Pour ce dernier mercredi de la saison on ne s’est pas moqué de vous ! Deux invitées de prestige ! La première c’est Audren, auteur que nous aimons beaucoup et qui a accepté de répondre à nos questions. Après l’interview, grâce à L’école des loisirs, vous pourrez tenter de gagner un exemplaire de son dernier roman, Ma grand-mère m’a mordu. Ensuite c’est Mélanie Decourt, éditrice chez Talents Hauts, une maison d’édition que nous aimons particulièrement qui viendra pousser le dernier coup de cœur/coup de gueule de la saison ! Dès mercredi prochain et jusqu’à la rentrée vous retrouverez, comme l’été dernier, les Fiches Métiers. Bon mercredi à vous !
L’interview du mercredi : Audren
Quel a été votre parcours ?
J’ai été élevée avec l’idée que je ferais forcément le métier qui me plaisait. Or, moi, ce qui me plaisait, c’était de fabriquer, de créer, de travailler en m’amusant, de ne jamais avoir l’impression de travailler vraiment. Et puis j’étais heureuse dès que je distrayais les autres, dès que je leur apportais des moments de bonheur. Je voulais éclairer et faire sourire les gens que je trouvais souvent bien moroses et blessés par toutes les méchancetés de la vie. Je suis devenue chanteuse après des années d’études musicales en France et aux USA. J’ai fait des CD, des concerts, des chansons pour la télé, les films, les jeux vidéo et pendant tout ce temps-là, je n’ai jamais cessé d’écrire. J’avais besoin de m’inventer d’autres mondes, d’autres réalités, besoin de fabriquer des rêves. Cependant, je n’ai jamais eu envie de devenir écrivain. J’ai envoyé mon premier manuscrit à un éditeur parce qu’un ami me tannait pour que je le fasse… et ça a marché…
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescente ?
Enfant, je n’aimais pas lire, mais alors vraiment pas ! J’ai eu cependant trois livres de chevet que j’ai lu et relu des centaines de fois : Les trois brigands, Petit Potam et Max et les Maximonstres. Et puis, plus tard, j’ai lu Le Petit prince et j’ai pleuré. Je n’en revenais pas qu’un livre puisse me faire pleurer… Ado, je n’aimais qu’écrire. Je ne comprends pas comment j’ai passé un bac littéraire sans ne jamais rien lire d’autre que les livres imposés par le lycée (et encore, en général, je ne lisais que le résumé et les trois premières pages). J’avais de bonnes notes en français, malgré tout. Mon truc, c’était les poésies et le théâtre que j’apprenais et que je récitais à qui voulait bien m’écouter. Je pense que ma façon d’écrire est complètement influencée par ces milliers de lignes que j’ai apprises par cœur dans mon enfance et mon adolescence. Elles sont gravées en moi.
Dans vos livres les adultes sont souvent despotiques envers les enfants, c’est comme ça que vous avez vécu l’enfance ?
Mon enfance à moi était totalement « libre ». Chez nous, tout était permis tant que ça ne blessait pas les autres et que ça ne mettait pas nos vies en danger. J’avais donc un peu de mal à comprendre pourquoi les parents « des autres » s’emmerdaient la vie à interdire et à imposer tant de choses à leurs enfants sans raison valable… Je les trouvais sadiques, mal dans leur peau, frustrés, névrosés et assez limités en fait… parce qu’incapables de justifier intelligemment leurs comportements… Depuis, d’ailleurs, je n’ai pas changé d’avis. La plupart des parents sont malheureusement des « méprisenfants ».
Parlez-nous des Orphelines d’Abbey Road, comment est née cette histoire ?
Je me suis réveillée un matin en disant : « Margarita Von Straten ! ». Je ne sais pas d’où sortait ce nom. Je vous laisse imaginer la tête de mon compagnon puis celle de mes filles, lorsqu’au petit déjeuner, j’ai répété à plusieurs reprises « Margarita Von Straten ». Ce nom m’obsédait bien trop, je n’avais pas le choix : il fallait que j’écrive l’histoire de cette fille. J’ai donc commencé à décrire une adolescente orpheline, toute maigre, qui semblait avoir des problèmes avec les changements de son corps… et puis je me suis vite aperçue que l’histoire n’était pas là… Tout à coup, des sous-sols effrayants se sont ouverts devant moi, un monde parallèle est né dans le bois de l’abbaye, tout à coup, je me suis laissée embarquer dans ces aventures fantastiques…
Le deuxième tome est surprenant par rapport au premier, il nous emmène ailleurs que là où l’on pensait aller, est-ce que ça sera le cas pour le troisième également ? Pouvez-vous déjà nous en dire quelques mots ?
Le troisième tome parle d’amours impossibles, mais c’est aussi un voyage dans le temps qui va révéler des choses surprenantes aux orphelines.
“A la base” vous êtes chanteuse, quelle place occupe la musique dans votre écriture ?
Mes romans sont de grandes chansons. Chaque phrase doit être musicale et sonner juste quand je la lis. Souvent je chantonne ce que j’écris jusqu’à ce que je trouve le rythme parfait pour mes oreilles. Parfois un tout petit mot peut foutre en l’air l’harmonie d’un texte. Je fais la chasse aux mots parasites, aux fausses notes. Dans un roman, en dehors de l’histoire, qui s’écrit malgré moi, je cherche et je travaille la concision des phrases, le rythme, la rime et l’efficacité du texte, comme dans une chanson.
En dehors de la suite des Orphelines qu’on attend avec impatience, quels sont vos projets ?
Je déteste la routine. Je cherche avant tout à m’amuser. J’ai donc décidé de bousculer ce qui commençait à devenir des habitudes… Je suis dans une période de changements radicaux et je mets toute mon énergie sur mes nouveaux projets littéraires, cinématographiques et musicaux. Je pars sur d’autres routes… A mon avis, vous risquez d’être un peu surpris… et moi aussi…
Bibliographie sélective :
- Ma grand-mère m’a mordu, roman dans la collection Neuf, L’école des loisirs (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Les Orphelines d’Abbey Road, Tome 2 : Le monde d’Alvénir, roman dans la collection Médium, L’école des loisirs (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Les Orphelines d’Abbey Road, Tome 1 : Le diable vert, roman dans la collection Médium, L’école des loisirs (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Il était une fois dans l’Est, roman dans la collection Médium, L’école des loisirs (2011).
- Même pas mort !, Théâtre, L’école des loisirs (2011).
- Les zinzins de l’assiette, roman dans la collection Neuf, L’école des loisirs (2011).
- La question qui tue, roman dans la collection Neuf, L’école des loisirs (2011).
- La rédaction de Soleman, roman dans la collection Mouche illustré par Gabriel Gay, L’école des loisirs (2010).
Retrouvez la bibliographie complète d’Audren sur son site.
Comme je vous le disais avant cette interview, je vais faire un chanceux parmi vous, parlez-moi en commentaire d’une de vos grand-mères et surtout dites-moi si elle mordait ! Je tirerai au sort parmi vos réponses, et l’heureux élu gagnera un exemplaire de Ma grand-mère m’a mordu offert par L’école des loisirs vous avez jusqu’à lundi 20 h !
Le coup de cœur et le coup de gueule de… Mélanie Decourt
Une fois par mois un acteur de l’édition jeunesse (auteur, illustrateur, éditeur,…) nous parle de deux choses qui lui tiennent à cœur. Une chose qui l’a touché, ému ou qui lui a tout simplement plu et sur laquelle il veut mettre un coup de projecteur, et au contraire quelque chose qui l’a énervé. Cette semaine c’est l’éditrice Mélanie Decourt qui nous livre son coup de cœur et son coup de gueule.
Je vais commencer par le coup de gueule. J’en pousserais bien plusieurs et ça a été très difficile de choisir entre toutes les informations qui me révoltent, les prises de parole qui m’énervent, les événements qui m’indignent dès le petit-déjeuner. Disons qu’en ce moment, ce qui m’énerve le plus (il faut bien choisir donc), c’est d’entendre de nouveau, à la faveur notamment des débats autour du mariage pour tous, l’argumentation selon laquelle les hommes et les femmes seraient deux espèces naturellement opposées et complémentaires, que les différences sociales seraient innées et instinctives, que les inégalités trouveraient leur fondement dans la Nature (avec le N majuscule de rigueur) et qu’on ne peut rien y faire, hein, ma pauvre dame. De voir cette théorie réactionnaire, étayée par des arguments scientifiques fallacieux, d’une mauvaise foi crasse, se répandre de nouveau sournoisement, du café du commerce à l’Assemblée Nationale, en passant par France Inter tous les matins… Rhaa, ça m’énerve.
Et du coup (notez la transition magnifique), mon coup de cœur va à la classe de CP-CE1 de Mme Chibane à l’école Jean de la Fontaine de Neuilly-sur-Marne.
Cette classe de 18 enfants a remporté le concours Lire égaux 2013 avec un texte savoureux, drôle, plein d’esprit, qui terrasse justement de façon implacable la théorie de l’inné. Dans leur histoire (qui traite de l’égalité filles-garçons, thème imposé du concours), les lionceaux de la savane, révoltés par le comportement de leur père, vont voir ailleurs comment ça se passe. L’occasion pour les jeunes auteurs de multiplier les exemples d’animaux qui « partagent les tâches » : un perroquet mâle qui couve, un père hippocampe qui porte les œufs, un papa manchot qui fabrique le nid, etc. Je ne raconte pas la fin, car je ne veux pas « spoiler » l’album qui paraîtra en juin 2014. Mais je dis, bravo ! Bien joué, les mômes, vous tordez le cou à cet argumentaire naturaliste stupide, dans une démonstration simple et évidente.
J’étais déjà admirative qu’une classe de CP-CE1 ait pu écrire collectivement un texte aussi lumineux, mais j’ai eu la chance de les rencontrer jeudi, avec l’illustratrice que nous avons choisie pour leur album, Amélie Graux. Et j’ai pu vérifier que c’étaient bien les enfants qui avaient imaginé ce texte, et pas seulement leur maîtresse. Encouragés et mis en confiance par leur enseignante, les enfants ont une parole libre, les idées, les remarques fusent, bonnes ou mauvaises, peu importe : un débat est possible.
Moments choisis :
Amélie dessine au lion une crinière bouclée : « On dirait Devon ! » (le petit garçon aux tresses rasta de la classe, qui sourit fièrement).
Elle lui met une moustache : « On dirait un militaire ! »
Elle lui fait des sourcils froncés : « C’est bien, ça, parce que le lion, il est en colère. D’ailleurs, t’as vu, dans le texte, quand il parle, on a mis plein de points… de points qui crient ! »
Cette visite de classe, jeudi matin, m’a fait bien rire et m’a redonné l’énergie nécessaire pour continuer à faire ce métier (par ces temps de crise qui nous pourrissent la vie, à nous, petits éditeurs : mais, bon, ça c’est un autre coup de gueule…) et à affronter les imbéciles sexistes et leurs arguments sans fondement.

Mélanie Decourt est éditrice chez Talents Hauts.
Leurs dernières parutions :
- À l’aise Thérèse, texte de Viviane Faudi-Khourdifi, illustré par Lucie Rioland, dans la collection Livres et égaux.
- Le mystère de la chambre noire, texte de Serge Rubin, dans la collection Livres et égaux.
- Drôle de planète !, écrit par la Classe gagnante Lire égaux 2012 et illustré par Gwen Keraval, dans la collection pour les filles ET pour les garçons.
- Collection La petite vie de Oops et Ohlala », illustrée par Amélie Graux, cinq titres parus en juin : Oops et Ohlala mangent comme des grands, Oops et Ohlala s’habillent tout seuls, Oops et Ohlala prennent leur bain, Oops et Ohlala vont dormir et Oops et Ohlala à la mer.
À paraître à la rentrée :
- My love, mon vampire, de Manu Causse, un roman bilingue français-anglais, qui sortira aussi en français-allemand et français-espagnol.
- Coup de talon, de Sylvie Deshors, dans la collection EGO.
Et trois albums hors collection :
- Comme une princesse de Brigitte Minne et Merel Eyckerman.
- D’une île à l’autre, de Nadine Brun-Cosme et Sylvie Serprix.
- Le fils des géants, de Gaël Aymon et Lucie Rioland.
Le site de Talents Hauts : http://talentshauts.fr.

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Bonjour,
Ma grand-mère a eu 90 ans cette année et on les fête ce week-end avec tous ses arrières petits enfants (au nombre de 6 depuis que j’ai pondu le dernier au 31 mai dernier hihi) avec photographie de tout ce petit monde pour un beau souvenir chacun! Et ma grand-mère ne mord pas non, petite les souvenirs marquants que j’en ai c’est de ne pas avoir le droit de marcher pieds nus, de la chanson Malbrough s’en va-t-en guerre et de tremper les morceaux de pommes qu’elle nous coupait dans un verre d’eau …
Merci à vous et bonne journée,
Bonjour,
Ma grand-mère paternelle ne peut pas mordre car elle n’a jamais supporté son dentier et ne l’a jamais porté !! J’ai donc la particularité d’avoir une mamie sans dents… mais, malgré ça, à 85 ans, elle ne se laisse toujours pas faire et se défend toujours “bec et ongles” (à défaut des autres) !
Bonne journée.
Je devais avoir 6 ans…
“Mémé, pourquoi tu as un dentier?
– C’est pour mieux te manger, mon enfant.
– C’est ça, comme si tu allais me mordre!”
Et bien, oui, ma grand-mère m’a mordue!
Ma grand-mère (mémée), était une adorable femme chez qui j’adorais passer mes dimanches et mes vacances…Elle préparait des bons petits plats, dont son fameux rata, j’ai le souvenir d’odeurs, de lumières, de la vieille télé, des promenades et des courses d’où l’on revenait avec des ours guimauve-chocolat et Pif magazine…de pleins de chouettes souvenirs…Elle ne mordait pas, ma mémée, elle me prenait la main pour traverser en disant “A petits , petits pas, Madame, à petits, petits pas Monsieur..”
Bisous Mémée…où que tu sois !!!
Merci pour ce concours, belle journée à tous !
j’ai hate de voir ce livre fait par les élèves de CE1, j’espère que tu nous en parlera le moment venu Gabriel !
je me souviens pas grand chose de ma GM paternelle.
mais je me souviens du chocolat chaud qu’elle nous faisait, qui etait trop chaud et qu’on transvasait dans une petite tasse a motifs fleuris.
Bonjour,
Ma grand-mère c’est la Bretagne, la campagne, la dînette avec de la boue et des herbes, des gaufres, des galettes au sarrazin, “Un oranger sur le sol irlandais…”, la liberté, la cueillette au potager, les chansons… Bref, c’est tout un poème qui fleure bon l’enfance. Le mois dernier, elle m’a demandé si j’avais connu son mari… Alzheimer est passé par là et d’un coup de baguette a (presque) tout effacé. Alors on se souvient pour elle de ces merveilleuses vacances en Bretagne.
Bonne journée et bonnes vacances
ps : Talents hauts c’est du talent très très haut : merci !
Ma grand-mère était une femme adorable qui faisait de délicieuses tartes et gratins de pâtes et non elle ne mordait pas 🙂
Ma grand mère à 21 petits enfants et 14 arrières petits enfants. Elle dit qu’elle ne les voit pas assez et elle se sent seule. Pourtant, quand on se réunit tous chez elle, elle dit qu’on fait trop de bruits pour elle, qu’on bouge trop vite, que le temps défile trop vite. Et quand tout le monde est partit, elle trouve que ça ne bouge pas assez, que le temps passe trop lentement. Ma grand mère ne mord pas, elle n’a presque plus de dents mais pourtant, de temps en temps, on dit d’elle qu’elle à la dent dure.
Alors ma grand mère n’a jamais été très tendre avec mon frère et moi, même si elle nous aime beaucoup je pense ! Mon frère (qui a 4 ans de moins que moi) s’est fait tatouer un dragon sur l’épaule dès ses 18 ans, et il m’a donné envie de me faire tatouer aussi : je me suis fait faire un petit signe tribal sur la cheville, et quand ma grand mère s’en est rendu compte elle m’a dit : “et ben tu t’es faite tatouer toi aussi, comme les vaches quoi ? “….. J’ai adoré ! Mais j’aime très fort ma Mamie qui a soufflé ses 93 bougies le 30 avril ! Et heureusement elle ne mord pas mais a gardé son répondant dans toutes les conversations !
Ma mémette nous préparait, lors de la visite annuelle, un plat de quenelles de Lyon … Mais elle ne m’a jamais mordu !!!!!! Merci, bon été …
Bonjours,
Merci pour ce joli concours !!!
Moi, ma grand-mère ne mordait pas mais parlais beaucoup; à en essuyer un verre pendant une demi-heure tellement elle était absorbé par la conversation; ou à mettre une heure pour rentrer de chez mes parents à chez elle (alors qu’il fallait à peine 5 minutes) parce qu’elle avait rencontré des personnes qu’elle connaissait !!!
Bonne journée !!!
Ma mamie….. c’était une femme qui pouvait mordre avec les mots….. quand elle avait peur pour nous ou quand nous ne rentrions pas à l’heure, de la plage, pour le souper.
Et c’était aussi une mamie qui pouvait caresser, avec son goûter lorsque nous sortions du bain sur la plage Bonsecours à St Malo…. Il nous fallait courir jusqu’au rocher au moins un aller retour pour nous réchauffer, et ensuite nous avions le droit à un verre de citronade, et un morceau de baguette avec enfouie dedans deux trois carrés de chocolat noir. Caresser de ses petits baisers tout chantonnants sur le front pour nous dire bonsoir, dormez bien mes chéris, dors bien ma petite poule, mon petit caneton….
C’était ça mamie, à la fois mamie gâteau, et à la fois mamie râleuse… Mais on l’aimait bien notre mamie, et moi elle me manque !
La grand-mère paternelle est d’une douceur, d’une gentillesse incroyable ! P’tite bonne femme qui a élevé 9 enfants, garde la ferme familiale quand son mari était prisonnier en Allemagne. A refuse de partir la-bas, quand mon pépé, doux rêveur, et travaillant chez des Allemands sympas, avait demande a sa femme de venir le rejoindre avec ses deux enfants ! Ma grand-mère, tete sur les épaules a refuse !
Aujourd’hui, elle va sur ses 98 ans, a 24 petits-enfants et 26 arrières petits-enfants. Toujours aussi coquette et des histoires pleins la tete a nous raconter encore et encore.
Malheureusement, elle ne fait plus sa merveilleuse confiture de poires !
2 mamies très différentes l’une de l’autre. Côté maternelle elle était hyper en avance sur son époque dans l’éducation qu’elle a donné à ma mère et elle était toujours assez à l’aise avec les sujets d’actualité, toujours à l’écoute des autres générations , toujours de bon conseils et d’une grande générosité. Côté paternel , elle m’amusait pas mal car elle supportait toutes les fantaisies de ses petits enfants et puis surtout elle avait des expressions et des façons de parler bien à elle. Les deux étaient amies et s’estimaient beaucoup ce qui donnait aussi une unité à tout ça.
Joli concours , c’est délicieux de lire ces petites bribes de souvenirs autour des mamies, qu’elles mordent ou pas 😉
Mes grand mères …l’une Josepha , bêchait toujours son jardin à 92 ans , malgré ses pieds déformés , une femme courageuse , ayant élevée seule ses quatre enfants après le décès de mon grand père ; elle ne parlait que le polonais ; nous faisait des gâteaux , nous attendait avec des tablettes de chocolat , avait toujours un gentil sourire . Elle n’a jamais pu mordre et il ne lui restait par ailleurs qu’une dent
Ma grand mère paternelle était aussi très dévouée ; elle savait tout faire , des mokas délicieux ….mais aussi de la soupe aux lentilles que nous n’aimions pas et elle nous donnait des petits coups avec une cuillère en bois pour nous forcer à la manger voilà comment elle nous mordait , hi , hi ; elle cuisinait parfaitement , était d’une grande aide lorsque ma maman avait besoin d’elle .Elle nous gardait pendant les vacances , nous avions une minuscule maison à la campagne , et nous forçait à faire la sieste ; nous 3 sans une chambre , elle dans l’autre ; dès que nous l’entendions ronfler , nous nous sauvions par la fenêtre ! ( rires )
que de bons souvenirs , je souris en vous écrivant , et regrette le temps si lointain ….
et c’est gagné ! Bravo !
Moi, de lire tous ces commentaires sur les souvenirs des mamies, mamie encore là ou mamie laissant un vide, ça me fait couler les larmes !
Ma mamie avait les dents solides puisqu’elle arrivait à croquer des croquants Villarets !
Moi ma mémé, elle mordait tout le monde.
J’étais la seule à aller en vacances chez elle à la campagne. Je me souviens du ramassage des oeufs (alors que j’avais peur des poules), un lit couvert d’un édredon en plumes où je m’y perdais, sa fameuse tarte à la citrouille (que je n’aimais pas), les toilettes au fond du jardin, et puis, mon pépé qui courbait le dos, sans rien dire.
Mais à sa façon, elle nous aimait.
Ma grand-mère 1 mordait autrefois mais aujourd’hui elle s’est assagi !!!
Ma grand-mère 2, ça serait plutôt l’inverse… 🙂
Ma grand mere maternelle mord… Elle mord la vie! Elle la croque a pleine dents ou a plein bridge parceque quand même a 85 ans…. Elle a un compte fbk, elle roule a 110 a l’heure, elle fait de la gym, elle nous a amenés faire du ski , des tobbogans aquatiques, de la bouée tractée quand on était petites ma soeur et moi, elle a fait pareil avec mes 9 cousins. Elle aimerait continuer avec ses 6 arrières petits enfants. Mais l’age a tout de même sa sagesse. Ma mamie elle est super.
Ma grand-mère n’a jamais mordu, ou alors les garçons ou les filles qui m’embêtaient à l’école peut-être… 😉
J’ai des tonnes de jolis souvenirs avec ma grand mere maternelle, qui vivait juste a coté de chez mes parents, juste le jardin a traverser, nous étions sans cesse chez elle ma soeur et moi, je me souviens d’avoir camper dans son jardin, de repas interminable sous le grand figuier, d’après midi entière dans sa piscine, de tarte aux pommes avec des croisillons de pâte sur le dessus juste pour que ça fasse beau, de parties de rami, et de son parfum shalimar si entêtant.
Je ne peux pas passer à côté de l’occasion de parler de ma grand-mère maternelle, à qui je dois beaucoup de ce que je suis aujourd’hui. J’étais chez elle au moins une nuit par semaine, même à 20 ans. Ma grand-mère, ce sont des heures de jeux de cartes et de société, l’apéritif dans le canapé, les raviolis dégoulinants de beurre, la télévision jusqu’à ce que l’une de nous pique du nez, Motus, Des chiffres et des lettres, le Journal de Mickey, le livre de la bibliothèque rose au supermarché, le tour des commerçants du quartier, les cornets surprise de la station-service ou du dépôt de pain, le voyage à Venise toutes les deux pour ses 70 ans, les mots fléchés, les bisous et les confidences le soir au moment de se coucher, le lit bien bordé, les portes de chambre ouvertes pour se crier “Bonne nuit” d’un bout à l’autre de la maison, l’accumulation de gels douche et de shampooings sur le bord de la baignoire et le luxe de pouvoir choisir, Joe Dassin et La Compagnie Créole, le parfum, le marché, “l’obligation” tellement agréable de trouver un livre dans le catalogue France Loisirs, ses vêtements fleuris et ses foulards, ses nombreuses rides, son petit cri quand je la prenais dans les bras et la soulevais de terre, les Michokos, le “refuge à pyjamas” où atterrissaient mes pyjamas préférés et usés que mes parents m’incitaient à ne plus porter, le séjour à Paris, les tartines de pain de mie grillé avec du chocolat et du thé glacé pour le goûter, et tant et tant et tant d’autres choses encore ! Ma grand-mère est mon deuxième prénom, et ça me réjouit de l’avoir ainsi avec moi tous les jours et pour toujours !
Et non, elle ne mordait pas ! En tout cas, jamais en ma présence 🙂
Chez moi les mamies et arrières mamies vivent très âgées. J’ai d’ailleuŕs eu la chance de connaître mon arrière arrière grand mère. Mais aujourd’hui je vous parlerai plutôt de sa fille ( mon arrière grand mère donc). Celle ci ne mordait pas au sens propre: c’étaient plus ces répliques qui étaient mordantes. Un jour en repas de famille on lui demande si ce qu’elle mange lui plait. Et elle répond très calmement: ” faute de grives on mange du merle” tout était dit…
Ma grand-mère à moi, elle ne mord pas !… Sauf dans le chocolat.
Ma grand-mère à moi, me rappelle qu’un jour ma mère a été là.
Ma grand-mère à moi, continue à me préparer de bons petits plats.
Mais surtout, ma grand-mère à moi, je l’aime…fort comme ça !
Mes mamies étaient très sérieuses toutes les deux, d’une autre époque, je ne peux pas les imaginer en train de courir ni de mordre ni de rire aux éclats. Je les voie dans leurs cuisines en train de mijoter des petits plats délicieux que je n’oublierai jamais!
Bravo à “annie ok” qui gagne Ma grand mère m’a mordu. Et surtout MERCI pour vos superbes témoignages (qui m’ont fait monter les larmes) sur vos grands-mères. Pas de concours cet été, le prochain sera donc à la rentrée (ou peut-être fin août pour fêter les deux ans du blog !).