C’est le printemps (et les vacances pour certain.e.s d’entre vous), vous ne commenciez pas à avoir des fourmis dans les pieds ? Quoi de mieux pour s’en défaire que de faire un petit tour dans d’autres lieux, d’autres contrées ? Aujourd’hui, voici deux albums qui nous invitent à voyager.
Parfois une envie nous saisit : partir ! Mais, partir, c’est quitter. Ses amis, sa famille, sa maison ou son école. Et puis partir, d’accord, mais pour où ? Aller loin, ou même tout près, au bout de la rue, de la ville, du pays. Pendant juste un moment ou bien pendant longtemps. Et surtout partir, c’est aussi se donner la possibilité de revenir et de retrouver tout ce qu’on avait laissé.
Voilà un drôle d’album, totalement atypique. Ce n’est pas une histoire à proprement parler, juste un texte, court et poétique, qui, à travers les yeux d’une petite fille, explore ce que signifie « partir ». C’est aussi un texte qui a une histoire puisqu’il est anonyme et a été découvert gravé sur une roche du mont Lozère. Marion Fournioux l’accompagne d’illustrations qui peuvent surprendre, un peu abstraites, faites de collages et de dessins délicats ou enfantins. Le résultat est à la fois étrange et d’une grande poésie. Nous sommes embarqués dans un vagabondage sémantique, qui évoque toutes les facettes du mot « partir », de la nostalgie à l’allégresse, du voyage immobile au temps qui file.
Un album hors-norme qui respire le désir et la liberté.
Tous les pays possèdent un drapeau, et cela depuis l’Antiquité. Ils sont de toutes les formes, de toutes les couleurs, et ont chacun leur histoire. Par exemple, celui du Bhoutan, un pays d’Asie du Sud, représente un dragon qui serre entre ses griffes des bijoux, symboles de la richesse du pays, et a la gueule ouverte, évocation des forces qui protègent le pays. Pourquoi un dragon me direz-vous ? Parce qu’en dzongkha, Bhoutan veut dire « terre du dragon ». Mais il n’y a pas que les pays qui possèdent un drapeau, tous les groupes humains, institutions ou communautés, ont le leur, pour se distinguer des autres et raconter leur histoire. Et puis, un drapeau, ça peut aussi être vu de loin et être un signal, un message ; c’est le cas des pavillons de mer, ou de ceux des pirates.
Quelle bonne idée que cette collection qui nous fait redécouvrir notre monde familier à travers l’histoire des objets du quotidien ! Ici, le drapeau et les mille et un symboles qu’il peut receler. Les illustrations, très graphiques, de Barroux, jouant sur les couleurs et les formes des drapeaux présentés, sont très réussies et pleines de mouvement. On apprend plein de choses, et de manière pas du tout ennuyeuse, et, à la fin, on est invité à créer son propre drapeau.
Un très joli documentaire pour apprendre à décoder le monde qui nous entoure.
Partir![]() ![]() Texte anonyme, illustré par Marion Fournioux Winioux 15 €, 220×230 mm, 36 pages, imprimé en France, 2015. |
Drapeaux![]() Texte de Galia Tapiero, illustré par Barroux Kilowatt, dans la collection Histoire d’objet 12,90 €, 170×240 mm, 32 pages, imprimé en U.E., 2016. |

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !



Deux albums qui ont l’air très intéressants.
Merci pour cette chronique.