Trois beaux romans (pour adolescent-e-s) sur des adolescentes…
Dans un hôpital, Lucie est interrogée par la police. La jeune fille doit expliquer comment elle s’est retrouvée nue, quelques os cassés, en bas d’un immeuble. Quelqu’un l’a-t-il poussée ? Lucie décide de tout raconter depuis le début. Sa naissance, sa passion pour la danse, ses amours… et surtout la découverte de ses origines, quand elle s’est aperçue qu’elle n’était pas du tout comme ses camarades…
Mon résumé ne dit pas grand-chose de l’histoire. Les ailes de la Sylphide est un livre qui ne se résume pas (sinon je gâcherais votre plaisir d’être entraînés là où vous ne vous y attendez pas), il est impossible de vous dire de quoi ça parle (sinon je vous donnerais la clef du livre d’emblée). Les ailes de la sylphide est surtout une claque, le genre de roman fort qu’on ne referme pas comme ça puis on passe à autre chose, il nous reste longtemps en tête. Un roman superbement écrit, qui aborde un sujet délicat avec douceur, en y mêlant du fantastique (ou pas d’ailleurs). Un roman magnifique que j’espère vous aurez la curiosité de découvrir sans savoir de quoi il parle exactement.
Le même vu par Fantasia, Enfantipages, Délivrer et des livres et Clarabel.
Depuis ses douze ans, elle ne croit plus aux contes de fées, Frédérique, 14 ans, a décidé de ne plus espérer le prince charmant. Et c’est une marraine qui va peut-être changer sa vie. Pas du même genre de celle de Cendrillon, non, une marraine super punk qui n’avait pas sa langue dans sa poche.
Ici encore, mon « résumé » ne résume absolument pas ce livre extrêmement riche. Jo Witek nous présente d’abord une jeune fille en dehors des canons de beauté qui décide de renoncer à l’amour, mais très vite on passe à autre chose (un grand-père mourant lui fait rencontrer sa marraine qu’elle ne connaissait pas). Le roman est aussi drôle que tendre, on sourit (beaucoup), on est (souvent) ému. On est touché par les désillusions de Frédérique qui aimerait tant être comme on lui dit d’être pour séduire (mystérieuse, discrète…). Finalement, c’est en étant elle-même que les choses s’arrangeront. Un magnifique roman sur l’adolescence, ses doutes, ses espoirs, qui nous fait passer un moment délicieux.
Le même vu par Clarabel.
Marion aussi croyait au prince charmant, ou du moins elle voulait y croire. Enzo le garçon très lourd qui la taquinait à l’école et qui était soudain devenu si gentil allait-il être cet amoureux attendu ? Pourtant entre eux, tout n’avait pas si bien commencé, ça avait même dégénéré au point que Marion avait donné un coup de pied bien placé au bogosse du collège et que celui-ci avait promis de se venger. Mais sans ses copains, Enzo s’était révélé tout autre…
Le souci avec un roman qui s’appelle La fille seule dans le vestiaire des garçons c’est qu’on se doute que l’héroïne va vivre quelque chose de pas vraiment joyeux. On lit donc les premiers chapitres tout en se doutant que Marion va tomber dans un piège, que le garçon dont elle est tombée amoureuse n’est pas celui qu’elle croit. Mais malgré ce titre (trompeur en fait, mais je ne vous dis pas en quoi), on est vraiment pris dans ce roman, on a vraiment envie de connaître le dénouement dès les premières pages. On ne tombe jamais dans un roman malsain, l’ambiance n’est jamais vraiment lourde. On parle ici du harcèlement à l’école et sur les réseaux sociaux, des gens qui ne sont pas ce qu’on croit, de la lâcheté de certains hommes (et du courage d’autres), des pères absents, des mères solos (et de leurs amours)… un roman très riche écrit par une des meilleures plumes de la littérature jeunesse, Hubert Ben Kemoun.
Le même vu par Parfums de livres, Butiner de livres en livres et À l’ombre du saule.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des livres de Jo Witek (Le ventre de maman) et d’Hubert Ben Kemoun (Le nouveau doudou, La pire meilleure journée de ma vie, Seuls en enfer et L’épouvantail qui voulait voyager ).
Les ailes de la sylphide de Pascale Maret Thierry Magnier 9,80€, 122×211 mm, 192 pages, imprimé en France, 2013. |
Un jour j’irai chercher mon prince en skate de Jo Witek Actes Sud Junior 11€, 135×215 mm, 126 pages, imprimé en France, 2013. |
La fille seule dans le vestiaire des garçons de Hubert Ben Kemoun Flammarion dans la collection Émotions 13€, 136×211 mm, 217 pages, imprimé en Italie, 2013. |
Nous recensons sur Pinterest les cartes de vœux des auteurs, illustrateurs, éditeurs, blogueurs… jeunesse. Jetez un œil régulièrement, on en ajoutera au fur et à mesure !
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le roman de Ben Kemoun nous a été conseillé lorsque nous avons eu des soucis avec notre aîné au collège, en plus d’être un super roman le livre a réellement fait prendre conscience de pas mal de trucs à notre enfant. Quant à “mon prince en skate”, il me faisait de l’oeil depuis la rentrée sur les présentoirs, c’est donc vendu 😉 Chouette chronique !
J’ai le Jo Witek depuis des mois et je ne l’ai toujours pas lu, cette présentation m’incite à vite réparer ça!
Bon c’est malin, j’ai envie d’acheter les 3 maintenant ! Merci Gabriel !
allez me suis laissée emballer, je viens de commander “la fille seule…” + une suggestion de la dernière fois (“ma maison à décorer”), si j’aime pô je viendrais râler ^^
T’as bien raison ! (de râler si c’est pas bien)
faudrait pas trop me tenter ^^
Trois livres dans ma bibliothèque qui attendent d’être lus ! Ils me tentent de plus en plus ! 😉
3 livres chroniqués et 2 gros coups de cœur pour Pascal Maret et Hubert Ben Kemoun !
tu les as chroniqué ? j’ai ajouté les “le même vu par” mais pas vu tes chroniques !
J’ai adoré le premier et j’ai les deux autres dans ma PAL, voilà qui promet de belles découvertes!
Je n’ai pas lu le premier mais j’ai adoré les 2 suivants.
Du coup j’ai envie de m’offrir les ailes de la Sylphide.
j’ai aussi lu le premier et j’espère compléter les autres bientôt merci pour ce partage