Voici une sélection de romans pour les jeunes lecteurs ou pour ceux qui aiment les romans courts.
Émilie tente de se maquiller mais c’est une catastrophe ! Son frère Stéphane passe par là et propose de l’aider… seulement c’est encore pire ! Émilie est furieuse du résultat. Et si ce maquillage raté se transformait en quelque chose de réussi ?
Émilie, Sidonie et Guillaume se promènent et aperçoivent des traces de pas, tout de suite ils reconnaissent les traces d’Arthur, le hérisson. Seulement un peu plus loin il y a des traces terrifiantes comme si elles étaient celles d’un dragon et comme par hasard Élise a disparue ! Vite il faut suivre les traces de pas !
Alors qu’Émilie, Sidonie et Léa vont se laver les mains après avoir fait de la peinture, un papillon entre dans l’école et tourne autour d’elles. Les petites filles essayent de le faire sortir, s’amusent énormément à tenter de l’attraper seulement celui-ci ne se laisse pas prendre et chaque tentative ratée laisse des traces de peinture sur les murs.
Émilie court avec son nouveau ballon jaune, elle est heureuse. Son ballon ressemble à un soleil. Elle croise Sidonie qui a le même qu’elle et a d’ailleurs fait la même comparaison. Puis c’est au tour de Nicolas d’arriver avec le sien, pour lui son ballon jaune c’est un dragon. Et si on dessinait dessus pour ne pas les confondre ? Seulement il ne faut pas appuyer trop fort !
Vous connaissez certainement Émilie et si vous suivez le blog vous savez que je suis fan de ce petit personnage. Après le dessin animé tiré des livres, voici les livres tirés du dessin animé ! On oublie donc la petite fille croquée par Domitille de Pressensé car c’est ici une captation des images en 3D. Bonne idée ou pas, je vous laisse avoir votre propre avis ! En tout cas, ces quatre petits romans pour jeunes lecteurs (dès le CP) qui viennent de sortir proposent de jolies histoires dans lesquelles on retrouve bien l’esprit de la série d’origine. À la fin de ces ouvrages, des petits jeux sont proposés. Faire ses premiers pas de lecteur autonome avec Émilie, c’est plutôt sympa, non ?
Vous connaissez Prune ? On vous a déjà parlé de ce personnage piquant, ce coup-ci elle a besoin d’argent ! Elle veut offrir un cadeau à son copain Barnabé mais quand on n’a même pas d’argent de poche ce n’est pas facile ! Prune va donc devoir faire preuve d’ingéniosité pour trouver l’argent nécessaire… et les idées, Prune, c’est pas ce qu’il lui manque !
Je suis vraiment fan de ce personnage de Séverine Vidal et chaque fois qu’une de ses aventures sort je suis ravi de la retrouver. Prune piquante à souhait, le genre de petite fille qui a un caractère affirmé et des idées bien à elle. Ici on est entre le roman jeune lecteur et l’album (un peu comme un roman graphique pour les plus jeunes) et c’est toujours aussi réussi ! C’est le cinquième volume des aventures de Prune et on en veut plein d’autres !
Il fait peur le quartier des platanes. Fatou et Yan sont intrigués, que peut-il y avoir dans cet endroit abandonné caché par une palissade. Parfois de leurs fenêtres, à la tombée du jour, ils aperçoivent des formes étranges qui s’y promènent. Un jour où leur ballon passe par-dessus la palissade ils décident d’aller voir… pas rassurés !
Ce que tu cherches tu trouveras c’est le message que trouve Fatou dans un biscuit chinois et c’est le nom de ce joli roman pour jeunes lecteurs signé Charlotte Bousquet et illustré par Fabien Fernandez. Ici il est question de peur (et de la surmonter), des a priori, d’amitié, d’amour. Fatou et Yan ne retrouveront peut-être pas le ballon… mais ils trouveront quelque chose, c’est certain !
Mia est du genre gourmande, son plaisir c’est ses tartines au beurre de cacahuète. La jeune fille a aussi une passion, la danse. Seulement quand son professeur de danse se casse la jambe, elle est remplacée par mademoiselle Sèchepince qui va faire comprendre (pas très subtilement) à Mia qu’il faut qu’elle maigrisse. Mia va donc arrêter le beurre de cacahuète et le reste… jusqu’à devenir légère… légère… au point de s’envoler, c’est le début d’une grande aventure.
Mia des nuages est aussi une sorte de conte, très particulier. L’histoire commence par être très « réelle » avec le diktat de la minceur, l’anorexie puis l’auteur nous emmène dans un récit fantastique où Mia vole, parcourt le monde et devient tour à tour esclave, attraction. C’est une très belle histoire, complètement originale sur la différence, l’entraide et l’amitié magnifiquement mise en image par Xu Hualing .
Parce qu’il en a assez de se faire courser par le loup un cochon lui propose un marché : s’il arrive à passer une épreuve qu’il lui a concocté, le loup aura le droit de le manger. Dans le cas contraire il le laisse définitivement tranquille ! Gonflé non ? Le loup qui n’a jamais réussi à rattraper ce cochon très rapide est forcément tenté ! Le rendez-vous est pris, ça sera à la ferme. Autant vous dire que les animaux ne sont pas ravis d’apprendre que le loup va leur rendre visite… Le loup réussira-t-il cette épreuve ?
Beaucoup d’humour dans ce petit roman de Christian Oster illustré par Anaïs Vaugelade. L’auteur joue avec les mots, on essaye de deviner en même temps que le loup les réponses aux énigmes. C’est le genre de texte qu’on se régale de lire à voix haute (les Mouche sont normalement pour des enfants qui savent déjà lire mais, personnellement, j’adore les lire à ma fille de cinq ans et elle a adoré cette histoire). L’invitation faite au loup est un conte très original, plein d’humour et de suspense.
Abigail ne parle plus depuis le décès de sa mère il y a deux ans. Ce n’est pas avec plaisir qu’elle déménage avec son père, quittant Nantes pour le sud de la France. De son nouvel appartement, souvent Abigail entend une plainte sans savoir ce que c’est, ni d’où ça vient. La jeune fille aime se réfugier dans la petite cour de l’immeuble, un petit patio avec un puits. Un jour elle y rencontre un homme bien étrange…
Le violon d’Abigail a été une belle surprise, j’ai été emporté par cette histoire de jeune fille, entre rêves et réalité. Une sorte de conte pour jeunes lecteurs. Je parle aussi de belle surprise car comme beaucoup j’ai parfois des a priori idiots sur l’auto édition (mais je ne leur ferme pas ma porte). Et là en plus d’une belle histoire écrite avec une très belle plume, l’objet est beau avec son papier épais et sa couverture à rabats et les illustrations à la peinture de l’auteur (et éditrice donc) sont vraiment réussies. Elles accompagnent parfaitement ce texte doux et poétique. Un très joli roman.
Vous découvrirez les illustrations dans la bande annonce du livre.
Il était une fois un rêve… pas un rêve comme il en existe beaucoup, celui-là était le plus joli des rêves qu’on puisse imaginer. Mougueule, l’homme le plus puissant du pays, voulait absolument ce rêve, il avait déjà tout, il ne lui manquait que ça ! Mais comment attraper un rêve… il chargea le pauvre Grand Gaston de s’en occuper.
Le plus joli des rêves est une magnifique histoire signée Nathalie Brisac. Un conte extrêmement poétique, plein de douceur et d’humour. On a beau avoir le pouvoir, on ne peut pas tout avoir et parfois c’est ceux qui en ont le moins qui peuvent s’emparer des choses les plus précieuses. Une belle histoire pleine de sens qui va ravir les jeunes rêveurs.
Le même vu par Délivrer des livres, Parfums de livres, Qu’importe le flacon, Enfantipages, Les lectures de Kik, Sous le feuillage et Les lectures de Liyah.
Antonin, un garçon d’une dizaine d’années, est en vacances en Bretagne avec la compagne de son père. Il rencontre Rose, qui travaille sur les marchés pour aider ses parents. Celle-ci lui présentera son ami Jakez, amoureux d’une jeune africaine rencontrée sur internet qui n’a pas pu avoir de visa pour venir le voir. Ensemble ils vont essayer de percer le secret de la maison de la morte aux bijoux, une maison isolée qui se trouve sur une île qu’on peut rejoindre à marée basse.
Les mots perdus est un très beau roman qui nous emmène là où on ne l’attend pas. Au départ, trois enfants qui partent à l’aventure, dans une maison qu’on dit hantée. On sent qu’ils ont envie de grands frissons, de découvrir des trésors. En fait ils vont trouver tout autre chose. Même si j’ai trouvé parfois qu’il y avait un souci entre l’âge donné des héros (ils entrent en sixième) et ce qu’ils vivent (travailler sur un marché, inviter quelqu’un qu’on connait d’internet et qui vit dans un pays lointain chez soi pour les vacances, leurs parents les laissent aller sur une île sachant que si la marée monte ils y seront coincés pour la nuit,…). Malgré cette petite interrogation donc, Yves Pinguilly a écrit un très beau roman qui parle de la mémoire, des frontières, de l’amitié.
Le très bricoleur Charly Tempête (et oui c’est son nom), 9 ans, déménage ! Alors ce n’est pas de gaité de cœur, on ne quitte pas comme ça une maison pleine de charme avec un magnifique jardin pour une maison caca d’oie avec un jardin tout petit et sans arbres ! Mais il le fallait, son papi vieillit et est très seul depuis que sa femme est morte. La mère de Charly, qui aimait tant son « Céleste refuge » (comme elle appelait sa maison), déprime. Elle qui chantait tout le temps (même quand elle faisait brûler le dîner), n’est plus la même. Heureusement le père de Charly a une idée, et si on organisait une fête ? On invite les voisins et pourquoi pas des amis d’enfance de maman (c’est l’avantage d’être revenu près de là où elle a grandit) ? L’organisation ne sera pas de tout repos…
Ça y est, Charly est bien installé dans sa nouvelle maison, mais maintenant c’est l’heure de la rentrée… Charly redoute ce moment car on lui a dit que son institutrice était terrible ! Le jour J rien ne se passe comme prévu ! Son nouveau copain Djawad n’est pas au rendez-vous. Ensuite c’est le portail de l’école qui ne s’ouvre pas (heureusement que Charly est ingénieux et invente un cascourte-échelle ( un casque combiné avec un double décimètre en fer qui permet de faire grimper les autres sur sa tête pour passer par-dessus le portail. Enfin la fameuse institutrice n’est pas là, mais ça c’est pas forcément une mauvaise nouvelle… quoique…
Charly Tempête est une toute nouvelle série sortie chez Casterman. Les deux premiers tomes laissent présager une très bonne série. Annelise Heurtier signe un texte plein d’humour et en même temps qui parle d’aujourd’hui (déménagement, personnes âgées, manque de moyens dans l’éducation nationale…). Elle fait passer des petites choses sans que ça soit lourd. On rit beaucoup aux aventures du jeune garçon et surtout à ses inventions. Les illustrations de Clotka accentuent ce côté moderne. Deux romans plein d’humour encrés dans la réalité actuelle qui devraient séduire les jeunes lecteurs d’aujourd’hui.
Des extraits ici.
Les mêmes vus par Enfantipages.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des Émilie (Émilie en route pour l’école, Émilie et le pique nique, L’alphabet, Les chiffres, Émilie au marché, Émilie et le bébé de neige, Émilie fait pipi au lit, Émilie et le doudou, Émilie et les poussin, La maison d’Émilie et les 16 premiers de la nouvelle série et les autres séries), des livres de Séverine Vidal (Une girafe un peu toquée, Bad Lino, L’œil du pigeon, Au pays des vents si chauds, Petit Minus, Le laboureur de nuages & autres petits métiers imaginaires, La grande collection, Mon papa est zarzouilleur, Clovis & le pain d’épices, Rien qu’une fois, Philo mène la danse, Plus jamais petite, Comment j’ai connu papa, Arsène veut grandir, Lâcher sa main, Rouge Bitume, Comme une plume, J’attends Mamy, Roulette Russe tome 1 Noël en juillet, Je n’irai pas, Léontine, princesse en salopette, Mamythologie, On n’a rien vu venir, Du fil à retordre, Prune, tome 1 : La grosse rumeur, Prune, tome 2 : Le fils de la nouvelle fiancée de papa, Prune, tome 3 : Prune et la colo d’enfer, 5h22, Les petites marées et La meilleure nuit de tous les temps) , Kris di Giacomo (Tous les monstres ont peur du noir, Prune cherche son style, Prune et la colo d’enfer, Quand le loup a faim, Prune : la grosse rumeur, Prune : le fils de la nouvelle fiancée de papa), Charlotte Bousquet (Proie idéale, Rouge tagada et Précieuses, pas ridicules), Fabien Fernandez (Voyage polaire), Janine Teisson (L’ogre bouquiniste), Xu Hualing (L’étoile de Grand’Pa, Manon et la caverne aux brigands), Anaïs Vaugelade (Le poulet fermier et Mission impossible), Rascal (Le temps des ours), Yves Pinguilly (La couleur des yeux), Annelise Heurtier (Sweet Sixteen, Le carnet rouge et La fille aux cheveux d’encre) et Clotka (Les aventures de Tit’Oignon). Nous avons déjà interviewé Domitille de Pressensé, Séverine Vidal, Kris di Giacomo, Fabien Fernandez et Annelise Heurtier.
Émilie se maquille d’après les personnages créés par Domitille de Pressensé (auteur non indiqué) Casterman dans la collection Je commence à lire avec… 4,75€, 144×190 mm, 37 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Les empreintes mystérieuses d’après les personnages créés par Domitille de Pressensé (auteur non indiqué) Casterman dans la collection Je commence à lire avec… 4,75€, 144×190 mm, 37 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Le papillon de l’école d’après les personnages créés par Domitille de Pressensé (auteur non indiqué) Casterman dans la collection Je commence à lire avec… 4,75€, 144×190 mm, 37 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Le ballon jaune d’après les personnages créés par Domitille de Pressensé (auteur non indiqué) Casterman dans la collection Je commence à lire avec… 4,75€, 144×190 mm, 37 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Prune et l’argent de poche Texte de Séverine Vidal, illustrations de Kris Di Giacomo Frimousse dans la série Prune 8,50€, 150×210 mm, 43 pages, imprimé en Lettonie, 2013. |
Ce que tu cherches tu trouveras Texte de Charlotte Bousquet, illustrations de Fabien Fernandez Rageot dans la collection Petit roman 5,70€, 135×180 mm, 44 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2013. |
Mia des nuages Texte de Janine Teisson, illustré par Xu Hualing Oskar éditeur 9,95€, 145×210 mm, 56 pages, imprimé en Europe, 2012. |
L’invitation faite au loup Texte de Christian Oster, illustré par Anaïs Vaugelade École des loisirs dans la collection Mouche 7€, taille en mm, 48 pages, imprimé en France, 2013. |
Le violon d’Abigail de Nathalie Desperches-Boukhatem Éditions de la Gâtine dans la collection Mes rêves 10€, 125×180 mm, 36 pages, imprimé en France, 2012. |
Le plus joli des rêves Texte de Nathalie Brisac, illustré par Rascal École des loisirs dans la collection Mouche 7,50€, 125×190 mm, 56 pages, imprimé en France, 2013. |
Les mots perdus Texte d’Yves Pinguilly Oskar dans la collection Court MÉ-trage 5€, 115×170 mm, 81 pages, imprimé en Europe, 2013. |
On déménage ! Texte d’Annelise Heurtier, illustré par Clotka Casterman dans la collection Charly tempête 6,95€, 195×135 mm, 80 pages, imprimé en Espagne, 2013. |
Drôle de rentrée ! Texte d’Annelise Heurtier, illustré par Clotka Casterman dans la collection Charly tempête 6,95€, 195×135 mm, 80 pages, imprimé en Espagne, 2013. |
Le guide de l’édition jeunesse 2014 est sorti ! Ce gros guide, qui existe depuis dix ans, est ultra complet ! Conseils aux auteurs et illustrateurs (conseils artistiques mais aussi juridiques, commerciaux…), annuaire des éditeurs, auteurs, sites internet, publications spécialisées… C’est une bible ! Autant pour les auteurs et illustrateurs qui y trouveront des tas de conseils qui leur serviront, que pour tous les passionnés et professionnels de la littérature jeunesse qui se serviront des annuaires. A la fin de l’ouvrage, on trouve même des petites annonces. Une bible on vous dit !
Plus d’info, l’acheter etc sur leur site.
A noter, si vous allez au salon de Montreuil (du 27 novembre au 2 décembre) vous pourrez le feuilleter sur le stand CRILJ / GRIFFON (stand n° G29).
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
C’est le plus compliqué je trouve, de choisir des premiers romans… Les albums je connais bien, je sais choisir, les romans pour bons lecteurs aussi, mais entre deux je galère pour trouver des textes intelligents pour mon petit matelot qui ne comprend pas encore l’implicite ! Alors merci pour ce billet, ça donne des idées.
C’est clair que c’est ce que j’aime le moins lire en littérature jeunesse, mais dans cette sélection il y en a des très bons !
Je ne suis pas une grande fan des romans jeunes lecteurs car je ne les trouve pas de grande qualité en général (à part quelques exception dont Prune par exemple).
Madeleine sera jeune lectrice d’ici quelques mois je pense, et comme elle avance moins vite que son frère quand il est entré dans la lecture, je pense qu’on lira plus d’albums que de petits romans.
Oui comme je l’ai dit au dessus ce n’est pas ce que je préfère, mais il y en a quand même de très bons ! Et cette chronique n’est pas forcémnt pour les “jeunes” lecteurs mais pour les “petits” lecteurs (qui ne lisent pas de pavés), Le Pinguilly par exemple je ne le conseillerai pas avant 9-10 ans
oui c’est vrai que pour les petits lecteurs ce n’est pas toujours évident non plus . Je ne me rends pas trop compte puisque Raphaël peut lire des pavés sans souci.