Aujourd’hui deux ouvrages particuliers, deux livres où les auteurs ont écrit d’après des images.
Un jeune joueur de base ball qui entend un match pendant son sommeil, un homme qui n’aurait jamais dû cacher un mouton de poussière sous un tapis, deux enfants qui vont s’inventer une sœur, un paquebot dans les canaux de Venise qui ramène un escroc, une draisine et des rails qui mènent vers la mer, un auteur jeunesse qui vit avec ses personnages, un magicien qui enferme deux sœurs dans une bulle, un livre qu’une jeune fille aurait dû ne pas lire, des bébés qui volent, une enfant prisonnière de sa tante, un garçon qui va découvrir que le monde n’est pas tel qu’il le croit, un mort qui vient chaque jour acheter son beignet, une jeune fille qui allait faire avancer la science grâce à des chenilles douées d’écriture et du métal qui pousse dans une maison… bienvenue dans Les chroniques d’Harris Burdick
Un écrivain, Harris Burdick, s’est présenté un jour chez un éditeur avec quatorze images étranges, légendées d’un texte surprenant. L’éditeur a été tout de suite séduit et a voulu voir le reste. Ravi, l’auteur a proposé de revenir dès le lendemain avec les nouvelles qui allaient avec ces images. Il n’est jamais revenu… Trente ans plus tard, quatorze auteurs (Louis Sachar, Chris Van Allsburg, Sherman Alexie, Stephen King, Lois Lowry…) ont imagé un texte d’après ces images. Quatorze nouvelles où l’on oscille entre le fantastique et l’onirique, où l’on semble basculer régulièrement dans la quatrième dimension. Mondes parallèles ou imagination débordante des enfants ? Y a-t-il vraiment des monstres nés de la poussière sous le tapis, des oiseaux qui se décollent du papier peint et des fantômes mangeurs de beignets ? Ces enfants ont-ils vraiment réussi à se débarrasser d’adultes gênants, à voler ou à déjouer le fil du temps ? Le monde autour d’eux existe-t-il réellement ? Quatorze nouvelles passionnantes, captivantes, déroutantes, parfois même inquiétantes… qui laissent une belle part à l’imagination, à l’imaginaire. Entrez dans un monde étrange… celui des chroniques d’Harris Burdick.
Un arbre qui parle, un autre qui cache des chats, une forêt qui a soif, un baobab qui se préparait à voyager, un bûcheron qui demandait pardon, un enfant emprisonné par des racines et bien d’autres encore.
C’est un magnifique ouvrage que viennent de sortir les éditions La maison est en carton. Manon Jaillet, l’éditrice de cette maison, a demandé à des illustrateurs de dessiner un arbre (il y en a, rassemblés ici, soixante-dix-sept), puis Benoît Broyart a écrit un petit texte à partir de l’image. Chaque fois de l’image est né le texte, un texte court, souvent poétique, parfois drôle, parfois dur. Un petit livre à l’édition soignée (beau papier, couverture à rabats) qu’on ouvre au hasard ou qu’on feuillette. Un livre qui montre aussi (s’il en était besoin) l’étendue de talents que l’on trouve aujourd’hui dans l’illustration. Car, en dehors des très beaux textes de Benoît Broyart, Auprès de mon arbre est aussi une sorte de petit livre d’art, où se mêlent des univers différents (Géraldine Alibeu, Janik Coat, Antoine Guilloppé, Cécile Hudrisier, Martin Jarrie, Aurore Petit, Rémi Saillard, Csil, Manon Gauthier, Delphine Durand, Matthieu Maudet…) pour le plus grand plaisir des yeux. Un très beau cadeau (à offrir ou à s’offrir) pour tous les amoureux des arbres, de l’illustration ou pour les rêveurs tout simplement.
Liste des illustrateurs sur le site de La maison est en carton.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué plusieurs livres de Benoît Broyart (La bouche de l’ogre, Les caprices de Mélisse, Vers un monde alternatif ? et Magie noire).
Les chroniques d’Harris Burdick de Collectif (traduit par Diane Ménard) L’école des loisirs 17,50€, 150×220 mm, 310 pages, lieu d’impression non indiqué, 2013. |
Auprès de mon arbre Textes de Benoît Broyart, illustré par un collectif La maison est en carton 16€, 120×150 mm, 160 pages, imprimé en Espagne chez un imprimeur éco-responsable, 2013. |
Quand nos enfants nous font honte…
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Ils ont l’air vraiment top ces deux livres ! Et en plus, ils ont un pris très abordables… Maintenant, la question est “est-ce que je me fais un énième cadeau de Noël et je les achète ?!” Arf arf ! Je ne peux même pas choisir un des deux, les deux me tentent !
Un prix* et abordable* (j’ai honte…)
oui cache toi ! 😉
Si on pouvait supprimer notre commentaire pour pouvoir le réécrire sans faute, je l’aurais fait… Il faut que je prenne le temps de relire avant de cliquer sur le bouton fatal !
Géniale cette chronique !
J’aime bien l’idée que tout commence par l’image… 😉
Sinon, tu m’as fait pleurer (de rire je te rassure !!!) avec le lien de la chronique “Pourquoi vous me regardez comme ça ?” 😀
C’est énorme ! J’adore 😀
Les Mystères d’Harris Burdick, c’est une vraie pépite. J’ai dû l’offrir à tous ceux que je connais. L’album est souvent utilisé dans le cadre d’ateliers d’écritures.
J’ai reçu auprès de mon arbre, mais je n’ai pas encore pris le temps de le découvrir.
Merci pour cette chronique. J’ai hâte de lire le ‘harrys Burdick’ vu par des auteurs prestigieux, je ne connaissais pas son existence ! L’original de Chris Van Allsberg est magnifique, je l’utilise souvent en ateliers d’écriture avec les ados, ça marche très fort ! (Existe en format “affiche” portfolio)