Aujourd’hui, une chronique qui me fait beaucoup penser à mon enfance, avec deux titres de la collection L’heure des histoires.
Paul va passer quelques jours chez sa grand-mère, à la campagne. Figurez-vous qu’elle habite avec des ours. Si si, des ours ! Ils ne se montrent pas quand Paul passe seulement l’après-midi, mais là, il va rester dormir et donc faire leur connaissance. Un peu intimidé, le petit garçon finit par vivre de folles aventures avec ces gros animaux. Ils jouent avec le damier formé par le carrelage, mangent des beignets à la confiture, prennent le dîner devant la télévision et un bain plein de mousse. Avant de se coucher, Grand-Mère leur lit une histoire et rassure son petit garçon avant la nuit.
Les ours de grand-mère est un petit album (à cheval entre l’album et le roman illustré pour les jeunes lecteurs) vraiment plein de tendresse et de poésie. Au premier degré, on lit une belle histoire d’amitié entre un petit garçon et des animaux, mais on peut aussi penser que ces ours sont en fait un peu les reflets de toutes les facettes de cette douce grand-mère : la grand-mère chez qui on va dormir, chez qui on se construit des souvenirs si particuliers, et chez qui on vit plein de premières fois importantes. Personnellement, le texte de Gina Wilson, plein de chaleur et de douceur, a fait écho à ma propre enfance, à ma propre grand-mère, et je suis certaine que ce sera le cas pour beaucoup d’enfants d’hier ou d’aujourd’hui. Et les belles illustrations de Paul Howard y sont pour beaucoup : on a envie de se blottir sous l’édredon, dans les bras des ours, et de se lécher les doigts plein de sucre-glace avec Paul !
Avec Aux fous les pompiers, c’est l’auteur qui me fait replonger en enfance. Il s’agit de Pef qui cette fois (c’est une réédition d’une histoire parue en 1984) nous plonge dans l’univers des pompiers. Des pompiers un peu particuliers cela dit : pas de téléphone, peu d’essence, un klaxon cassé, des tuyaux percés, on marche sur la tête ! Du coup, toutes leurs missions se compliquent sérieusement… Malgré toutes ces embûches, ils accomplissent des miracles !
Dans cette petite histoire très rythmée que je ne connaissais pas, on retrouve l’humour de Pef, si particulier. J’ai souri souvent, et je pense que là encore, il y a deux niveaux de lecture suivant qu’on est enfant ou adulte. Une histoire qu’on lit et relit aux enfants avec plaisir, sans s’en lasser dès la deuxième lecture ! Les illustrations de Pef, bien reconnaissables avec ces personnages à gros nez, sont toutes en rouge, noir et blanc, et fourmillent de détails amusants. C’est drôle, un peu loufoque mais pas si absurde que ça finalement ! Les amateurs de pompiers y trouveront leur compte, mais les autres aussi, promis !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà parlé de Pef à propos de Le Ré-si-do-ré du Prince de Motordu, une histoire lue et chantée et Le conte chaud et doux des chaudoudoux.
Les ours de Grand-Mère de Gina Wilson illustré par Paul Howard traduit par Christine Rimoldy Gallimard Jeunesse dans la collection L’heure des histoires 5,50 €, 140 x 190 mm, 32 pages, imprimé en France, 2013 |
Aux fous les pompiers ! de Pef Gallimard Jeunesse dans la collection L’heure des histoires 5,50 €, 137 x 190 mm, 42 pages, imprimé en France, 2013 |
Jusqu’au 31 Mars, Tomi Ungerer, célèbre auteur d’albums pour enfants présente une partie de sa collection de jouets au musée de la ville de Strasbourg !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le premier a l’air plein de tendresse, à l’image de sa couverture.
Quand au deuxième que je ne connais pas non plus de Pef, quel graphisme!