Quand Simon débarqua à l’école, tout le monde se demanda d’où il venait. Très vite, on décida qu’on le l’aimait pas surtout quand on sut qu’il n’avait pas de papa. Cette différence devint un sujet de raillerie et quand Simon passait les enfants répétaient, comme une comptine, « Pas de papa ! Pas de papa ! ». Un jour Simon rencontra Philippe, un adulte, un homme qui ressemblait au papa qu’il aurait aimé avoir…
Charlotte Moundlic adapte ici une nouvelle de Maupassant et l’on excusera le propos qu’on pourrait résumer par « un enfant a besoin d’un papa » au vu de l’époque où a été écrite l’histoire (1879). Les illustrations de François Roca sont, comme toujours, somptueuses et chaque planche ressemble à un tableau. Elles sont ici en pleine page et l’on se régale. On parle de la différence, de la peur de ce qu’on ne connaît pas, de l’amour…
Le papa de Simon c’est un grand album avec un très beau texte magnifiquement illustré.
Quand Charles naquit, ses parents étaient d’accord, il était le plus beau des dragons. Oui Charles avait de grands pieds, un petit corps frêle et des ailes énormes, mais peu importe pour des parents aussi aimants. Ses camarades étaient moins indulgents et ils se moquaient du fait qu’il ne sache pas aussi bien voler qu’eux et qu’il ne sache pas cracher du feu. Mais Charles avait un truc à lui, qu’eux n’avaient pas, il était poète.
Charles le jeune dragon a grandi, il est toujours poète et voyage à travers le monde. Il ne lui manque qu’une chose pour être heureux… un ami !
Charles à l’école des dragons et Charles prisonnier du cyclope, deux albums qui sont presque devenus des classiques, sont ici rassemblés dans un grand et beau livre. Ils sont complétés par Mémoires d’un jeune dragon dans lequel Charles écrit à ses parents, s’essaye au dessin et, bien sûr, écrit des poèmes. On parle ici de la différence, des artistes (on pense bien sûr au poème L’albatros de Baudelaire), de la création.
Un grand et bel ouvrage qui réunit deux beaux albums.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Charlotte Moundlic (La boum ou la plus mauvaise idée de ma vie, Chamalo aime l’école, Je veux des lunettes !, Mon cœur en miette, Chamalo et sa baby sitter, Chamalo est jaloux, Les invités , Le slip de bain, ou les pires vacances de ma vie et La croûte), de François Roca (Rose et l’automate de l’opéra et Les mille et une nuits), d’Alex Cousseau (Les mammouths, les ogres, les extraterrestres et ma petite soeur, Les Frères Moustaches et Charles à l’école des dragons) et de Philippe-Henri Turin (Charles à l’école des dragons).
Le papa de Simon![]() ![]() Texte de Charlotte Moundlic, d’après Maupassant, illustré par François Roca Milan 14,90 €, 256×300 mm, 40 pages, imprimé en Italie, 2014. |
Charles apprenti dragon![]() ![]() Texte d’Alex Cousseau, illustré par Philippe-Henri Turin Seuil Jeunesse 16 €, 224×320 mm, 104 pages, imprimé en Belgique, 2014. |
À part ça ?
Dimitri est un petit oiseau. Alors qu’il migrait avec ses parents, une tempête s’est abattue sur lui et il s’est perdu. Le voilà seul en pleine Afrique… Enfin pas vraiment seul, Dimitri va sympathiser avec les animaux du coin qui vont l’aider à retrouver ses parents.
Dimitri à Ubuyu est un superbe court métrage comme nous en délivre régulièrement le studio Folimage. C’est poétique et plein d’humour, très tendre sans être mièvre. Les enfants se régalent et les parents retrouvent leur âme d’enfant (personnellement, je trouve les 3/4 de la production cinématographique pour la jeunesse absolument exaspérante et je me sens bien vieux devant ces films… heureusement qu’il y a ce genre d’exception). Dimitri à Ubuyu n’est pas venu seul, trois courts métrages l’accompagnent. Le vélo de l’éléphant (un éléphant est prêt à tout pour avoir un vélo), Flocon de neige (et s’il neigeait en Afrique ?) et Tulkou (l’histoire d’un pêcheur qui rencontre une étrange créature). L’ensemble nous permet de passer un magnifique moment, cinquante-cinq minutes tendres et poétiques.
Bande annonce :
Bon voyage, Dimitri ! Collectif, studio Folimage, 55 min.
Gabriel

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !