Aujourd’hui, je vous propose de découvrir deux ouvrages qui abordent l’une des périodes les plus sombres de notre histoire, à savoir la Seconde Guerre Mondiale.
En 1944, un bébé est jeté en dehors d’un train en marche vers un camp de la mort. Il est recueilli par une femme qui décide de l’élever comme son propre enfant. Ce bébé, c’est Erika, qui grandit et doit se construire une identité alors qu’elle ignore tout de sa famille biologique et de son passé. Et qui, une fois adulte, choisit de témoigner pour conter une histoire qu’elle est parvenue à reconstruire bribes par bribes, au fur et à mesure des années.
Un album aux illustrations d’un réalisme saisissant, qui nous plonge au cœur de la période la plus sombre de notre histoire. Le récit prend la forme d’un témoignage, duquel s’échappent tous les questionnements de la femme qu’est devenue Erika. Qui étaient ses parents ? Avait-elle des frères et sœurs ? Que leur est-il arrivé ? Malgré l’absence totale d’indices sur ses origines, Erika tente de reconstruire une histoire qui aurait pu être la sienne, imaginant ce qui a poussé sa mère à l’abandonner ainsi, ce qui a été dit, si des larmes ont ou non été versées. Avoir eu la chance et la possibilité de grandir en dehors de l’atrocité des camps de la mort ne la rend pas moins sensible à l’histoire de son peuple, qu’elle essaie tant bien que mal de se réapproprier afin de parvenir à, peut-être, enfin savoir qui elle est. La cruauté des actes commis lors de la Seconde Guerre Mondiale ressort ainsi plus forte que jamais, à travers les yeux d’une femme pour qui la vie a pris une tournure radicalement différente de ce qu’elle aurait dû être.
Stefania Podgórska est une jeune fille comme les autres, jusqu’au jour où la guerre éclate dans son pays. Résident chez une famille juive depuis quelques années, c’est impuissante qu’elle va assister à leur départ forcé dans le ghetto de la ville. Déterminée à sauver ceux qu’elle aime, c’est avec courage qu’elle va se lancer dans une opération extrêmement dangereuse, qui pourrait bien la condamner : elle offre un refuge à treize juifs.
La Lumière dans les combles est l’histoire vraie de Stefania Podgórska, une jeune polonaise qui va voir son monde s’effondrer du jour au lendemain. Pour survivre et espérer aider ceux à qui elle tient, elle devra prendre tous les risques. A travers ce roman, ce n’est pas seulement les actes innommables qui ont été faits aux juifs qui sont décrits, mais également l’impact de la guerre sur le reste de la population polonaise. Il s’agit d’une véritable machine à remonter le temps, qui nous entraine au cœur du quotidien de ceux qui ont voulu aider, d’une manière ou d’une autre. Stefania Podgórska nous entraine avec elle au cœur d’un combat invisible, un combat de l’ombre dans lequel la moindre erreur pourrait lui être fatale. Elle est un véritable exemple de courage, d’abnégation, un modèle de bravoure et de générosité qui ne peut qu’émouvoir. La plume de Sharon Cameron témoigne d’un travail de recherche et de reconstitution incroyable, tout en précision et en sensibilité. Les faits historiques se mêlent au récit avec fluidité, permettant une lecture simple et accessible. C’est un roman poignant, dur et beau à la fois, époustouflant de réalisme, qui permet de s’instruire et de se rappeler toutes les personnes qui ont mis leur vie en péril pour en sauver d’autres.
L’histoire d’Erika Texte de Ruth Vander Zee, illustré par Roberto Innocenti D’eux 14 €, 262×262 mm, 26 pages, imprimé en Chine, 2021. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
La Lumière dans les combles de Sharon Cameron (traduit de l’anglais par Diane Ménard) Gallimard Jeunesse 17 €, 156×225 mm, 482 pages, imprimé en Italie, 2021. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
Passionnée de lecture depuis toujours, j’adore découvrir de nouvelles histoires et de nouveaux univers. J’aime échanger autour de ma passion, parler pendant des heures du dernier roman que j’ai lu, réarranger sans cesse ma bibliothèque et me balader en brocante à la recherche de petites pépites.