Quels sont ces animaux bizarres appelés « petites personnes »? Ils ont une tête, deux bras et deux jambes, et un sac pour aller à l’école. Ils sont gourmands, inventent des mots et vivent avec des grandes personnes.
C’est un grand album pour parler des petites personnes. Les petites personnes, vous l’aurez compris, ce sont les enfants. C’est drôle et bien écrit, Catherine Leblanc décrit donc ces êtres étranges comme on le ferait dans un documentaire animaliers pour enfants : mots simples, phrases courtes. C’est très poétique, très beau et original. Ce n’est pas un album « comique » (ici pas de gags) mais on sourit beaucoup. Catherine Leblanc a vraiment su croquer l’enfance, sans caricature et avec finesse. Les illustrations de Gwendal Le Bec sont également belles, « simples » et efficaces. Un très bel album sur l’enfance.
Un ange ça ne fait pas de bêtises, si ? Pourtant Céleste, alors qu’il joue à cache-cache dans les nuages, trouve un interrupteur et ne peut résister… il faut l’essayer ! Mais voilà que ça éteint le soleil… Horreur ! Malheur ! Tout le monde est en colère… Céleste va devoir réparer tout ça.
C’est avec beaucoup de poésie qu’Isabelle Bauer nous parle des bienfaits du soleil. Comment les fleurs vont-elles pousser sans lui ? Comment la chouette saura-t-elle quand s’arrêter de dormir ? Et qui dit plus de soleil dit plus d’évaporation d’eau et donc plus de nuages… donc qui arrosera les fleurs des champs ? Cette jolie petite histoire d’ange qui fait une bêtise est beaucoup plus profonde qu’elle n’apparaît au premier abord. On parle aussi de la solidarité (Céleste n’arrivera pas seul à retrouver l’interrupteur). Même si je ne suis pas fana de toutes les illustrations du livre, certaines sont magnifiques, le petit personnage notamment est toujours superbe. Un livre pour tous ceux qui aiment les histoires douces et poétiques.
Quelques pas de plus…
D’autres livres de Catherine Leblanc que nous avons chroniqués : Lulu et Moussu et Ah, si j’étais président !
Notre interview d’Isabelle Bauer et les livres que nous avons chroniqués d’elle : La machine à bonbons et Un (grand) cri de souris.
Un autre livre illustré par Katia Belsito que nous avons chroniqué : Je t’aime comme toi.
Les petites personnes de Catherine Leblanc, illustré par Gwendal Le Bec P’tit Glénat 11€, 267×320 mm, 32 pages, imprimé en France. |
Qui a éteint le soleil ? d’Isabelle Bauer, illustré par Katia Belsito Philomèle 12,50€, 200×200 mm, 36 pages, lieu d’impression non précisé. |
Enfin, l’école va se battre contre les clichés sexistes, un article ici.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
je suis tout de même plus séduite par Qui a éteint le soleil ? l’histoire plaira à mon petit bout.
merci Gabriel !
Pas facile de se battre contre les stéréotypes. Lors de ma réunion de rentrée, une maman était offusquée que les garçons aient le droit de jouer à la poupée, de se déguiser en princesse etc. Bref pas de jeux de filles ou de garçons dans ma classe.
J’ai quand même dit à cette dame que son mari avait sans doute porté, endormi, lavé, changé Tyron, et que ça “virilité” était intacte. J’ai aussi insisté sur le fait que leurs futurs conjoints (oui je n’ai pas dit conjointes car le masculin l’emporte toujours sur le féminin en grammaire :D) me remercieraient qu’ils aient commencer à aimer repasser les vêtements de poupées en petite section 😀
J’ai dû passer par l’humour avec cette maman mais j’ai bien senti une crainte de l’homosexualité si son fils avaient ce qu’elle appelle des jeux de filles.
Bref avec les petits enfants, ça passe très bien, avec les plus grands et les adultes c’est bien moins facile.
La litté jeunesse propose des livres qui nous aident à lutter contre les stéréotypes mais il y a encore du boulot car ils ne sont pas nombreux.
“Qui a éteint le soleil? “a l’air chouette, j’accroche sur les illustrations 🙂