C’est bientôt Noël ! Pour l’occasion, je vous propose de découvrir une sélection d’ouvrages que j’ai adoré !
Album
C’est quoi l’école ?, de Luca Tortolini (texte), Marco Somà (illustrations) et Emmanuelle Beuque (traduction).
C’est quoi l’école ? Pourquoi y va-t-on ? Qui sont ces élèves et ces professeurs que l’on y retrouve ? C’est ce qu’explore cet album jeunesse en tentant de répondre aux interrogations des enfants. Il est pourtant essentiel de familiariser les plus jeunes à cette institution à laquelle iels seront confronté⸳es une bonne partie de leur vie. C’est pourquoi j’ai eu envie de vous présenter cet album aussi beau que ludique. Tombée par hasard dessus en librairie, je n’ai pu résister aux couleurs éclatantes de la couverture. En feuilletant les pages, j’ai été subjuguée par les graphismes doux mettant en scène des personnages aussi divers que variés. En parcourant les mots, si bienveillants et poétiques, je suis tombée sous le charme de cette vision si belle de l’éducation. Parce que même si l’école apporte son lot de soucis, n’est-ce pas d’abord un lieu d’apprentissage, de partage et de découverte des autres ?
Sarbacane, 16,50 €
Chronique complète ici.
Romans
Perfect on Paper, de Sophie Gonzales (texte) et Marie Chuvin (traduction).
Darcy est douée, très douée, pour résoudre les problèmes amoureux des autres. Mais ce n’est pas la même chose lorsqu’il s’agit de ses propres relations… Amoureuse de sa meilleure amie depuis des années, elle ne parvient pas à lui avouer ses sentiments. Le jour où Alexander lui demande son aide pour récupérer son ex, elle va se rendre compte que régler les problèmes des autres ne vaut pas la peine de mettre en jeu sa propre histoire. Ce roman est doux. Drôle. Mignon. Parfait. Franchement, que demander de plus qu’un roman bienveillant, plein de représentations et d’humour ? Avec des personnages super attachants, qui entretiennent une relation super attachante ? Darcy est une jeune femme que j’ai beaucoup aimée. Quant à Alexander, c’est un garçon compliqué mais pour autant adorable, auquel on ne peut que s’attacher. Et si l’histoire reste relativement un cliché, impossible de la quitter. Les pages se tournent toutes seules, on ne s’ennuie pas une seule seconde, tant et si bien que l’on dévore ce roman sans s’en rendre compte…
Slalom, 17,95 €
Chronique à venir.
Riposte, de Louisa Reid (texte) et Clémentine Beauvais (traduction).
Lily est une adolescente mal dans sa peau. Harcelée et violentée par ses camarades, elle ne supporte plus sa vie et espère chaque jour se réveiller dans le corps de quelqu’un⸳e d’autre. Mais après qu’elle a été passée à tabac dans la rue par un élève de son école, son père décide de prendre les choses en main. Il inscrit Lily à un cours de boxe, dans l’espoir qu’elle apprenne à se défendre. Mais si Lily est d’abord réticente, elle se surprend rapidement à trouver dans cette activité bien plus qu’un simple moyen de repousser celles et ceux qui lui veulent du mal… La plume de Louisa Reid, magnifiquement traduite par Clémentine Beauvais, parvient à nous immerger en quelques pages à peine dans le quotidien difficile et sans joie de Lily. Lily, une adolescente si touchante et si bienveillante, si belle et si forte, et qui voit pourtant le monde la rejeter comme si elle ne valait rien, sous prétexte qu’elle est une jeune femme plus size. C’est avec dureté que Louisa Reid nous dévoile sa vie, ses émotions, ses pensées. Nous plongeons dans son intimité et sommes emporté⸳es par un tourbillon d’obscurité et découvrons une adolescente qui ne voit, en réalité, jamais la lumière. Riposte est un magnifique roman qui prône l’acceptation et l’amour de soi et des autres et qui vous montrera que l’on peut trouver le bonheur partout, si on se donne les moyens de le chercher.
Bayard Jeunesse, 14,90 €
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The Prison Healer, de Lynette Noni et Alison Jacquet-Robert (traduction)
Kiva est la guérisseuse de la prison la plus dangereuse de son monde. Enfermée depuis l’âge de 7 ans, elle tente de survivre tant bien que mal dans cet univers sans pitié, dans l’attente que sa famille essaie, un jour, de venir la libérer. Mais le jour où la reine des rebelles est arrêtée et envoyée à la prison, et que Kiva a pour ordre de la maintenir en vie coûte que coûte, son quotidien bascule. Car pour espérer tenir sa promesse, la jeune femme va devoir prendre la place de sa patiente dans des épreuves dont personne ne revient vivant⸳e. Tout cela sans compter sur une étrange épidémie qui menace l’ensemble des prisonnier⸳ères et un nouveau venu qui s’intéresse d’un peu trop près à elle… J’ai énormément aimé les personnages. Ziva, cette jeune femme si courageuse et si bienveillante, malgré le monde dans lequel elle évolue. Tipp, ce garçon si attachant. Jaren, si mystérieux. Et puis l’intrigue… On ne s’ennuie pas une seule seconde, et la seconde partie du roman n’est que révélation sur révélation !
Hachette, 19 €
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Les Facétieuses, de Clémentine Beauvais.
Clémentine Beauvais n’arrive plus à trouver l’inspiration. Ses projets en cours stagnent, sans qu’elle ne parvienne à écrire le moindre mot. Mais un jour, on lui propose de raconter l’histoire du jeune dauphin Louis XVII, mort dans d’horribles circonstances. En s’intéressant à sa vie tragique, elle en vient à se demander pourquoi il n’a pas été sauvé par sa marraine la bonne fée. Commence alors une quête aussi étrange que fascinante… Clémentine Beauvais a ce don pour raconter les histoires, un don rare et précieux qu’elle met en œuvre dans ses écrits et qui révèle toute son intelligence dans son dernier roman. Mêlant récit personnel et fiction, réel et fantastique, elle parvient ici à nous plonger dans une histoire aussi surprenante que captivante dont on ne peut plus se détacher. Maniant sa plume avec adresse, saupoudrant ses mots d’humour et de tendresse, de spontanéité et de belles tournures, elle donne vie à une quête loufoque dans laquelle on s’investit malgré soi.
Sarbacane, 17 €
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Seul un monstre, de Vanessa Len (texte) et Mathilde Tamae-Bouhon (traduction).
Joan s’apprête à passer un été de rêve. Elle passe du temps avec sa famille, travaille dans un musée et a même rendez-vous avec Nick, son collègue aussi gentil que séduisant. Mais sa vie bascule du jour au lendemain lorsqu’elle voyage accidentellement dans le temps pour la première fois. Joan découvre qu’elle est à moitié monstre et qu’on lui a dissimulé la vérité des années durant. Tout cela sans compter l’arrivée d’un héros, prêt à tout pour éradiquer les monstres de la surface de la Terre… Vanessa Len a réussi à se démarquer en nous proposant Seul un monstre, un récit qui nous plonge au cœur d’un univers aussi sombre que passionnant. J’ai adoré découvrir le personnage de Joan, cette jeune femme bienveillante au sens moral développé, confrontée à sa vraie nature et à tout ce qu’elle implique. La voir évoluer tout au long du récit était vraiment intéressant. Vanessa Len nous fait complètement sortir des sentiers battus, en nous faisant passer du côté obscur et en nous donnant des raisons de ne pas être du côté du bien comme nous le sommes habituellement. On comprend que tout n’est pas noir ou blanc, qu’il y a des zones grises dans lesquelles chaque individu peut être le monstre ou le héros ou l’héroïne de l’autre. Et franchement, c’est passionnant. C’est cette réflexion qui, selon moi, fait tout l’intérêt et la singularité de cette histoire. Alors si vous êtes prêt⸳es à passer du côté des méchant⸳es-qui-ne-le-sont-pas-vraiment, n’hésitez plus et plongez dans Seul un monstre.
Lumen, 16 €
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De l’autre côté de l’eau, d’Elizabeth Acevedo (texte) et Clémentine Beauvais (traduction).
Camino et Yahaira ne se connaissent pas. L’une vie en République dominicaine, l’autre à New York. Mais quand un avion s’écrase en mer entre leurs deux pays et que les jeunes femmes doivent chacune faire face à un deuil, leurs vies entrent en collision. Des secrets sont révélés et, bientôt, elles découvrent l’existence l’une de l’autre. Et si elles partageaient plus que cet accident tragique ? On retrouve ici deux personnages, deux jeunes femmes que tout oppose. On les suit chacune leur tour dans leur quotidien si différent. Camino est une jeune fille froide, distante, le résultat même de son mode de vie. Si son père lui a toujours apporté la sécurité nécessaire pour ne pas avoir à se laisser entraîner dans les réseaux illégaux en République dominicaine, elle n’est pas épargnée pour autant par les conflits et les problématiques de son île. Yahaira, elle, ne parle plus à son père depuis qu’elle a découvert son secret. Mais si elle peut passer pour une jeune fille gâtée, qui n’a pas à se plaindre de la vie, on se rend vite compte qu’elle-même doit combattre ses propres démons… Vous l’aurez compris, ce roman véhicule, comme le précédent, des messages forts et touchants.
Nathan, 16,95 €
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Les Carnets de l’apothicaire, de Natsu Hyuuga (texte), Touco Shino (illustrations), Laurine Chaplain (traduction) et Ombeline Marchon (traduction).
Mao Mao se rêvait apothicaire avant d’être enlevée et vendue comme servante à la cour intérieure du palais impérial. Mais lorsque surviennent les morts suspectes des princes nouveau-nés, ses talents se révèlent plus utiles que jamais. Mao Mao est rapidement repérée par Jinshi, un haut fonctionnaire aussi mystérieux que beau, qui pourrait bien bouleverser le quotidien de l’apothicaire… Mao Mao est une héroïne unique en son genre. Elle arbore une façade neutre, presque froide au premier abord, mais révèle peu à peu une certaine sensibilité et une intelligence hors norme. La voir évoluer au travers de la cour du palais impérial est passionnant, tant pour la découverte de cet univers si particulier que pour sa vision du monde si précise et acérée. Et puis, impossible de s’ennuyer ! Les énigmes et les complots s’enchaînent et ne vous laissent aucun répit…
Lumen, 17 €
Chronique complète ici.
Même pas peur, même pas mal, d’Aurélie Massé.
Charlotte, Thomas et Matthieu ne se connaissent pas. Pourtant, iels vont faire ensemble un bout de chemin en Bretagne, chacun⸳e fuyant une famille toxique ou oppressante, le temps de se découvrir, de s’aimer et de se reconstruire… Même pas peur, même pas mal est un roman dont il est difficile de parler tant il a résonné en moi, avec sa poésie, ses émotions, la Bretagne brute et sauvage qu’il décrit. Mais j’ai envie de vous dire quelques mots sur Charlotte, Thomas et Matthieu, trois personnages plus vrais que nature et qui représentent la véritable force de cette histoire. De chacun émane une humanité, un besoin de vivre, d’aimer et d’être aimé déroutant et poignant à la fois. Aurélie Massé possède ce petit quelque chose, cette sensibilité unique qui donne vie à ses personnages, qui les ancrent profondément dans son récit et dans nos esprits. Sa plume nous plonge au cœur de la Bretagne pluvieuse, créant une atmosphère unique, aussi réconfortante qu’inhospitalière. Alors, si vous aimez les récits de vie et les histoires avec des personnages écorchés, n’hésitez plus et foncez découvrir ce roman.
Slalom, 15,95 €
Chronique complète ici.
La Prophétie des sœurs-serpent, de Isis Labeau-Caberia.
Naïlah s’apprête à passer l’été en Martinique avec sa grand-mère qu’elle ne connait presque pas. Mais alors qu’elle explore l’île, elle découvre que le passé lié au colonialisme de l’île marque encore les terres et les habitant⸳es des siècles plus tard. Bientôt, elle va découvrir que son destin est étroitement lié à ceux de trois jeunes filles : Nònoum, une jeune chaman kalinago, Funmilayo, prêtresse yoruba devenue esclave, et Rozenn, paysanne bretonne accusée de sorcellerie. Ensemble, peut-être parviendront-elles à changer le cours de l’histoire ? C’est un roman important. L’autrice a fait d’énormes recherches sur le colonialisme et la vie des peuples de Martinique et des îles alentour à l’époque. Il y a un véritable travail de reconstitution. Et au-delà du côté historique, il y a ces quatre filles, aux expériences et aux origines si différentes, qui font toute la force de ce récit. Quatre âmes qui, ensemble, sont invincibles. Une excellente lecture, que je ne peux que vous recommander tant elle est importante par ses thèmes et nécessaire par ses messages.
Slalom, 16,95 €
Chronique complète sur mon blog.
This Savage Song, de V.E. Schwab (texte) et Sarah Dali (traduction).
August est un monstre, Kate une humaine. Chacun⸳e vit dans une partie de la ville de Verity : August au sud avec sa famille d’adoption, dans le camp de Henry Flynn, et Kate dans le nord, avec son père, un homme réputé cruel et sans pitié. Lorsque Kate intègre l’académie Colton, August se voit confier la mission de l’approcher, afin de peut-être enfin parvenir à faire tomber son père et reprendre le contrôle de l’entièreté de la ville… J’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai adoré August, et à ma plus grande surprise, j’ai également adoré Kate. Ils sont pour moi la grande force de ce récit, tant j’ai aimé les suivre et les voir évoluer tout au long de ce dernier. Et puis, quel univers. V. E. Schwab a un don pour créer des mondes aussi sombres que captivants. La ville de Verity m’a fascinée tant pour son organisation que pour son histoire, et surtout pour les monstres qui l’habitent.
Lumen, 17 €
Chronique complète ici.
Passionnée de lecture depuis toujours, j’adore découvrir de nouvelles histoires et de nouveaux univers. J’aime échanger autour de ma passion, parler pendant des heures du dernier roman que j’ai lu, réarranger sans cesse ma bibliothèque et me balader en brocante à la recherche de petites pépites.