Trois albums où la mère tient une place importante.
Un enfant nous présente sa mère, une mère qui a des idées hautes en couleur, qui fait jouer les ombres de ses mains, qui donne des petits noms et qui connaît des mots pas faciles à retenir. C’est sa mère, la sienne.
C’est la mienne est vraiment un bel album, très graphique, signé Lisa et Csil. Les illustrations de Csil sont toujours un grand bonheur, on s’arrête sur chaque page et on ouvre grand les yeux. Cette illustratrice a un vrai talent. Elle met ici en image avec une extrême poésie les mots de Lisa, un texte très doux sur une mère, une véritable déclaration d’amour.
« Tu es ma petite souris » lui dit sa mère, mais non, cette petite fille n’est pas aussi rikiki ! Elle est grande et forte ! Contrairement à une souris elle a de grandes dents qui croquent, elle est courageuse et n’a peur de rien, elle sait hurler, hululer ou barrir… non non non elle N’EST PAS une petite souris… ou juste celle de maman alors…
Qu’elles sont belles les illustrations rétro d’Alison Murray ! On pense aux publicités vintage, ou aux vieux livres pour enfants, c’est un album extrêmement esthétique. Cette petite fille qui refuse d’être vue comme quelque chose de tout petit (sauf quand elle est dans les bras de sa maman) est pleine de charme. Petite souris est un album très tendre, plein de poésie et d’humour, le genre d’album qui cartonne auprès des enfants… et dont les parents sont fans.
C’est la nuit, une mère dort… enfin elle essaye… un enfant l’interroge. Dort-elle ? Et pourquoi elle dort ? Qu’est-ce que la nuit ? Pourquoi les étoiles brillent ? Chaque réponse amène une autre question, un dialogue interminable… dis tu dors ?
Un album très drôle à première vue… qui n’est pas que drôle. On a tous connu ce genre de situation, ces questions sans fin, enchaînées les unes aux autres (et faut avouer que lorsqu’on dort on est moins réceptif). On sourit forcément à cette litanie, mais c’est également une histoire pleine de douceur, sur les angoisses nocturnes, les questionnements des enfants… et la patience des parents. Un texte extrêmement poétique, comme une sorte de comptine dans laquelle reviendrait régulièrement « parce que c’est la nuit ». Même si j’ai moins accroché sur les illustrations, Dis tu dors ? de Sophie Blackall est un très bel album.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué plusieurs livres de Csil (Paul et Rien qu’une fois).
A l’ombre du saule a aussi chroniqué Dis tu dors ? et vous pouvez retrouver une chronique spéciale sommeil sur notre blog.
C’est la mienne Texte de Lisa, illustré par Csil Frimousse 18€, 237×285 mm, 26 pages, imprimé en Italie, 2013. |
Petite souris d’Alison Murray (traduit par Yann Walcker) Hatier Jeunesse 13,50€, 281×257 mm, 24 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Dis tu dors ? de Sophie Blackall (traduit par Didier Jeunesse) Didier Jeunesse 11,90€, 187×205 mm, 34 pages, imprimé en France chez un éditeur éco-responsable, 2013. |
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Si j’ai bien aimé “dis, tu dors?”, je me suis demandée si c.était pas un livre écrit plutôt en clin d’œil aux adultes qu’un”vrai” album pour enfants…
Assez d’accord ! Encore plus flagrant sur C’est la mienne (ou dans les albums d’aujourd’hui). Celà dit je trouve que c’est souvent le cas en littérature jeunesse.