Comme je vous le disais il y a peu de temps, il y a un truc dans l’écriture de Séverine Vidal, quelque chose qui fait mouche. Elle sait nous émouvoir, nous faire remonter une petite larme au coin de l’œil tout en nous faisant sourire. On ressent énormément d’émotion en lisant ses mini-romans, Séverine Vidal c’est un peu ça… beaucoup d’émotion.
Ava n’a pas connu son père. Il a quitté sa mère quand il a su qu’elle était enceinte. Il est parti vivre loin, très loin : en Australie. Du moins c’est ce que lui a dit sa mère… Mais si tout ça était faux, si son père habitait à deux pas ?
Ava est un personnage pétillant comme presque toutes les filles des histoires de Séverine Vidal, un personnage attendrissant mais qui a du caractère, une petite fille de bientôt 10 ans qui ne lâche pas quand elle veut savoir quelque chose, elle questionne sans cesse et fini toujours par avoir des réponses. C’est comme ça que j’ai su pour le Père Noël, la petite souris, les noms des amoureux de maman et pour le “week end annuel des doudous”. Un truc inventé par maman pour passer Ficelle à la machine sans que je sache. Et c’est donc grâce à “La méthode Ava” que sa tante va tout lui dire sur son père, et qu’elle va le rencontrer. Écrit à la première personne, le roman enchaîne les scènes émouvantes, Ava parle de son père comme d’un amoureux, quand elle le découvre elle veut rattraper tout le temps perdu, pas forcément parler, mais lui donner la main. L’écriture de Séverine Vidal est tellement fine, tellement juste, jamais lourde, on ressent toutes les émotions de la petite fille. Un superbe roman d’amour sur la relation père-fille.
Fleur a 15 ans, elle vit avec sa mère mais rêve de partir faire un demi tour du monde avec ses amis. Un jour elle partira… car sa mère lui a demandé de s’enfuir le jour où elle perdrait la tête… car comme le disent les trois premiers mots du premier chapitre “Maman est folle”.
C’est encore ici des vagues d’émotion qu’on ressent à la lecture de Comment j’ai connu Papa. Le livre alterne les scènes de “folie” de la mère (passages qui m’ont fait penser à un de mes livres préférés, Il n’a jamais tué personne mon papa de Jean-Louis Fournier, livre que je vous conseille mais pour vous, pas pour les enfants) et celles de la virée en bateau entre potes. Magnifique mélange qui fait que le livre n’est jamais vraiment triste (de toutes façon même les scènes de “folie” sont drôles, comme dans le livre de Fournier). C’est un des plus beaux romans que j’ai lu ces derniers temps.
Vous pouvez retrouver l’interview que nous avons réalisé de Séverine Vidal ici.
Lâcher sa main de Séverine Vidal Rouergue dans la collection Dacodac 6,50€ |
Comment j’ai connu papa de Séverine Vidal Grasset Jeunesse dans la collection Lampe de poche 7,50€ |
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A part ça ?
Le mois de décembre est fini, voici donc nos coups de cœur pour le mois passé. Marianne a choisi La rue qui ne se traverse pas de Henri Meunier et Régis Lejone sorti chez Notari, quant à moi le livre que j’ai préféré en décembre est Quand ils ont su… de Malika Doray sorti chez MeMo. Vous pouvez retrouver nos chroniques en cliquant sur les titres.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Oui, c’est un livre magnifique et très intéréssant. Ca aide beaucoup dans l’éducation des plus jeunes. En passant, votre blog est très intéressant
Hortensia F.
Merci beaucoup !