqu’un, on apprend à la.le connaître notamment par rapport à ses goûts… cet.te artiste va donc profiter de ce voyage pour me faire découvrir des choses. On emporte ce qu’elle.il veut me faire découvrir. On ne se charge pas trop… 5 de chaque ! 5 albums jeunesse, 5 romans, 5 DVD, 5 CD, sur la route on parlera aussi de 5 artistes qu’il.elle veut me présenter et c’est elle.lui qui choisit où l’on va… 5 destinations de son choix. Cette fois-ci, c’est avec Anaïs Vaugelade que je pars ! Allez en route !
5 albums jeunesse (que je suis bien contente d’avoir publié)
- Simon sur les rails, d’Adrien Albert
- Les trois pires histoires de Pirates, de Perceval Barrier et Thomas Bretonneau
- Bruno, quelques jours de ma vie très intéressante, de Nicolas Hubesh et Catharina Valcks
- Palmier de Noël, d’Audrey Poussier et Matthieu Sylvander
- Capitaine Maman, de Magali Arnal (en librairie de 19 avril, ne le ratez pas)
5 DVD (moi toute seule je ne regarde jamais de DVD, mais partons avec les enfants, on regardera des DVD par dessus leurs épaules ?)
- Lady Oscar, de Jacques Demy
- Espèces d’Espèces, de Denis Van Waerebeke
- Le petit fugitif, de Morris Engel et Ruth Orkin
- Le conte de la princesse Kaguya, de Isao Takahata
- la compil Pingu Forever, de Otmar Gutmann (ça fait toujours plaisir)
10 livres (on peut bien, pendant que les enfants regardent des dvds…)
- Tout Flannery O’Connor, correspondance comprise
- Tous les chevaliers sauvages, de Pacôme Thiellement
- Sur les rives de Manhattan, de Charles Reznikoff
- Ce qu’être d’avant garde veut dire, de David Antin
- Histoire de la littérature récente, d’Olivier Cadiot
- Vie Commune, de Stéphane Bouquet
- L’espion de Dieu, de Jean François Bory
- Le Roi René, d’Agnès Desarthe
- De l’œuf à l’éternité, de Vincent Fleury
- Naissance de Dieu, de Jean Bottero
5 CD (de chanson, parce que la voiture c’est ce qu’il y a de mieux pour écouter des chansons)
- Transa, de Caetano Veloso
- Maquillaje, de Adriana Varela
- Easy Living, d’Ella fitzgerald et Joe Pass (Ella Vieille Dame)
- n’importe quelle compil de Warda al Jaizaira tant qu’il y a Harramt Ahebbak dedans
- Rita Mitsouko, des Rita Mitsouko
plus Cheap Thrills de Janis Joplin, car si on ne prend pas le CD je vais devoir te le chanter moi-même (il vaut mieux prendre le CD)
8 artistes dont quatre deux en un
- Claire Braud
- Jerome Bel + Pichet Klunchun
- peter Fischli + David Weiss
- Charlotte Salomon
- Charlie Mingus
- Gena Rowlands
Avec tout ça dans la valise, franchement, on peut aller n’importe où, on sort de paris et on campe sur l’aire de repos de la première station essence.
Anaïs Vaugelade est auteure, illustratrice et éditrice.
Bibliographie sélective :
- Comment fabriquer son grand frère, texte et illustrations, l’école des loisirs (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Mes animaux (anthologie), textes et illustrations, l’école des loisirs (2014).
- L’invitation faite au loup, illustration d’un texte de Christian Oster, l’école des loisirs (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Le poulet fermier, illustration d’un texte d’Agnès Desarthe, l’école des loisirs (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Te voilà !, texte et illustrations, l’école des loisirs (2013).
- 4 histoires d’Amir, texte et illustrations, l’école des loisirs (2012).
- Le chevalier et la forêt, texte et illustrations, l’école des loisirs (2012).
- Papa, maman bébé, texte et illustrations, l’école des loisirs (2010).
- Zuza ! (anthologie), textes et illustrations, l’école des loisirs (2010).
- Mission impossible, illustration d’un texte d’Agnès Desarthe, l’école des loisirs (2009), que nous avons chroniqué ici.
- Dans les basquettes de Babakar Quichon, texte et illustrations, l’école des loisirs (2009).
- Le déjeuner de la petite ogresse, texte et illustrations, l’école des loisirs (2002).
- Une soupe au caillou, texte et illustrations, l’école des loisirs (2000).

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
“Ce n’est pas l’histoire …” est un livre énormément apprécié par les petits et les grands chez nous, une certaine simplicité tout en ne l’étant pas tant, des dessins bien pensés : à voir !
mme Vaugelade… sa ” soupe” au caillou a encore fait un tabac chez mes élèves cette année!!!