L’interview du mercredi : Rudy Martel
Il y a des éditeurs comme ça qu’on aime. Soit parce qu’on aime ce qu’ils font, soit parce qu’on a eu l’occasion de discuter avec eux et on les a trouvé très sympa. Dans le cas de Benjamins Média c’est les deux ! Ils font de très beaux livres-CD qu’on aime et lors de mes multiples échanges avec Rudy Martel, éditeur chez Benjamins Média, je me suis souvent dit à quel point humainement ce monsieur était à la fois drôle et sympathique. J’ai eu envie qu’il soit l’invité de ce mercredi. Il a accepté.
La mare aux mots : Parlez-nous de votre parcours et de la création de Benjamins Média
Rudy Martel : Titulaire d’un BTS de communication et action pub, je suis aussi juriste de formation. Mais aimant brouiller les pistes, je n’ai jamais travaillé dans le droit (public)… toujours dans la culture au sens large. Mon DESS droit des collectivités locales (option gestion du patrimoine culturel) en poche, je suis descendu dans le sud de la France pour commencer à travailler. D’abord administrateur d’une compagnie de théâtre amateur à Narbonne (9 mois), j’ai changé de filière pour devenir journaliste-radio toujours à Narbonne, la ville de Charles Trenet et de… Charles Trenet. L’expérience radiophonique dure près 4 ans ; lorsque je quittais la radio locale, j’étais rédacteur en chef, gérant une équipe de 3 journalistes. Ma femme, Sophie Martel, travaillait alors à Benjamins Media, en tant que directrice-adjointe. C’est pour la remplacer, le temps de son premier congé de maternité, que j’ai démissionné de mon poste à la radio pour travailler à Benjamins Media… J’y suis donc arrivé par hasard ; les aléas de la vie quoi ! Comme tous les autres éditeurs de Benjamins Media – nous sommes 3 à travailler sur la prod – j’ai appris sur le tas le métier d’éditeur. Benjamins Media existait donc avant que je n’y arrive, avant même que Sophie n’y aille. Ça va faire 9 ans au mois de septembre que j’y travaille. L’association (loi 1901) Benjamins Média a été créée par Régine Michel en 1988, accompagnée par des professionnels de la petite enfance, de la littérature. D’abord émission de radio (Le temps des benjamins) sur une radio locale à Montpellier, Benjamins Media est devenu ensuite éditeur. Trois temps forts dans la vie de la structure : de 1988 à 1998, Benjamins Media édite en version braille et sonore une vingtaine de Belles histoires de Pomme d’Api en collaboration avec Bayard Presse jeunesse. A partir de 1998, Benjamins Media édite sa propre collection de livres-CD pour enfants et les livres sont proposés avec ou sans braille. C’est J’écoute, je découvre, j’imagine. Avec le départ de Régine Michel, l’asso se restructure : 3 éditeurs désormais (Sophie, Ludovic, le réalisateur sonore de Benjamins Media, et moi-même) partagent la mission de production, gérant des missions propres par ailleurs (mes missions propres : diffusion en librairies, salons, animations). C’est le 3ème temps fort. Nous proposons désormais 3 collections de livres-CD pour enfants et nos livres adaptés sont réellement adaptés à toutes les déficiences visuelles. Et puis, avec ce 3ème temps fort, nous avons développé nos activités : édition toujours, mais aussi animations (on en a 4 au catalogue : J’écoute dans le noir, Jeux tactiles, Tu t’actives, Fabrique ton 1er livre numérique, Chien guide Mépamolos) et prestations sonores extérieures. Ce que nous faisons bien pour nous, on peut le faire pour d’autres ! On travaille ainsi pour Talents Hauts, Alzabane édition, Escabelle. Notre première expérience en la matière avait été la mise en forme sonore d’un roman des éditions Le navire en pleine ville. Dernière de nos activités : l’édition de livres numériques. Trois premiers livres à la rentrée, grâce à un logiciel d’édition de livres numériques pour éditeurs tout à fait original : ebook-lr publisher.
La mare aux mots : Quelle est la ligne éditoriale de Benjamins Média ?
Rudy Martel : Benjamins Media réalise, édite, diffuse et distribue des livres sonores pour tous les enfants. Trois tailles de livres : Taille S pour enfants dès 15-20 mois, Taille M de 3 à 5-6 ans, Taille L pour les bons lecteurs. Nous essayons de faire des livres cousus main pour toutes les tailles d’enfants. Pour chaque titre, le lecteur a le choix entre deux produits : livre et CD et, pour 2 euros de plus seulement, livre-CD + livre adapté à la déficience visuelle. Dans ce livre adapté, deux versions : une version en braille intégrale (c’est-à-dire que le mot n’est pas abrégé ; il est transcrit en braille comme il est écrit « en noir » dans le livre en couleurs ) et une version (c’est nouveau) en gros caractères. De plus, dans tous les livres adaptés de la collection Taille M, l’enfant découvrira des pages (2 à 3) de jeux en relief ; les enfants mal voyants et voyants auront alors les yeux bandés pour jouer. On perd de l’argent à faire et à vendre du livre adapté avec des pages de jeux en relief pour seulement 2 euros de plus. Mais désireux de proposer de la littérature adaptée à la déficience visuelle au plus grand nombre, on passe outre. Éditer ne veut pas dire engranger ! on recherche de préférence des histoires inédites. On édite suffisamment d’histoires tombées dans le domaine public, pour qu’on ne le fasse pas également, non ? Quand on me demande, lors d’un salon, si j’ai La chèvre de Monsieur Seguin avec « la formidable interprétation » de Bourvil, j’ai presque envie de ruer dans les brancards ! Donc, plutôt des histoires originales, et faussement légères… c’est-à-dire que nos histoires, à l’image du Monstre mangeur de prénoms, d’Ours fait ce qu’il veut ou de Petit chat découvre le monde, sont pleines de péripéties, de rebondissements, d’aventures. C’est gai, à lire et à entendre. Mais en toile de fond, toujours, des histoires porteuses de sens : la quête d’identité dans le Monstre mangeur de prénoms, les petits ours des cours de récréation dans Ours fait ce qu’il veut, la séparation et l’esprit d’initiative de l’enfant dans Petit chat découvre le monde. Le texte ne dit « badaboum, je vais vous parler d’identité, de la nécessité du bien vivre ensemble et de la peur du monde », mais il le fait en douceur, en douce je dirais. On adore ça ! Autre trait d’union entre nos livres, pour certains d’entre eux au moins, la dévoration… Le lecteur des livres Benjamins Media a souvent maille à partir avec des héros-gloutons : le Monstre mange les prénoms, Ours gobe l’oiseau de la sorcière Uria, ce qui va précipiter sa chute, le lapin nain de Mini, rikiki, mimi, mange trop de carottes, le chat de Quoi, quoi, quoi, gobe tout sur son chemin dont deux crabes qui finiront, « cric-cric, zig-zig », par délivrer toutes les victimes du chat mal-élevé. Il y a aussi Gérard dans Le papa-maman qui gobe, tout cru, les enfants dans les rues de Paris… Ce n’est pas un critère de choix de textes chez nous, la dévoration, mais c’est bien présent dans notre catalogue. Peut-être parce que la gloutonnerie est un thème sous-jacent très profond dans la littérature de jeunesse et depuis très longtemps. Il y a la de l’interdit, du tabou.
La mare aux mots : Testez-vous les livres sur vos propres enfants ?
Rudy Martel : Les manuscrits peuvent être lus en écoles. Des professeurs des écoles nous livrent alors le ressenti des enfants, le leur. Il m’arrive aussi, avec ma femme, de lire des textes pressentis pour Benjamins Media à nos deux enfants. Mais ces deux démarches ne sont pas déterminantes. C’est le travail du comité de lecture élargi qui compte. Toutefois, si la vision de mes enfants sur les manuscrits qu’on nous soumet n’est pas déterminante dans le choix des textes à éditer, leurs réactions à tel ou tel dessin, à telle ou telle histoire, l’est. C’est parce que Le grand Dédé et sa petite auto, texte et illustrations, a obsédé Bérenger, que nous avons décidé de contacter et l’auteur et l’illustrateur. Les pages de jeux en relief de nos livres adaptés Taille M sont conçus en interne, mais testés auprès d’enfants déficients visuels du centre l’Estrade à Toulouse. Après un jeu de va-et-vient entre nous, les jeux sont imprimés chez un imprimeur spécialisé. Mais notre animation J’écoute dans le noir (on plonge l’enfant dans le noir ou dans la semi-obscurité pour lui faire développer son sens de l’écoute et, par ricochet, de la mémoire, de la restitution, de la synthèse) est une formidable chambre d’écho à notre travail de metteur en sons. Nos histoires ne sont pas bruitées ; on ne fait pas entendre sur le CD une voiture (« Tüt-tüt ») une fois que le récitant à parlé de la voiture. On met en scène le son (on parle plus volontiers de « paysages sonores » que de bruitages chez nous) pour que l’enfant développe son imagination. C’est en animation J’écoute dans le noir que je peux complètement vérifier le bien fondé de nos partis pris artistiques.
La mare aux mots : Quels sont les livres qui ont marqué votre enfance et votre adolescence ?
Rudy Martel : Je ne sais si je dois en avoir honte ou m’en inquiéter, mais je ne me souviens d’aucune lecture, enfant… Je ne me vois pas en train de lire et ne vois pas mes parents me lire des livres. Certainement que ma mémoire me joue des tours… non ? ça n’existe pas des parents qui ne lisent pas de livres à leur(s) enfant(s), hein ?… Par contre, je suis certain d’avoir eu un appétit féroce pour les livres une fois au collège. Je lisais sans arrêt : des romans, des BD. Beaucoup de BD : Comanche, Blueberry, Yoko Tsuno, Jeremiah, Thorgal, L’incal, Valerian… puis, plus tard : Balade au bout du monde, Les 7 vies de l’Epervier, Sambre, Les passagers du vent… Je me rendais alors à la bibliothèque deux ou trois fois dans la même journée pour renouveler mon stock de bouquins. J’empruntais, rentrais à la maison, lisais, repartais à la bibliothèque… Adolescent, j’ai adoré lire des romans très… euh… romanesques, historiques souvent, mais pas tout le temps. La bataille des Thermopyles (je ne suis pas certain de l’exactitude du titre, pardon), Quo Vadis de Sienkiewicz, Une vie de Maupassant, Le grand Meaulnes de Fournier sont des livres qui me marquent encore. Cet appétit pour le livre ne s’est jamais démenti par la suite ; étudiant, je vivais coupé des autres pour lire plus… en résidence universitaire, je passais pour un type bizarre, genre ténébreux, limite ermite… Je ne fréquentais aucune pièce commune (télé, cuisine), me goinfrant, dans ma cellule, de far breton, tout en lisant !
La mare aux mots : Avez-vous eu envie de les faire découvrir à vos enfants ?
Rudy Martel : J’ai commencé en effet à faire découvrir à ma fille aînée, Louise, les BD que j’ai adoré lire à son âge. Mon fils Bérenger, 4 ans, et ne me souvenant pas de mes lectures à son âge, lit plein de livres que j’ai découvert avec la naissance de mes enfants et avec mon boulot. La production en littérature jeunesse est tellement exceptionnelle aujourd’hui qu’il n’est pas difficile de trouver chaussure à son pied ! La bibliothèque de mes enfants compte plusieurs centaines de livres. Et comme il y a un âge pour y entrer et pas pour en sortir, je les lis aussi rien que pour moi. Livres-CD bien sûr (et pas que les miens !), albums, livres à colorier, livres à rabats, tout est bon à mettre entre les doigts des enfants!
La mare aux mots : Que pensez-vous de la production littéraire actuelle ?
Rudy Martel : Tu veux dire à part celle de Benjamins Media ? 😉 Très riche, très dense, de qualité, novatrice… on vit un peu un âge d’or, non ? Quand je fais des salons du livre, il n’est pas rare de rencontrer des cinquantenaires éblouis par tant de variété, de qualité, de profondeur aussi. « Il y avait moins de choix à leur époque », tant au niveau des livres qu’au niveau du nombre et de la taille des éditeurs. La France est à la pointe je pense. Mais elle ne fait pas la pluie et le beau temps. De très beaux livres et de très belles maisons venant des pays voisins et de plus loin comme Plonk et Replonk qui nous vient de Suisse. Mais on a une chaîne du livre incomparable à mon avis. J’adore le travail graphique du Poisson, d’Hélium, de Naïve, du Vengeur masqué…
La mare aux mots : Avec quel auteur ou illustrateur rêveriez-vous de travailler ?
Rudy Martel : Puisque la question est au singulier : Kitty Crowter !!!
La mare aux mots : Quels sont vos projets ?
Rudy Martel : Prendre des cours de ukulélé, repartir au Japon, mais un mois entier, voir enfin les travaux débuter dans mon appartement ! et aussi : deux titres Benjamins Media à venir en septembre et un autre à la fin de l’année. En septembre, 2 Tailles M : un texte de Annelise Heurtier avec des illustrations de Cécile Gambini (dans la même veine, en quelque sorte, que l’excellent Rocky Cat paru aux éditions du Poisson), un texte de Nadine Brun-Cosme illustré par Aurore Petit comme elle sait si bien le faire : dessin faussement naïf, palette chromatique resserrée mais pétante ! 1 Taille S à la fin de l’année, un projet d’enfer : texte de Marie Nimier (rencontrée pour la première fois au Salon livres et musiques de Deauville l’an dernier), dessins de Thomas Baas, mise en musique et chant Élise Caron !!! Une beau cadeau pour bien finir l’année !
Merci beaucoup à Rudy Martel pour avoir répondu à mes questions.
Bibliographie sélective de Benjamins Media
- Mon Tipotame de Jeanne Cappe, illustré par Ed (chroniqué sur La mare aux mots ici)
- Mini, rikiki, mimi de Christine Beigel, illustré par Laurent Moreau (chroniqué sur La mare aux mots ici)
- Nôar le corbeau de Guy Jimenes, illustré par Amélie Jackowski
- Le papa maman d’Angelina Galvani, illustré par Zeina Abirached (chroniqué sur La mare aux mots ici)
- Petit chat découvre le monde de Claire Ubac, illustré par Julia Wauters (chroniqué sur La mare aux mots ici)
- Lunon chamboule tout de Agnès Bertron-Martin, illustré par Élisa Géhin
- C’est pas vrai ! T’as menti ! de Gigi Bigot, illustré par Maximiliano Luchini
- Il faut sauver le prince Victor de Christine Beigel, illustré par Raphaëlle Laborde
- Le monstre mangeur de prénoms de David Cavillon, illustré par Julien Billaudeau
En vacances avec… Letterbee
Tous les 15 jours je pars en vacances avec un artiste (je sais vous m’enviez). Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi j’adore partir comme ça avec quelqu’un, on apprend à le connaître notamment par rapport à ses goûts… cet artiste va donc profiter de ce voyage pour me faire découvrir des choses. On emporte ce qu’il veut me faire découvrir. On ne se charge pas trop… 5 de chaque ! 5 albums jeunesse, 5 romans, 5 DVD, 5 CD, sur la route on parlera aussi de 5 artistes qu’il veut me présenter et c’est lui qui choisit où on va… 5 destinations de son choix. Cette semaine j’ai eu envie que ça soit une blogueuse jeunesse qui s’y colle et c’est Letterbee, dont j’aime beaucoup le blog, à qui j’ai demandé et qui a accepté, merci à elle ! Comme elle adore les mangas elle a tenu a ajouter également 5 mangas ! Allez en route !
5 albums jeunesse
- Une maman toute entière d’Olivier Ka et Luc Melanson
- L’heure du bisou d’Antoine Guilloppé
- Les étoiles amoureuses de Céline Lavignette-Ammoun et Kim Dong-seong
- L’oiseau d’Ingrid Chabbert et Sabine Cazassus
- Akim court de Claude K. Dubois
5 romans
- La vie devant soi de Romain Gary
- Simple de Marie-Aude Murail
- L’arrache-cœur de Boris Vian
- L’assassin Royal de Robin Hobb
- Toutes les aventures du ptit belge moustachu d’Agatha Christie
5 DVD
- Eternal Sunshine of the spotless mind
- Le bon, la brute et le truand ou L’homme des hautes plaines
- Amélie Poulain
- Tous les Miyazaki
- Billy Elliot
5 CD
- The Joshua Tree de U2
- Saint O’clock de 2AM (groupe de Corée du Sud)
- Live Of Wembley de Queen
- De la chanson française en veux-tu en voilà : Reggiani (du vent dans mon crâne…), Mouloudji (un ptit coquelicot…), Brassens (elle avait la taille faite au tour les hanches pleines), Le Forestier (toi le frère que je n’aurais jamais…), Brel, Piaf, Barbara…
- Gratte Poil des Têtes Raides.
5 artistes
- Claude Lévi-Strauss (anthropologue et ethnologue, je ne savais pas si je pouvais le classer dans “Artiste” malgré ses livres, mais il a été “Commandeur des Arts et des Lettres” donc bon…)
- Dali
- Zola
- Freddie Mercury
- Az des toiles d’AZ parce que j’adore ce qu’elle fait.
5 mangas
- Je ne suis pas un ange de Ai Yazaka
- Hana Yori Dango de Yoko Kamio
- Dengeki Daisy de Motomi Kyôsuke
- Hikaru No Go de Takeshi Obata et Yumi Hotta
- Une sacrée mamie de Yoshichi Shimada et Saburô Ishikawa
5 lieux
- Mes collines (drômoises)
- Juste après Vassieux en Vercors, un p’tit coin dans les prés, les cloches des vaches, les enfants qui réclament le pique-nique et un bisou avec mon amoureux.
- A Montélimar…
- La Corse ! Un coin de rivière ou la plage le soir au coucher du jour, Bonif, Porto vecc, et tous les petits villages hauts perchés.
- Près de Digne, pour l’accent à croquer de mon chéri.
Retrouvez là sur son blog : http://butinerdelivresenlivres.blogspot.fr et rejoignez sa facebook.
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Très chouette interview et très chouette “en vacances..”
Merci Gabriel !
si l’interviewé est sympa (merci!), l’intervieweur l’est tout autant! Amitié, Rudy.
Joli ! très joli mercredi ! j’aime beaucoup le top 5 des lieux moi :p
Ils sont sympa chez Benjamins Média! Et moi j’ai adoré le papa maman 🙂
LetterBee je l’ai découverte il y a peu de temps, son blog est sympa 🙂
Le papa-maman compte bcp aussi pour moi. C’est une histoire bien d’aujourd’hui! Bises.
Encore merci La Mare aux mots !
Très chouette l’interview !
“Maman où es-tu ? Maman que fais-tu ?” est un coup de coeur ! Le mien et celui de mon 3 ans. 🙂
Des deux histoires, laquelle fonctionne le mieux avec votre fils? Et pourquoi? Bien à vous, Rudy.
Bravo Rudy! Et je confirme, tes albums sont vraiment très interessants, mes élèves ont bien aimé ceux que tu m’as conseillée!
Super! merci à toi de m’avoir fait venir.