Aujourd’hui je vous propose de découvrir, si vous ne la connaissez pas encore, une jeune auteure très talentueuse : Annelise Heurtier.
Marie, une jeune lycéenne de 16 ans, sait peu de chose du passé de sa famille. Elle sait juste qu’elle a du sang népalais. Elle ne connait pas son père et sa mère refuse d’évoquer ses origines, elle se raccroche donc à ce qu’elle peut, se passionne pour le Népal en imaginant sa famille. Mais un jour un vieil homme va lui remettre un mystérieux carnet rouge qui lui apprendra bien des choses…
Autant le dire tout de suite j’ai eu un coup de foudre pour l’écriture d’Annelise Heurtier comme ça ne m’était pas arrivé depuis Séverine Vidal (d’ailleurs ça ne m’était pas arrivé depuis, et rarement avant, de dire à voix haute “j’adore son style !”). Son roman, ce qu’il raconte, est bien sûr passionnant (à tel point que j’ai lu la dernière moitié d’un coup et me suis couché à pas d’heure tellement je voulais savoir la fin) mais son écriture est belle et sensible, drôle et touchante. Le genre qui provoque un réel enthousiasme. Un enthousiasme qu’on aime ressentir mais qu’on ressent rarement, de ceux qui font aimer la lecture, de ceux qui nous donnent envie de tout lire ce que cette auteure a écrit (ce que je pense faire). On parle donc ici du Népal, des Kumari (comme dans Quand j’étais déesse dont je vous parlais l’autre jour) mais surtout des racines dont on a besoin pour grandir. Comment se construire si on ne sait pas d’où on vient ? Annelise Heurtier pose aussi la fameuse question de vaut-il mieux connaître la vérité quitte à souffrir.
Le personnage de Marie est résolument moderne, attachant, très bien écrit. On suit à la fois la quête de son passé et ses histoires d’amours de lycéenne, ses problèmes avec ses prof et la belle relation qu’elle a avec sa mère.
Un des plus beaux romans que j’ai lu ces derniers temps, captivant de bout en bout, absolument attachant. Un vrai gros coup de cœur.
Du coup j’ai enchainé sur La fille aux cheveux d’encre, toujours de la même auteure.
Timothée a 13 ans et comme régulièrement il arrive dans un nouveau collège, ce n’est pas drôle d’avoir des parents qui déménagent tout le temps. En entrant dans sa nouvelle classe il va avoir un coup de foudre immédiat pour la belle et étrange Chine.
C’est ici un roman pour ado qui parle principalement d’une histoire d’amour, mais au delà de ça, on parle des bêtises qu’on fait pour se démarquer, se faire aimer. Timothée est un jeune garçon qui se trouve insignifiant et qui va vouloir se montrer digne d’intérêt auprès de celle qu’il aime en faisant des choses pas très malines. Annelise Heurtier décrit aussi très bien les premiers émois, ces amours qu’on pense éternelles quand on a 13 ans, elle évoque aussi la différence de milieux et complexes qui ne sont pas les même d’un individu à l’autre (Chine semble forte aux yeux de Timothée mais souffre du désintérêt de ses parents à son égard, quand lui est complexé par son milieu populaire). C’est un très joli petit roman où les ados se reconnaîtront, retrouveront leurs questionnements, leur sentiment d’infériorité et où les adultes se rappelleront cette période qui avec le recul semble rose alors que sur le moment c’était loin de l’être.
Je suis vraiment très heureux d’avoir découvert cette auteure et je pense vous en reparler très prochainement.
Le carnet rouge d’Annelise Heurtier
Casterman. 12€
Public : Lecteurs confirmés
La fille aux cheveux d’encre d’Annelise Heurtier, illustré par Princesse CamCam
Folio Junior. 6,85€
Public : Lecteurs confirmés (dès 10 ans d’après l’éditeur)
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A part ça ?
Hier, nous avons assisté au concert d’Oldelaf à la Défense dans le cadre de Chorus et c’était absolument génial. Ce jeune chanteur que je connais depuis quelques années en chanteur “pour adultes” avait sorti un album pour enfants il y a 3 ans (voir ma chronique ici). Depuis il cartonne avec son nouvel album pour adultes mais continue de faire des concerts pour les plus jeunes, c’était le cas du concert d’hier. Sur scène il est extrêmement drôle, les enfants adorent, les parents aussi, tout le monde danse, tout le monde rit, un vrai bon moment. S’il passe près de chez vous FONCEZ !
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Ohoho….. Le premier roman me paraît extra chouette! Tu penses que je peux le lire à mes CM? Ou sont-ils trop jeunes?
Je dirai qu’ils sont trop jeunes mais peut-être que je m’en rend pas bien compte. C’est assez gros quand même et y’a des trucs un peu durs… C’est un roman ado.
Bonjour maman elfe !
Personnellement je pense que des CM sont bien jeunes pour le Carnet Rouge…Je connais des mamans qui n’ont pas voulu le faire lire à leurs enfants de collège….C’est sûr, tout dépend de la maturité du gamin mais à mon avis, il faut 13 ans bien tassés pour ce livre. Mais tu peux le lire, toi ^^
Je suis même certain que ça te plairait Maman Elfe 😉
Je n’arrive pas à lire toutes les critiques, mais celle-là, j’y suis allée et j’ai ajouté ces deux romands dans ma to read list, tu m’as vraiment donné envie… je pense même proposer le deuxième à mon aîné, 12 ans… ça le sortira peut-être un peu de ses BD ! Belle semaine
bon, ok, tu m’as donné envie de le lire!! je peux avoir des journées de 80 heures?
et de l’argent pour m’acheter des livres! 😀
hop je viens d’ajouter Le Carnet Rouge à mes prochains achats , il me tente +++ (et la couverture est super jolie ! )
Allez ! Encore 10 000 lecteurs et hop, je m’achète une paire de Louboutin avec mes droits d’auteur ^^
Le carnet rouge est un de mes coups de cœur 2011.
L’auteure montre à quel point l’écriture peut être un exutoire. Et dans ce roman, le journal permet à deux femmes (voire 3) de grandir, de comprendre leur vie, leurs blessures, leurs forces.
Le roman aborde des sujets assez durs pour des jeunes enfants, je conseillerai la lecture à partir de 13-14 ans (selon la maturité bien sûr).