Faites-vous partie de ces gens que l’on peut qualifier de « farfelus » ? Pour le savoir, suivez le guide : les farfelus prennent soin des petites choses, applaudissent les deux équipes d’un match, tirent la langue aux enfants pour les faire rire, parlent aux plantes, dansent dès qu’ils en ont envie et surtout, choisissent toujours l’autre chemin. Alors, vous en êtes ou pas ?
Tout en bleu et jaune, cet album est d’une délicatesse rare. Le texte et l’illustration se complètent, de sorte que vous ne saisirez la portée ni de l’un ni de l’autre si vous les parcourez sans vous y arrêter : laissez votre côté farfelu découvrir les moindres détails de ces dessins au trait qui ont tant de choses à dire. Un album poétique qui célèbre les petites excentricités dont on a tous besoin !
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Le même vu par Dans la bibliothèque de Noukette et La Soupe de l’espace.
Mustella et son saint-bernard, Montagne, vivent à côté de Chérie-Coco, qui passe son temps à cuisiner des tartes au citron, et Vieille, une dame d’au moins cent ans qui sert du thé à ses 125 chats. Mustella a un livre, « Histoires à dormir debout », dans lequel un petit magicien traverse l’univers sur une météorite. Un jour que Mustella et Chérie-Coco disputent une partie de badminton, ce petit magicien débarque… Et Mustella le suit. Dans le désert, dans la forêt, sur le dos d’un crocodile, dans un cirque où tout le monde porte un masque…
Fanny Ducassé avait déjà séduit avec l’album Louve, elle ne nous déçoit pas avec ce nouvel ouvrage. La couverture est particulièrement réussie : j’adore le rendu au toucher et l’effet visuel. Sous-titré « une histoire à dormir debout », il nous emporte dans un récit qui n’a ni queue ni tête (on se croirait presque dans un rêve), mais on s’en fiche, parce qu’il est beau, poétique et sensible. Un petit album vraiment réussi !
Des extraits sur le site de l’illustratrice et sur le site de l’éditeur.
Le même vu par Gaëlle la libraire, La Soupe de l’espace, Le Tiroir à histoires et Un petit bout de ma bib(liothèque).
Pensant se débarrasser des envies d’animal de compagnie de sa fille, une maman répond : « Tu peux choisir l’animal que tu veux, tant qu’il ne faut ni le promener, ni le baigner, ni le nourrir. » Dans ce cas, ce sera… un paresseux bien sûr ! Baptisé Rapido, le paresseux sera fidèle à sa réputation : endormi, lent, pas réactif du tout ! Même pendant son propre spectacle organisé à son insu !
L’histoire un peu farfelue (on ne peut pas vraiment adopter un paresseux, hein ?) est très touchante, très mignonne : on reconnaît bien les lubies un brin étranges des enfants ! La dernière page est particulièrement adorable. La couverture n’est pas très attirante je trouve, mais prenez le temps d’ouvrir l’album : les illustrations intérieures sont vraiment magnifiques ! Faites à l’aquarelle, il en ressort une grande douceur qui s’accorde parfaitement avec l’histoire et ses personnages.
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Lors d’une sortie au cirque, une grand-mère raconte à son petit-fils sa propre sortie au cirque des années plus tôt, deux ans après la fin de la Seconde Guerre monde, dans un Berlin ravagé par les bombes et les combats. Un cirque d’après-guerre, avec un chapiteau tellement troué qu’il laisse voir les étoiles, un cheval boiteux, un funambule sans bras et des clowns ! Mais la petite fille n’aime pas les clowns, et elle ne comprend pas pourquoi sa mère veut absolument l’emmener dans la roulotte du grand clown. C’est que celui-ci, avec son costume tout blanc avec des étoiles, ce n’est pas n’importe quel clown…
Voilà un très bel album intergénérationnel ! Alternant deux époques, il met en scène un dialogue dans lequel on n’entend que la voix de la mamie, qui nous livre son témoignage très émouvant de l’après-guerre : les ruines, la solitude, l’absence d’un être cher parti à la guerre… Les illustrations de Rémi Courgeon sont très réussies : les teintes choisies sont parfaites pour ce retour en arrière mélancolique.
Publié à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la Commémoration de la Seconde Guerre mondiale, cet album complète la trilogie de Vincent Cuvellier, commencée avec L’Histoire de Clara et Je suis un papillon.
Le même vu par Enfantipages.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres ouvrages de Vincent Cuvellier (Je suis un papillon, Les socquettes blanches, La fille verte, La première fois que je suis née, Émile veut une chauve-souris, Émile fait la fête, Émile est invisible, Émile veut un plâtre et Émile se déguise) et de Rémi Courgeon (L’Oizochat, Brindille, Gros Chagrin, Le grand arbre et autres histoires, Contes d’Afrique, Pieds nus, Toujours debout, Pas de ciel sans oiseaux et Elvis Presley). Retrouvez aussi notre interview de Rémi Courgeon.
Les farfelus de Miguel Tanco Les fourmis rouges 13,80 €, 181×247 mm, 32 pages, imprimé en Italie, 2015. |
De la tarte au citron, du thé et des étoiles de Fanny Ducassé Éditions Thierry Magnier 11,90 €, 105×205 mm, 205 pages, imprimé en Italie, 2015. |
Debout, petit paresseux ! Texte de Jenny Offil (traduit par Benjamin Kuntzer), illustré par Chris Appelhans Circonflexe, dans la collection Albums 13 €, 291×248 mm, 34 pages, imprimé en Chine, 2014. |
J’aime pas les clowns Texte de Vincent Cuvellier, illustré par Rémi Courgeon Gallimard Jeunesse Giboulées 13,50 €, 225×295 mm, 32 pages, imprimé en Europe, 2015. |
Marie
Mariée, 1763 livres et 1 canevas de Claude François