Il habite dans la jungle et la jungle, ça fait peur. Trop de bruits, trop d’inconnus. Alors il s’est construit une cabane où il s’est enfermé. Maintenant plus rien ne peut l’atteindre, il n’a plus peur. Il regarde le monde par la fenêtre, il se sent bien. Quand le monde extérieur lui semble trop présent, il se blottit au fond de sa cabane. Quand vraiment il se sent mal, il compte et recompte ses objets. Mais un jour, un enfant apparaît à la fenêtre.
L’enfant derrière la fenêtre est un album qui m’a vraiment ému, touché. Je l’ai terminé avec les yeux humides. On y parle donc, de façon poétique, d’autisme. Le héros de l’histoire s’est construit une cabane pour se protéger du monde extérieur, seul un enfant de son âge arrivera à communiquer avec lui, en gagnant sa confiance, devant le regard ému des parents. Les très belles illustrations de Dani Torrent accompagnent à merveille la poésie du texte d’Anne-Gaëlle Féjoz.
Un très bel album qui parle d’autisme avec délicatesse.
Des extraits sur le site de l’éditeur.
On l’appelle Fadoli. Certains disent que c’est le fada du village. Ça lui est bien égal, lui, il rit en regardant le ciel.
Fadoli de Marie-France Chevron Zerolo et Mathilde Magnan est plus proche du livre d’artiste que de l’album jeunesse. Les planches de Mathilde Magnan, si l’on est sensible à cet univers, sont absolument superbes. Le texte, très court, de Marie-France Chevron Zerolo est extrêmement poétique. Il n’est pas évident que les enfants seront touchés, les adultes très certainement.
Un album pour les amateurs de belles illustrations et de beaux textes.
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Le petit garçon de la forêt hésite à sortir, il attend son nouvel ami, celui qui vit au village et qu’il a rencontré il n’y a pas longtemps. Le petit garçon de la forêt se demande s’il pourra, un jour, quitter cet endroit et vivre avec son ami. Sa forêt le rassure, mais ce qu’il aime c’est être avec son ami, ensemble ils sont bien. Quand il n’est pas là, il se sent triste dans sa forêt, son ami lui manque.
Une des choses qui me plaît particulièrement dans le travail de Nathalie Minne (en dehors de la beauté de ses illustrations), c’est que les portes sont ouvertes, ici on ne vous dit pas forcément de quoi l’on parle, chacun trouvera son interprétation de cette histoire. Est-ce un enfant enfermé dans son monde ? Est-ce qu’on parle de la tristesse ? Est-ce qu’on parle de choses pires encore ? Quelle est cette forêt que l’enfant ne peut quitter, alors qu’il le souhaiterait ?
Un album somptueux, d’une infinie poésie, qui fait la part belle à l’imagination.
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Parce qu’il avait avalé une étoile par mégarde, un oiseau était devenu brillant. La nuit, on ne voyait que lui. On le trouvait beau, bien sûr, mais on ne voulait pas le fréquenter. Pensez donc, un oiseau comme ça, ça attire les aigles, les chasseurs ou les crocodiles ! Alors, seul, l’oiseau pleura, il pleura des larmes scintillantes et de ses larmes naquit une fleur, une magnifique fleur.
L’oiseau qui avait avalé une étoile, de Laurie Cohen et Toni Demuro, est un magnifique album sur ceux qu’on rejette parce qu’ils sont différents, alors qu’ils peuvent tant nous apporter. On pourra y voir une métaphore sur les artistes, parfois rejetés alors qu’ils nous apportent la beauté, la lumière. Le texte est poétique et sensible, deux qualificatifs qui décrivent aussi, parfaitement, les superbes illustrations de Toni Demuro.
Un bel album pour se rappeler que les gens différents ne méritent que notre admiration.
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Deux planètes étaient proches l’une de l’autre. La planète des Tous-pareils et la planète des Tous-différents. Sur la première vivaient des êtres bleus. Ils faisaient tous la même taille, le même poids, ils étaient tous très beaux. Pour se distraire, ils lisaient tous le même livre, regardaient le même film. Pour se nourrir, ils mangeaient et buvaient tous la même chose. Sur l’autre planète, vous vous en doutez, ce n’était pas vraiment la même chose…
Même si je dois avouer ne pas avoir accroché sur les illustrations de Bienvenue chez les Tous-pareils, cette ode à la différence (car, vous vous en doutez, on va trouver que c’est quand même bien mieux sur la planète des Tous-différents) m’a plutôt réjoui. On peut voir ici aussi une métaphore sur les artistes (en arrivant chez les Tous-pareils, trois habitants de la planète des Tous-différents vont colorer le monde et les gens seront divisés face à ce nouveau phénomène). On parle aussi du rejet des gens différents (sur la planète des Tous-pareils ceux qui naissent différents sont mis à part).
Un album pour se rappeler l’importance de ne pas être tous pareils.
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Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des livres de Marie-France Chevron Zerolo (Mee, petite fille du matin calme), de Nathalie Minne (Le petit voleur de temps), de Laurie Cohen (La coccinelle et le caméléon, Dans la nuit noire, Une touche de…, Mon ami imaginaire, À la campagne, Ma maison du bout du monde, Si petit, Si grand, Et toute la ville s’éveille, Est-ce que vous m’aimerez encore…?, Dans le ventre de maman et Ma voisine est une sorcière), de Toni Demuro (Célestin rêve et La cheneuille) et d’Edwige Planchin (Le Noël Vert de Siméon).
L’enfant derrière la fenêtre Texte d’Anne-Gaëlle Féjoz, illustré par Dani Torrent Alice Jeunesse 12,90 €, 237×297 mm,35 pages, imprimé en Belgique, 2015. |
Fadoli Texte de Marie-France Chevron Zerolo, illustré par Mathilde Magnan Éditions courtes et longues 22 €, 236×333 mm, 44 pages, lieu d’impression non indiqué, 2015. |
Le petit garçon de la forêt de Nathalie Minne Casterman dans la collection Les albums Casterman 13,95 €, 280×360 mm, 32 pages, imprimé en Chine, 2012. |
L’oiseau qui avait avalé une étoile Texte de Laurie Cohen, illustré par Toni Demuro La palissade 14,50 €, 205×290 mm, 36 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2015. |
Bienvenue chez les Tous-pareils Texte d’Edwige Planchin, illustré par Cédric Forest Fleur de ville 11,90 €, 195×195 mm, 32 pages, imprimé en Catalogne chez un imprimeur éco-responsable, 2013. |
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Merci Gabriel pour tes mots ^^
Ils me tentent tous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!comment faire ?
Belle sélection, je découvre certains titres, merci.
Jolie sélection pour la rentrée … il y a aussi l’enfant du jardin… je crois que vous en aviez déjà parlé !