Paco, en bon paresseux (l’animal hein, aucun jugement de valeur dans mes propos, je vous rassure), remet toujours tout au lendemain : ranger sa chambre, jouer avec ses copains… En grandissant, cette tendance à la procrastination ne s’arrange guère. Jusqu’au jour où des castors, qui avaient besoin de bois pour construire un barrage, après avoir abattu tous les arbres de la forêt, en viennent à attaquer son arbre. Tout d’un coup, c’est la panique… Il doit les convaincre de ne pas toucher à son refuge ! Alors il leur raconte les secrets de cet arbre, la vie des espèces qu’il abrite et qu’il a eu le temps et le loisir d’observer depuis toutes ces années. Les castors sont subjugués !
Qu’il est malin ce Paco ! Ce paresseux, un animal que l’on voit peu en littérature jeunesse, est attachant. Sous ses airs d’animal pataud et fainéant, toujours un peu ensommeillé, il est en fait très futé ! Et si on l’écoutait ? Et si on prenait le temps d’observer ce qu’il se passe autour de nous ? Michaël Escoffier et Kris di Giacomo forment un duo toujours aussi fort ! Avec On verra demain, ils nous offrent un texte et des illustrations tendres, vivants et pleins d’humour ! La chute est comme souvent, très bien pensée ! Et puis l’air de rien, au-delà de cette histoire de paresseux, on trouve un message écologique, pour inviter le lecteur à réfléchir à la destruction des forêts et des espèces animales qui y vivent.
Une fois de plus, je suis conquise !
Des extraits de cet album sur le blog de Kris di Giacomo et sur celui de Michaël Escoffier.
Le même vu par Maman Baobab.
Mamie “Faut pas gâcher” a toujours une idée pour ne pas gaspiller ! Attacher les bouts de crayons usés et donc trop petits ensemble pour former un crayon arc-en-ciel, transformer les dessins ratés en costume de dragon, mettre les épluchures de clémentine dans l’eau du bain pour la parfumer… Elle a décidément réponse à tout ! Toujours une solution, une idée, un principe, pour lutter contre le gaspillage !
Mariko Shinju voulait faire passer un message sérieux avec humour et au travers d’une histoire pleine de tendresse, et c’est réussi ! Parler d’écologie, de protection de la planète et de chasse au gaspillage tout en livrant une belle histoire de complicité entre une grand-mère et son petit-fils, c’est bien plus agréable ! Les illustrations sont originales et le texte bien pensé, les conseils étant bien adaptés au quotidien des jeunes lecteurs.
Un album tendre et utile !
Des extraits de cet album sur le site des éditions Nobi-Nobi.
Le même vu par Délivrer des livres.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres ouvrages de Michaël Escoffier (La maîtresse vient de Mars, 20 bonnes raisons d’aller à l’école, Le moustoc, 20 bonnes raisons de croire au Père Noël, Ouvre-moi ta porte, Le chevalier noir, L’anniversaire, La croccinelle, Le ça, Tous les monstres ont peur du noir, Trois petits riens, Le jour où j’ai perdu mes super pouvoirs, Zizi, Zézette, mode d’emploi, Le grand lapin blanc, Vacances à la ferme, Bonjour Facteur, La plume, Sans le A et Bonjour Docteur) et Kris di Giacomo (L’anniversaire, Trois petits riens, Sans le A, Le jour où j’ai perdu mes supers-pouvoirs, Prune cherche son style, Prune et la colo d’enfer, Quand le loup a faim, Prune : la grosse rumeur, Prune : le fils de la nouvelle fiancée de papa, et Prune et l’argent de poche). Retrouvez également nos interviews de Michaël Escoffier et Kris di Giacomo.
On verra demain Texte de Michaël Escoffier, illustrations de Kris di Giacomo Kaléidoscope 13 €, 210 x 305 mm, 26 pages, imprimé en Italie, 2014. |
Mamie “Faut pas gâcher” De Mariko Shinju (traduit par Fédoua Lamodière) Nobi-Nobi 13,50 €, 220 x 306 mm, 40 pages, imprimé en République Tchèque, 2015. |
Quand j’étais enfant, j’aimais regarder le dessin animé Les Moomins. Cette année, ils fêtent leurs 70 ans, et à cette occasion, la Cité Internationale de la Bande dessinée propose, jusqu’au 4 Octobre 2015, une exposition en l’honneur de ses créatures que j’ai longtemps prises pour des hippopotames.
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !