Pour ses études Reda doit partir vivre chez son cousin, dans une grande ville. Le jeune amateur de tapis volant va d’abord être dépaysé, loin des siens mais très vite il va trouver ses marques. Lorsque son grand-père est enlevé, ses talents de pilote de tapis volant vont lui être utiles, le voilà parti pour une grande aventure.
Bienvenue au Royaume d’Archidie, ici on vole en tapis volant, on fait des achats sur internet qui sont livrés dans la minute par des génies, on croise des magiciennes,… Réda et le maître génie est un gros roman d’aventure, absolument captivant, original, plein d’humour et de suspense. Au départ ça m’a fait penser à une sorte d’Harry Potter oriental (magie, nouvel environnement, les courses de tapis me faisaient penser au Quidich) mais assez vite ça devient beaucoup plus original (en tout cas moi je n’avais jamais lu ce genre d’aventures où se mêlent modernité et course de tapis, génies et magiciennes). Florent Gounon a une très belle plume, et il nous entraîne vraiment dans son histoire, on a du mal à refermer le livre. Les personnages sont superbement bien croqués, on tremble pour eux, on croise les doigts pour qu’ils réussissent, on essaye, avec eux, de résoudre des énigmes… On a envie d’une suite (le roman s’y prête) !
Des nains qui demandent de calambrer, des almours aux yeux violets qui devinent les pensées, des gens qui perdent la mémoire et d’autres qui retombent en enfance, pas de doute Joy est de retour en Alvénir !
J’avais beaucoup aimé le premier tome des Orphelines d’Abbey Road… j’ai adoré la suite ! A la fin du premier livre on pouvait se demander ce qu’il restait à l’auteur à nous faire découvrir, si vraiment une suite serait intéressante, on se rend compte en fait que le premier servait surtout à planter le décor, présenter les personnages, les situations, dans Le monde d’Alvénir elle part dans toute autre chose, tout commence et devient passionnant. Audren nous entraîne dans des aventures aussi délirantes que passionnantes, on a vraiment parfois l’impression d’un gros délire (on nage ici entre Le magicien d’Oz et un univers que s’inventeraient des enfants « et si d’un coup y’avait un hibou qui parle et qui est désagréable, et puis s’il n’y avait plus de notion de temps ? »). On sent qu’Audren ne s’impose aucune limite, que tout est possible dans son monde, c’est follement excitant ! Comme dans le premier tome et comme dans Ma grand-mère m’a mordu, les adultes ne sont pas forcément ceux qui ont raison et les enfants des êtres naïfs et un peu idiots. Les adultes auront besoin des enfants pour les chaperonner, les faire avancer. Et surtout c’est très drôle ! Audren arrive vraiment à faire rire son lectorat tout en créant un suspense. Une série décapante où l’on ne s’ennuie jamais, avec une super bonne intrigue, écrite par une très bonne plume. Des personnages piquants et attachants. La suite VITE !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué le premier tome des Orphelines d’Abbey Road et un autre livre d’Audren, Ma grand-mère m’a mordu.
Le monde d’Alvénir vu par Parfums de livres.
Réda et le maître génie de Florent Gounon Éditions du Jasmin 16,50€, 150×220 mm, 377 pages, imprimé en Tchéquie, 2012 |
Le monde d’Alvénir d’Audren L’école des loisirs dans la série Les orphelines d’Abbey Road 15,50€, 150×218 mm, 299 pages, imprimé en France, 2013 |
Chaque mois les blogueurs d’A l’ombre du grand arbre nous donnent leurs coups de cœurs du mois, ceux d’avril sont en ligne.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !