Aujourd’hui, on parle poésie !
Ah les rêves ! Ces espèces de choses bizarres qui nous arrivent pendant la nuit, mélange de faits réellement vécus et d’éléments magiques, loufoques, extraordinaires…
Personnellement, je ne me souviens que très rarement des rêves de la nuit. Mais le rêve ne se limite pas aux périodes de sommeil. Quel bonheur de laisser divaguer son esprit pour imaginer les choses les plus folles ! Avec le rêve, tout est permis ! Jean et Anastassia Elias l’ont bien compris. Avec Les rêves s’affolent, ils nous proposent toute une liste de rêves, tous plus fous les uns que les autres.
C’est parfois très étrange, mais souvent très beau et poétique. Je me permets de vous livrer un exemple qui m’a particulièrement plu : “Je rêve que la cheminée d’en face laisse échapper des notes de musique qui se posent sur des fils en attendant le chef d’orchestre”. A chaque double-page, on trouve un très court poème qui commence par “Je rêve” et une belle illustration en noir et blanc (on dirait du fusain), qui soutient le texte mais n’en montre jamais trop. Au lecteur de se représenter la scène… Si certains passages risquent de ne pas être très parlants pour les plus jeunes (mais on n’est pas forcé de tout comprendre ou maîtriser pour apprécier, à mon avis), les autres apprécieront la poésie des mots, des sons et des images !
Cette fois, on retourne à une forme de poésie à laquelle on est plus habitué. Peut-être même que vous ou vos enfants connaîtront certains poèmes de cette petite anthologie, sur le thème de la nourriture. En effet, Célia Galice et Emmanuelle Leroyer ont réuni plus d’une vingtaine de textes d’auteurs différents (de Guillaume Apollinaire à Jacques Prévert, en passant par Bernard Friot ou Pablo Neruda, entre autres…) qui traitent de l’alimentation : aliments, régimes, cantine, faim, gourmandise, recettes, courses, c’est finalement un sujet vaste, qui parle aux enfants (et aux adultes, n’est-ce pas ?) et inspirent les artistes de tous temps. Amélie Falière signe les images de ce très beau recueil, avec des illustrations tendres, colorées, et pleines d’humour (jusque dans la table des matières). Voici une manière gourmande de s’initier à la poésie avec vitalité et simplicité ! En plus, à la fin de l’ouvrage, on retrouve une courte biographie de chaque poète, et des pistes d’écriture pour écrire soi-même ses poèmes sur le thème de la nourriture ! Je ne connaissais pas la collection Demande aux poèmes, mais je vais dorénavant m’y intéresser de plus près !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres qui traitent du thème de la nourriture : Fourmis, Boum gros gourmand, Un dîner entre amis ?, P’tit Biscuit ou l’histoire du bonhomme de pain d’épices qui ne voulut pas finir en miettes, Bon anniversaire Gaston, Magique !, Dieu à la cantine.
Les rêves s’affolent de Jean Elias illustré par Anastassia Elias Motus dans la collection Pommes Poires Plumes 10 €, 150 x 210 mm, 65 pages, imprimé en Italie, 2013 |
Qu’est-ce qui mijote dans ma marmite à mots ? Poèmes choisis par Célia Galice et Emmanuelle Leroyer et illustrés par Amélie Falière Bayard Jeunesse dans la collection Demande aux poèmes ! 9,90 €, 150 x 237 mm, 56 pages, imprimé en Italie, 2013 |
Jusqu’à demain, Rendez-vous aux jardins ! Suivez le programme et partez à la découverte des plus beaux jardins de France, souvent fermés au public le reste de l’année !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !