Agathe, elle n’aime pas les contes ! C’est quoi ces histoires de mouton qui ne sait pas bêler ou d’animal qui ne veut plus être un animal ? Son chat à elle c’est pas un chat de conte, il ne fait que des trucs de chat ! Et puis elle, elle ne veut pas être une fille de conte qui n’est intéressée que par le maquillage, les belles robes et la vaisselle et pas le vélo ou les jeux de ballon ! A-t-on déjà vu dans les contes un prince qui aime un prince ? A-t-on déjà vu dans la vie un chat mort qui redevient vivant ? NON ! Alors…
Beaucoup d’humour dans J’aime pas les contes d’Hélène Lanscotte et Amandine Laprun… mais pas uniquement. Bien sûr, on rit des remarques de cette petite fille espiègle, mais ses réflexions sont parfois pleines de bon sens, une vraie critique de la littérature jeunesse (souvent très sexiste) et de la façon dont on s’adresse aux enfants (souvent comme s’ils étaient complètement idiots). Derrière ce texte plein d’humour et cette critique des contes, il y a aussi l’histoire du chat d’Agathe, un chat très présent dans ses réflexions et dans les illustrations, un chat qui est mort et qui ne reviendra pas, alors que s’il avait été un chat de conte, quelqu’un l’aurait sorti de terre pour qu’il soit à nouveau vivant. On comprend aussi que l’énervement de la petite fille, son rejet des contes, naît de cette souffrance, de cette confrontation avec la dureté de la réalité, la vie n’est pas un conte… Un album très réussi, plein d’humour… mais pas que drôle dans lequel on s’amusera à retrouver les références aux contes connus.
Plus d’illustrations sur le site de l’illustratrice.
Et vous, vous aimez les contes ? Alors voici une sélection d’albums sortis récemment.
Aurora était née de l’amour d’un roi et d’une reine. Ils l’avaient tant voulu cet enfant, qu’ils lui choisirent sept fées pour marraines. Chacune se pencha sur le berceau d’Aurora pour lui offrir les plus belles qualités. Malheureusement, une fée qui n’avait pas été conviée arriva, et de colère elle jeta un sort à l’enfant, avant son quinzième anniversaire elle allait se piquer le doigt et mourir. Une fée qui n’avait pas encore offert son cadeau à Aurora put atténuer le sort et transformer la mort en long sommeil.
Il y a quand même grande chance que cette histoire vous dise quelque chose ! La belle au bois dormant est parmi les contes les plus connus des enfants (et de leurs parents). C’est une magnifique version que vient de sortir L’élan vert. Les illustrations d’Anja Klauss sont somptueuses, l’histoire de Bernard Villiot est très proche de la version de Perrault (même si celui-ci n’est pas cité dans l’ouvrage), l’album est grand. Un très bel album pour une histoire qui enchante génération après génération.
Plus d’extraits sur le site de l’illustratrice.
Un roi et une reine s’aimaient tendrement et souhaitaient un enfant. Un jour, la reine se piqua le doigt à sa fenêtre et une goutte de sang tomba dans la neige. La reine souhaita avoir un enfant dont les lèvres seraient rouges comme cette goutte de sang, sa peau blanche comme la neige et ses cheveux noirs comme l’ébène du bois de la fenêtre. L’enfant naquit… mais la reine mourût. Le roi se remaria avec une femme méchante qui enviait la beauté de l’enfant, elle décida même de la faire tuer, mais Blanche-Neige, car tel était son nom, s’enfuit dans la forêt et trouva refuge chez sept nains qui l’employèrent comme boniche.
Bon OK… je crois que je l’ai déjà dit, mais je n’aime pas Blanche-Neige… Je n’aime pas ce personnage qui est cruche au possible. Elle se fait avoir par la reine par trois fois avec la même technique, on a beau lui dire de n’ouvrir à personne, elle a beau être passée à côté de la mort par deux fois en mettant un corset que lui a offert une vieille femme, puis mis un peigne empoisonné dans ses cheveux, toujours offert par une vieille femme… quand le lendemain, à nouveau, une veille femme lui propose une pomme, elle la mange ! Avouez que quand même… Ensuite
“Si tu veux bien tenir notre maison, faire la cuisine, le ménage, coudre et tricoter, tu peux rester avec nous et nous prendrons soin de toi.”
“J’en serai enchantée”, répondit Blanche-Neige et le marché fut conclu. Toute la journée, les sept nains allaient extraire l’or de la montagne. Quand ils rentraient, ils trouvaient leur repas sur la table, leurs vêtements propres et raccommodés, et la maison étincelante comme un sou neuf.
Aheum… bref autant certains contes ne vieillissent pas, autant Blanche-Neige… je ne peux pas ! En dehors de ça c’est une très belle version sortie dans la collection Lutin poche chez L’école des loisirs, avec de belles illustrations à la peinture signées Angela Barrett (qui rendent le conte un peu moins mièvre, mais n’arrive pas à le sauver !).
Un veuf, père d’une jeune fille, s’était remarié avec une femme méchante. Cette femme avait elle-même deux filles et celles-ci prenaient leur demi-sœur pour leur souffre-douleur et leur bonne. Le jour où le fils du roi donna un bal, Cendrillon, comme l’avait nommée ses bourreaux, voulut y aller. Mais forcément quand on n’a que des guenilles comme vêtements… Heureusement que Cendrillon avait une fée comme marraine !
Là aussi, inutile que je vous raconte l’histoire, vous connaissez forcément Cendrillon (non ?) ! C’est une très jolie version qui vient de sortir en Lutin Poche chez L’école des loisirs avec de magnifiques illustrations à la peinture signées Elsa Oriol. Une très jolie version à petit prix pour un bien joli conte intemporel.
D’autres illustrations sur le site de l’illustratrice.
Le même vu par Un petit bout de bib(liothèque).
Un homme vivait heureux avec son épouse et sa fille… jusqu’à ce que sa femme meurt. Il se remaria avec la voisine, une horrible femme déjà mère d’une enfant. Quand la fille de l’homme menait la vache au champ, celle de la femme se prélassait. Cette fainéante alla même jusqu’à surnommer sa demi-sœur des pires noms, Cendouillon, Cendrasse, Cucendron et même Cendrillon…
Que j’aime cette collection ! Dans Les contes d’avant Perrault, Jean-Jacques Fdida nous raconte les premières versions des contes, quand ce n’étaient encore que des contes de traditions orales, avant que Perrault ne les édulcore. Ici, la demi-sœur de Cendrillon se coupe les orteils et le talon pour entrer dans le soulier, la marâtre et sa fille meurent (alors que dans la version de Perrault tout le monde est pardonné et Cendrillon présente même des princes à ses demi-sœurs pour qu’elles se marient avec !). Les histoires de cette collection sont passionnantes et particulièrement bien écrites, ce sont des livres que j’achèterais même si je n’avais pas ce blog et même si je n’avais pas d’enfant. De petits livres dont l’édition est particulièrement soignée. De petites merveilles.
Des extraits des illustrations sur le site de Didier Jeunesse.
Après que leur père soit mort, trois hommes eurent comme héritage un moulin, un âne et un chat. Le premier prit le moulin, le deuxième l’âne, imaginez la peine du troisième de se contenter du chat ! Ce n’est pas avec un chat qu’il gagnerait sa vie, qu’il allait devenir riche ! Il se trompait…
Un peu moins connu que les autres contes (d’après moi), Milan vient de sortir une version du Chat botté avec le texte original de Charles Perrault. Le vieux français du texte est vraiment en contraste avec les illustrations modernes signées Raphaël Gauthey. J’avoue avoir du mal, personnellement, à lire des textes dans un français aussi littéraire à des enfants, mais c’est vraiment un bien bel album. Sa grande taille met bien en valeur les illustrations. C’est également une édition très soignée avec un beau papier épais. Une très belle histoire qui prouve qu’on peut réussir sans richesse, mais avec de l’astuce.
Plus d’illustrations sur le site de l’illustrateur.
Le même vu par Sous le feuillage.
Une jeune fille, qui à cause d’un mauvais sort, dormit 100 ans (jusqu’à ce qu’un prince la réveille, mais on vous a parlé d’elle plus haut), trois petits cochons qui se construisirent l’un une maison de paille, l’autre une maison de bois et le dernier une maison de brique (la dernière étant plus résistante face à un loup), une petite fille vêtue d’un chaperon rouge qui allait voir sa grand-mère et rencontra le loup en chemin et une autre qui se réfugia dans une maison appartenant à des ours et qui goûta leur soupe et dormit dans leurs lits.
Dans une toute nouvelle collection, Mon théâtre de contes, viennent donc de sortir La Belle au bois dormant, Les trois petits cochons, Le petit chaperon rouge et Boucle d’or et les trois ours. Chaque livre propose cinq décors en découpe (chaque fois qu’on tourne la page, on découvre une scène à travers une découpe, un peu comme un décor de théâtre, pour mieux comprendre voir sur le site de Peggy Nille). C’est une belle façon de redécouvrir (voire même de découvrir, il faut bien une première fois) ces classiques. Le choix des illustrateurs est assez varié et je serai tenté de dire qu’il y en a pour tous les goûts (personnellement, j’adore le Petit chaperon rouge de Peggy Nille, je suis moins touché par les illustrations de La Belle au bois dormant). Les textes sont vraiment adaptés pour les jeunes enfants (l’éditeur dit « 2/3 ans », mais pour cet âge les textes sont, d’après moi, un peu longs, par contre ils seront émerveillés par les images et le côté décor découpé). Une très très jolie collection.
Puisqu’on parle de théâtre, on peut aller encore plus loin avec la collection Le petit théâtre d’ombres de chez Gallimard jeunesse giboulées. Je vous avais déjà parlé de Cendrillon dans cette collection, là c’est un coffret qui vient de sortir contenant Les fables de La Fontaine et une recharge Le Petit chaperon Rouge. Ici, on propose à l’enfant de créer un spectacle en ombres chinoises et tout est fourni pour le réaliser : une scène, une lampe dynamo (donc sans piles), des figurines, des décors et un livre qui va aider l’enfant à réaliser son spectacle : textes des histoires (ici donc cinq fables de La Fontaine et Le petit chaperon rouge), un carnet de mise en scène (expliquant l’installation, les personnages, comment distribuer les rôles…) et l’histoire sous forme de pièce de théâtre pour pouvoir la jouer. L’idée de cette collection est vraiment très bonne et les illustrations sont toujours très belles. Les livrets expliquent bien aux enfants comment monter leur spectacle. Seul bémol, je l’avais déjà remarqué avec Cendrillon, c’est encore le cas ici, il y a quand même un petit souci d’édition ! C’est très fragile, pas toujours bien collé, les livrets pas super bien reliés, la lampe de Cendrillon nous avait lâchés assez vite (alors qu’elle est censée être utilisable longtemps)… c’est un peu dommage qu’un aussi bel objet souffre de soucis de qualité, car vraiment c’est une collection magnifique.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des livres de Bernard Villiot (La mouffle), Anja Klauss (Princesses de tous les pays), Elsa Oriol (Le pipi de Barnabé), Jean-Jacques Fdida (La barbe bleue ou Conte de l’Oiseau d’Ourdi, Le Petit Chaperon rouge ou La Petite Fille aux habits de fer-blanc et La belle au bois dormant ou Songe de la vive ensommeillé), Delphine Jacquot (Le livre secret des anges et La belle au bois dormant ou Songe de la vive ensommeillée), Anne-Sophie Baumann (Cherchons les petites bêtes ! Découvertes et activités au jardin, Au trot petit poney ! et Bonjour docteur !), Peggy Nille (Les amoureux du ciel, (Mes créations du monde entier, Le nom du diable, Contes d’un autre genre, et Mes créations du monde-Europe), Elise Mansot (Katsi, Gardons le sourire ! et Aimata et le secret des tambours) et de nombreux livres d’après Perrault (Le petit chaperon rouge, Le chat botté et Le petit Poucet dans la collection Les contes en chanson chez Larousse, Peau d’âne illustré par Charlotte Gastaut, Le petit chaperon rouge dans une version “herbier” et une version sans texte et Cendrillon en petit théâtre d’ombre).
Si vous cherchez nos autres chroniques de contes de ce type vous les trouverez grâce à ce tag Contes classiques.
J’aime pas les contes Texte d’Hélène Lanscotte, illustré par Amandine Laprun Albin Michel Jeunesse dans la collection Zéphyr 10€, 220×170 mm, 38 pages, imprimé en Italie, 2013. |
La belle au bois dormant Texte de Bernard Villiot, illustré par Anja Klauss L’élan vert 13,90€, 242×307 mm, 26 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Blanche-Neige Texte de Joséphine Poole (traduit par Isabel Finkenstaedt), illustré par Angela Barrett L’école des loisirs dans la collection Lutin Poche 5,60€, 190×150 mm, 36 pages, imprimé en France, 2013. |
Cendrillon d’après Charles Perrault, illustré par Elsa Oriol L’école des loisirs dans la collection Lutin poche 5,60€, 150×190 mm, 36 pages, imprimé en France, 2013. |
Cendrillon ou La Belle au soulier d’or Texte de Jean-Jacques Fdida, illustré par Delphine Jacquot Didier Jeunesse dans la collection Contes du temps d’avant Perrault 14,20€, 136×197 mm, 48 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2013. |
Le chat beauté Texte de Charles Perrault, illustré par Raphaël Gauthey Milan dans la collection Albums classiques 16,90€, 260×315 mm, 40 pages, imprimé en Italie, 2013. |
Le Petit Chaperon Rouge Texte d’Anne-Sophie Baumann, illustré par Peggy Nille Hatier Jeunesse dans la collection Mon théâtre de contes 9,99€, 195×205 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Boucle d’or et les trois ours Texte d’Anne-Sophie Baumann, illustré par Sarah Andreacchio Hatier Jeunesse dans la collection Mon théâtre de contes 9,99€, 195×205 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Les trois petits cochons Texte d’Anne-Sophie Baumann, illustré par Elise Mansot Hatier Jeunesse dans la collection Mon théâtre de contes 9,99€, 195×205 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2013. |
La Belle au bois dormant Texte d’Anne-Sophie Baumann, illustré par Frédéric Rébéna Hatier Jeunesse dans la collection Mon théâtre de contes 9,99€, 195×205 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Les fables de La Fontaine + Le petit chaperon rouge Illustrés par Stéphane Blanquet et Volker Theinhardt Gallimard Jeunesse Giboulées dans la collection Le petit théâtre d’ombre 19,90€, 210×255 mm, 2×44 pages, imprimé en Chine, 2013. |
On est dans les 10 finalistes de la catégorie Culture Généraliste des Golden Blog Awards et c’est UNIQUEMENT grâce à vous, MERCI !
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Moi aussi j’ai du mal avec Blanche Neige 😉
Quelle bonne idée de commencer ta chronique pas un album qui explique aux enfants que les contes ce n’est pas la réalité, en tout cas plus rien à voir avec la leur (enfin j’espère qu’il n’existe plus de femmes assez peu émancipées pour être la boniche d’un ou de plusieurs hommes). Si les contes aident les enfants à grandir, notamment en acceptant leurs peurs, il est clair qu’aujourd’hui on peut leur proposer aussi d’autres livres que les contes, des livres moins cruels.
Derrière Blanche Neige et sa grande naïveté, Cendrillon et sa grande résilience, il y a la foi en l’être humain. Pardonner c’est quand même faire preuve d’une grande sagesse. Et les jeunes enfants pardonnent bien plus facilement que les adultes. Ils ont rarement de rancune (j’en ai rarement vu et ceux qui en avait étaient souvent des enfants durs que la vie avait déjà pas mal malmenés justement :/).
Grandir c’est apprendre de ses erreurs, on peut dire que Blanche Neige apprend lentement :p
La belle au bois dormant donne très envie. Je pense le mettre sur la liste de Noël de Madeleine qui adore les princesses (qu’ai manqué dans son éducation ? lol Heureusement qu’elle aime aussi Léontine, ma princesse préférée !). Elle va être émerveillée par sa tenue et ses longs cheveux. Les illustrations d’Anja Klauss m’avaient scotchée pour Petit Noun, je ne pense pas être déçue par ce nouveau titre.
J’ai bien envie d’essayer un titre de mon théâtre de conte. je pourrai ainsi dire si le texte est trop long pour des 2-3 ans, j’en ai 26 à disposition qui adorent les histoires !
Le petit théâtre d’ombre plairait à Madeleine. Elle adore créer des personnages qu’elle découpe et qui vivent des aventures extraordinaires, enfin souvent ils sont kidnappés, doivent se sauver et retrouver leur maman (c’est une grande angoisse qu’on me prenne mes enfants et je la lui ai transmise :/). Comme toi, je trouve dommage que cette édition soit si fragile car l’objet-livre est fait de telle façon qu’il demande de nombreuses manipulations.
Merci pour cette chronique riche, variée et très intéressante.
Ah nous le petit théâtre d’ombres tient très bien, la lampe fonctionne toujours malgré d’innombrables représentations (et des week-ends passés dans l’obscurité). J’aime pas les comptes à l’air très bien (et tomberait bien dans la phase “mais quand on est mouru alors on revive ?”) et je cherche depuis pas mal de temps une édition qui me plairait de la belle au bois dormant la voilà merci !
Tiens ça me fait penser. Tu connais Bou et les 3 zours d’Elsa Valentin?
C’est un album que j’adore et qui revisite Boucle d’or et les 3 ours
http://www.ricochet-jeunes.org/livres/livre/1198-bou-et-les-3-zours
De nom ! On m’en parle souvent. Enfin je vois à quoi ça ressemble (c’est Ilya Green) mais je ne l’ai jamais lu !
entre temps elle a sorti La déjeunite de Mme Mouche, Elsa Valentin.
elle a une sacrée personnalité d’écriture en tout cas, tu devrais y gouter 😉
Oh comme j’aime cette rubrique et le ton que tu lui donnes! Le premier livre et les contes d’avant Perrault m’intriguent tout particulièrement!
Ah ah ah, j’ai bien (sou)ri concernant ton avis sur Blanche-Neige! J’irai voir juste pour les illustrations (comme pour les autres livres cités)!
Merci pour cette chronique ^^
je vous adresse mon golden award de coeur!!!! vous le méritiez!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
c’était lannée dernière ça 🙂