Interview un peu spéciale aujourd’hui, car si Sandra Le Guen est une autrice jeunesse, c’est également quelqu’un que je connais bien ! J’avais envie de parler avec elle de son parcours, de son métier d’autrice, de ses inspirations… Ensuite, on ira se glisser dans l’atelier de l’autrice-illustratrice Christine Roussey. Bon mercredi à vous !
L’interview du mercredi : Sandra Le Guen
Bon tout d’abord on ne va pas faire croire qu’on ne se connaît pas, on a fait des papiers communs (avec ton blog, Maman Baobab), donc on laisse de côté le vouvoiement, même si on reçoit aujourd’hui l’autrice, ok ?
Nous nous sommes même connus avant au sein du collectif À l’Ombre du grand arbre, il y a quelques années maintenant, laissons donc tomber le vouvoiement, d’autant qu’à mon avis nous ne l’avons jamais utilisé !
Peux-tu nous parler de À l’horizon qui vient de sortir chez Maison Eliza, de la genèse de l’album, de ce qui t’a inspirée ?
C’est l’histoire d’un personnage féminin, Moon, qui vit seule au bord de l’eau dans une petite maison entourée d’un jardin luxuriant. Elle évolue sereinement au plus près de la nature tout en se questionnant sur le monde, celui qui existe au-delà de l’horizon et vers lequel elle envoie ses bulles de savon. Un jour, une ombre apparait au large, sur la ligne d’horizon. Une personne s’approche d’elle en bateau. Sans se connaître, curieux l’un de l’autre, ils vont spontanément se faire confiance et partir ensemble vers une destination qui nous est inconnue.
Le livre se termine ainsi, juste avant ce qui pourrait être le commencement de la véritable histoire. Ce serait en quelque sorte l’installation, libre au lecteur d’imaginer la suite. Une suite qui composera avec la fantaisie de Moon et l’exotisme incarné par ce personnage à la peau bleue, une couleur qui n’est volontairement pas humaine. Le sujet est là pour moi, amené – je l’espère – avec délicatesse : l’ouverture aux autres, à l’inconnu, la rencontre, la confiance, la découverte de l’autre autour des points communs et des différences. À l’horizon traite aussi – sans le dire dans le texte mais j’ai demandé à Popy de le dessiner – d’égalité : peu importe leur sexe ou leur couleur de peau, les deux personnages rament ensemble avec la même force, dans un même élan vers leur avenir.
La genèse de l’album, c’est à la fois les bulles de savon que nous faisions avec mes enfants quand ils étaient plus petits. Leur tendance à les éclater venait parfois chatouiller ma tendance à les contempler. J’ai fait partir ces bulles bien plus loin grâce à cette histoire, elles deviennent les grandes voyageuses quand je ne peux pas être pour l’instant.
Je crois que ta collaboration avec Popy Matigot s’est tellement bien passée que vous sortez un nouvel album ensemble en janvier, c’est bien ça ? Peux-tu nous en parler ?
Effectivement, très vite après cette première collaboration, nous nous sommes remises au travail et le 2 janvier paraîtra notre second titre commun, Petite Pousse chez Sarbacane. C’est encore une histoire de rencontre autour d’un personnage féminin dont la vie va être bouleversée par l’arrivée de son premier enfant. C’est ce dernier qui, in utero, porte la narration. C’est un texte que j’ai écrit dans un souffle et regardant quelques années derrière moi et que Popy a illustré avec sa force, sa poigne, son énergie. Et comme jamais deux sans trois, enfin du coup quatre, nous travaillons actuellement sur deux autres projets.
Une mère qui a des poux, une femme qui fait des bulles de savon… elles sont très proches de l’enfance les femmes de tes histoires
C’est vrai pour Moon et pour la nouvelle mère de Petite Pousse qui entrent chacune à leur façon dans le monde des adultes. C’est un peu moins vrai pour les autres je crois. D’ailleurs beaucoup de femmes sont mères dans mes histoires. J’aime bien les embêter, en collant des poux à l’une par exemple (autobiographie ?) ou en faisant faire des abdos à une autre après avoir mangé du chocolat. Toutes ces fois-là, je me moque de moi. D’autres mères sont moins dans la compréhension de leur enfant et donc pour le coup vraiment en rupture avec l’enfance. C’est le cas de la maman qui gronde Guillerm dans L’Apachyderme, de celle d’Anaïs dans La couleur du vélo : au début de l’histoire, il y a un vrai problème de communication entre elles.
Tu as toujours écrit, avant d’avoir ton blog tu étais journaliste, mais depuis peu tu as donc cette casquette d’autrice jeunesse. Déjà j’aimerais savoir comment c’est venu et ensuite si justement tu vois ça comme une continuité dans ton écriture ou une chose totalement nouvelle.
Écrire des histoires pour les enfants n’est pas du tout venu spontanément. Quand je tenais mon blog autour de la littérature jeunesse, j’écrivais régulièrement de longues introductions à mes chroniques de livres. Elles mettaient en scène ma vie parentale, familiale, mon quotidien et m’ont donné goût à l’autofiction. Je savais que j’avais envie d’en faire quelque chose – quelque chose en l’occurrence c’était un roman – mais pas pour les enfants évidemment. Ces textes ont touché quelques-uns de mes lecteurs et parmi ces lecteurs, il y avait des illustrateurs, dont Marjorie Béal et Stéphane Nicolet. Ce sont eux qui m’ont invitée à leur écrire des textes pour les enfants, l’aventure éditoriale a ainsi commencé. Pas tout à fait avec eux dans un premier temps, mais nous cosignons plusieurs livres à venir, dont deux de mes prochains albums à paraître en 2019.
Entre le journalisme et l’écriture de fiction pour les enfants, c’est le grand écart. Mais dans ce grand écart, il y a eu les textes personnels que j’écrivais sur le blog Maman Baobab et qui m’ont conduite à l’écriture d’histoires. Alors avec quelques demi-tours, pas de côté, pointillés et encore quelques textes très sérieusement informatifs à mon actif, ah ben oui ! Il y a une continuité. Heureusement que tu m’as posé la question, je ne l’aurais pas vue sinon !
Où trouves-tu ton inspiration, qu’est-ce qui t’inspire ?
Ça c’est une question à laquelle je ne suis pas sûre de pouvoir bien répondre.
Il y a des sujets forts dont j’ai besoin de parler parce qu’ils me bouleversent – le deuil, la situation des réfugiés, les inégalités, par exemple. Je peux me saisir d’anecdotes, de remarques ou de questions de mes enfants tout comme des sujets d’actu qui me crispent et font émerger (j’ai failli écrire déborder) un texte, mais aussi très simplement des sensations, des petits bouts d’enfance…
Je suis très contemplative. Je regarde l’océan, les fruits se transformer en confiture, je fais du jardinage, je regarde les bestioles, et pendant ce temps mon cerveau se promène tout seul… j’ai aussi vécu de grandes douleurs, de grands moments de solitude, des nuits sans sommeil, ces états sont propices à l’émergence.
Assez simplement, il y a des situations. Je regarde aussi à travers mon appareil photo et ce pas de côté face à la réalité m’offre cet espace de création ou d’inspiration.
Un texte peut aussi naître avec la rencontre d’un illustrateur ou d’une illustratrice qui m’invite dans son univers en me proposant un personnage, des images. J’adore ce type de collaboration même si elles ne sont pas toujours évidentes.
Tu parles d’appareil photo, c’est vrai que j’ai oublié une de tes casquettes… Tu fais des photos magnifiques ! Tu n’aimerais pas faire un album où tes textes seraient illustrés par tes photos ?
Merci beaucoup ! C’est vrai que j’ai commencé à faire de la photo pour illustrer mes textes de… presse ! Et puis j’y ai pris goût et je n’ai fait ensuite que de la photo qui n’illustrait plus de texte. Mais je ne suis pas une technicienne, pour moi la photo, c’est avant tout un regard sur le monde, un instant saisi, une émotion qui passe, du flou, de la lumière. J’ai l’impression déjà d’avoir tout dit quand je fais une photo. D’ailleurs, je viens de monter une exposition photo pour tenter d’expliquer le processus de création de mes textes parce que je ne trouvais pas toujours bien les mots. Du coup, écrire sur mes photos et pour les enfants, je n’y suis pas, j’ai l’impression que les images sont déjà trop pleines de moi, écrire dessus serait redondant. Par contre, proposer douze ou seize photos à autant d’auteurs qui porteront un tout autre regard que le mien, pourquoi pas ?
Qui sont tes premiers lecteurs ?
Tout dépend des textes. Ma plus fidèle lectrice – et la plus impitoyable (parce que c’est ce qui est important, il faut dire) – c’est ma fille. Du haut de ses neuf ans, elle lit par-dessus mon épaule, me demande des suites – « comment ça le chapitre n’est pas fini ? » « Heu, non, mais j’ai fait la vaisselle » – va chiper les impressions dans l’imprimante ou sur mon bureau, se plonger dans mes carnets, récupérer mes ratés dans la poubelle. Pour elle, peu importe s’il s’agit d’un album ou d’un morceau de roman, elle met en image facilement et va très vite mettre le doigt là où ça fait mal.
En général tout de même, pour les albums, mes premiers lecteurs sont mes binômes illustratrices – illustrateurs. Parfois directement les éditeurs ou éditrices quand je soumets un texte sans illustration. Quand les croquis arrivent, je montre à mon fils pour voir si cela fonctionne, il m’arrive aussi de tester une histoire lors d’une rencontre avec une classe. Pour les romans, je fais relire à mes proches. J’ai aussi écrit un roman l’année dernière dans le cadre du Feuilleton des Incos. Mes premiers lecteurs étaient donc une arène de dizaines de Cm2-6e exigeants. Le rythme était intense, et j’étais encore plus tendue de recevoir leurs retours sur le texte que ceux d’un éditeur, même si je n’ai pas toujours pris en compte leur avis, c’était intéressant d’avoir ce regard sur un travail en cours d’écriture.
Tu lis toujours autant de littérature jeunesse ? N’as-tu pas peur d’être influencée (d’une façon ou d’une autre) par tes lectures ?
Je lis moins beaucoup moins d’albums que quand j’en chroniquais une cinquantaine par mois, c’est sûr. Je crois qu’on est forcément, d’une manière ou d’une autre, influencé par nos lectures, celles d’aujourd’hui, celles de notre adolescence, de notre enfance qui ont forgé notre regard sur le monde. Mais tout comme on est influencé par les musiques, les films… Par exemple, j’ai été influencée par Irène de Thomas Fersen pour écrire L’Apachyderme, les deux univers sont très éloignés… Je crois que ce n’est pas une crainte alors. Si nous sommes plusieurs à traiter du même sujet, nous ne le traiterons pas de la même manière. Je laisse dans chacun de mes albums un petit morceau de moi, un bout de vrai (plus ou moins grand) et j’écris avec ma musique, mon flow en quelque sorte. D’ailleurs j’écris à voix haute et j’aime bien faire lire l’histoire à voix haute avant de la transmettre pour écouter si je retrouve cette musicalité, quand elle y est même dans la bouche de quelqu’un d’autre, je me dis que j’ai peut-être réussi à faire un quelque chose de singulier.
Quelles étaient tes lectures d’enfant, d’adolescente ?
Elles sont très nombreuses, j’étais une grande lectrice et les livres m’ont beaucoup marquée. Enfant, j’ai lu (et relu et rerelu) plutôt des romans comme ceux de La comtesse de Ségur ou encore Fantômette, Zozo la tornade, le petit Nicolas, Charlie et la Chocolaterie, Croc Blanc, Le Castor grog et sa tribu, Le club des cinq, Alice, Les jeunes filles en blanc…
Au collège, j’ai fait le grand écart entre des romans comme E=MC2 mon amour de Patrick Cauvin et Un sac de billes. J’ai lu des romans très « optimistes » qui m’ont donné un merveilleux regard sur le monde comme Le Journal d’Anne Franck, L’arbre de Noël – une histoire terrible où le môme meurt d’un cancer à Noël – et Sa majesté des mouches de Golding. J’ai lu un tas de livre sur les guerres, passant d’Erich Maria Remarque à Régine Deforges, j’étais à la fois terrifiée par les contenus et fascinée par l’écriture, les récits. En y pensant, je me demande si, quand elles ne sont pas humoristiques, c’est peut-être pour cela qu’il y a de la douceur dans mes histoires, même celles qui traitent de sujets difficiles…
En 4e -3e, j’ai découvert Zola en même temps que Pennac et ses Malaussène, double coup de foudre, encore un grand écart, j’ai tout avalé et je lisais ensuite Pennac à parution. Au lycée, j’oscillais entre Shakespeare et Orwell, Bradbury, kafka… Bon j’ai fini par faire des études de Lettres Modernes pour lire encore plus et que ce temps consacré soit socialement acceptable. Et ce n’est qu’adulte que je suis retombée dans la marmite de la littérature jeunesse, avec avidité.
En janvier on va donc découvrir Petite Pousse chez Sarbacane, mais tu as d’autres livres à sortir ?
Oui j’ai la chance d’avoir plusieurs parutions programmées en 2019, notamment :
– en mars Les pieds en éventail, un album pour les tout-petits avec Marjorie Béal chez Les P’tits Bérets ;
– en avril Refuge avec Stéphane Nicolet chez Les P’tits Bérets raconte la rencontre de deux petites filles qui vont devenir amies, malgré les frontières, les langues, les parcours, grâce à une passion commune.
– au printemps Correspondances une histoire d’ours, encore une rencontre, pour laquelle je retrouve Thanh Portal.
– en juin Taxi-Baleine avec Mauréen Poignonec chez Little Urban, une histoire poétique où j’aborde une nouvelle fois de la famille, cette fois-ci sous l’angle de la fratrie.
Bibliographie :
- Petite Pousse, album illustré par Popy Matigot, Sarbacane (à paraître en janvier 2018).
- À l’horizon, album illustré par Popy Matigot, Maison Eliza (2018), que nous avons chroniqué ici.
- L’enfant de la pluie, roman co-écrit avec Pog, illustré par Juliette Barbanegre, Frimousse (2018).
- Maman a des poux, album illustré par Csil, Frimousse (2018).
- Confettis confettis, album illustré par Marjorie Béal, Le Grand Jardin (2018).
- La couleur du vélo, roman illustré par Thanh Portal, La Palissade (2017).
- Le nid, album illustré par Coralie Saudo, Les Minots (2017).
- L’Apachyderme, album illustré par Thanh Portal, La Palissade (2016).
Retrouvez Sandra Le Guen sur son site : http://sandraleguen.blogspot.com.
Quand je crée… Christine Roussey
Le processus de création est quelque chose d’étrange pour les gens qui ne sont pas créateur·trice·s eux-mêmes. Comment viennent les idées ? Et est-ce que les auteur·trice·s peuvent écrire dans le métro ? Les illustrateur·trice·s, dessiner dans leur salon devant la télé ? Peut-on créer avec des enfants qui courent à côté ? Faut-il de la musique ou du silence complet ? Régulièrement, nous demandons à des auteur·trice·s et/ou illustrateur·trice·s que nous aimons de nous parler de comment et où ils·elles créent. Cette semaine, c’est Christine Roussey qui nous parle de quand elle crée.
Quand je crée.
Ma journée commence entre 9 h 30 et 10 heures, après avoir déposé mes minis à l’école et chez la nounou !
Un petit thé avec les copains de l’atelier et c’est parti !
Il est 17 h 30 et je rentre chez moi !
…
En vrai, si je dois écrire je m’isole dans un silence total et je déroule les fils. En général j’ai noté des bouts de phrases dans mon cahier, mon téléphone, etc., quand j’écris une histoire elle m’habite pendant plusieurs mois entre l’idée de début et le texte final.
Je l’emmène partout avec moi (vu que j’emmène ma tête partout… en général).
Parfois les mots coulent tout seuls tellement ils ont macéré longtemps en moi, parfois ça coince. Alors j’arrête et je passe à autre chose. Je veux que les choses soient fluides. J’aimerais faire comme l’a conseillé Hemingway à Roald Dahl, refermer mon ordi quand j’ai mon idée mais je suis une grosse inquiète alors quand j’ai mon idée je fonce et j’arrête quand ça coince, Hemingway disait que c’était aller au-devant de gros soucis….. Mais j’ai tellement peur de perdre l’élan que je ne peux pas me résoudre à arrêter quand l’idée est là tout en fleur.
Quand je dessine, il y a plusieurs temps, celui de la recherche personnelle, le travail de dessin « d’entretien », là c’est comme une boum avec moi-même, musique à fond, gros bordel sur mon bureau, et alors je laisse tout arriver ! J’aime cette idée chère aux « COBRA », qu’il faut retrouver son énergie d’enfant quand on dessine pour revenir à l’essence de ce qu’on est, et aussi créer dans la joie et le plaisir de faire sans but ! C’est difficile de se débarrasser de tout ce qu’on a appris mais il me semble que c’est essentiel pour continuer à avancer, à chercher, à découvrir. Alors voilà plusieurs fois par mois je dessine pour moi, pour rien et c’est souvent dans ces moments que naissent de nouvelles images et de nouvelles idées qui serviront ou pas pour mes projets futurs.
Il y a un autre temps, celui des recherches pour les albums. Le temps de recherche des personnages et de l’univers est proche de celui du temps de dessin pour moi. Je laisse tout venir, les couleurs, les personnages, dans un joyeux mélange pas du tout organisé nait la colonne vertébrale du projet à venir.
Ensuite quand je travaille les illustrations page à page dans un chemin de fer, c’est très silencieux et je suis très concentrée. Je dois être tout entière plongée dans les mots et l’enchainement des pages.
Parfois j’ai aussi noté des idées d’images sur mon cahier ou dans mon téléphone. Parce que le travail ne s’arrête pas aux portes de l’atelier rapport avec ma tête que je trimballe partout ;-).
Vient un autre temps qui est très agréable c’est la réalisation des images définitives, là j’écoute des émissions de radios, et je peux me souvenir de l’émission que j’écoutais pour telle ou telle image. Dans ce temps-là c’est comme si ma main dessinait sans avoir besoin de ma tête c’est très agréable après avoir été complètement habitée et concentrée sur les crayonnés et l’écriture.
Le dernier temps c’est le temps des adieux… J’emballe mes originaux et je les prépare à l’envoi chez mon éditeur. C’est un temps hyper émouvant, où on voit une dernière fois les planches toutes ensemble avant qu’elles deviennent l’album.
Et puis il faut dire au revoir aux personnages avec lesquels on a vécu de longs mois, partout, tout le temps ! C’est à ce moment je crois que le livre ne m’appartient plus, il va partir rencontrer ses lecteurs, il s’envole !
Il y a un temps hyper important pour moi qui fait aussi partie du processus de créations mais de manière indirecte, c’est le temps de rencontre avec les lecteurs !
Partager ce que l’on a couvé, et fabriqué du plus profond de nous avec des lecteurs c’est comme quand les invités se mettent à table quand on a passé l’après-midi à cuisiner ! On est heureux, impatient et un peu intimidé. C’est un grand temps de joie qui donne énormément de sens à mon travail. Lors de ces rencontres j’aime les questions, les grands yeux ouverts et l’attitude des petits lecteurs. Et c’est souvent pendant ces moments-là que l’envie de raconter une nouvelle histoire jaillit.
Je crois que c’est tout !
Sinon dans mes journées il y a aussi des litres de thé, des chansons ringardes, des heures de discussions sur la vie avec mes collocs d’atelier, des images sur les réseaux, des coups de fil avec mon éditrice, des grosses colères, des larmes de joie et de tristesse, des « oh putain c’est l’heure des enfants », et des fous rires… vachement !
Salut tout le monde j’y retourne, j’ai un cochon d’Inde sur le feu !!
Christine Roussey est autrice et illustratrice.
Bibliographie sélective :
- Sous mon arbre, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2018), que nous avons chroniqué ici.
- Le manchot qui en avait marre d’être pris pour un pingouin, illustration d’un texte de Nicolas Digard, Nathan (2017), que nous avons chroniqué ici.
- Allez, au nid !, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2017), que nous avons chroniqué ici.
- Dans mon potager automne, illustration de textes d’Alain Ducasse, Ducasse édition (2017), que nous avons chroniqué ici.
- Mes petits cadeaux, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2017), que nous avons chroniqué ici.
- L’album de mon bébé, textes et illustrations, De La Martinière Jeunesse (2017), que nous avons chroniqué ici.
- Mon lapin patate, texte et illustrations, De La Martinière Jeunesse (2017), que nous avons chroniqué ici.
- Crotte !, illustration d’un texte de Davide Cali, Nathan (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Ma petite chambre, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Mon chat boudin, texte et illustrations, De la Martinière Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Mes petites peurs, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Mon chien qui pue, texte et illustrations, De la Martinière Jeunesse (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Ma boîte à petits bonheurs, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Wilo et Mi, la légende de La Grise, illustration d’un texte de Séverine Vidal, L’élan vert (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Dans mon petit cœur, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2013).
- Les bras de papa, rien que pour moi, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2012).
- Les cocottes à histoires, illustration de textes d’Agnès de Lestrade, Milan (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Toi dedans, moi devant : Le ventre de maman, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2011), que nous avons chroniqué ici.
Le site de Christine Roussey : http://www.christineroussey.com.

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !