Deux livres sur le cinéma, et un DVD en à part ça ?
Pourquoi est-ce un chef-d’œuvre ? C’est le titre de l’ouvrage de Gersendre Bollut sorti chez Eyrolles. 50 longs-métrages d’animations expliqués. Une sélection, donc, de films d’animation (dessins animés, 3D, marionnettes…) qui chaque fois sont commentés. Le livre est assez attirant avec sa jolie couverture représentant le superbe Ernest et Célestine… sauf que je trouve cette couverture (et même son titre) assez trompeuse. Vu le pourcentage de film Disney que comporte le livre, ça aurait été plus représentatif d’en mettre un en couverture ! Plus d’un film sur cinq qui sont ici expliqués nous vient des studios du mastodonte américain ! Dans les films des années 50, c’est carrément plus de la moitié ! Ici, on ne trouvera pas le sublime Kérity : la maison des contes ni le génial Métropolis, l’argument « long-métrage » exclu aussi les moyens métrages absolument superbes que sont les quatre saisons de Léon et Mélie. Plus d’un film sur cinq est un Disney, mais donc près de 4 sur 5 n’en sont pas, on est d’accord. On est heureux de retrouver ici des films comme Les triplettes de Belleville, Persépolis, La planète Sauvage ou encore Kirikou et la sorcière ! Je trouve également que le titre n’est pas vraiment représentatif de l’ouvrage. Les films ont l’air d’avoir été plus choisis pour le fait qu’ils ont été importants dans l’histoire du cinéma (ce qui explique certaines choses) que parce qu’ils sont des « chefs d’œuvre » (terme bien subjectif d’ailleurs). Ensuite, on nous donne plus des repères historiques et techniques, on nous raconte des anecdotes, plutôt que de nous expliquer pourquoi ce sont des chefs d’œuvres. Passé ces deux critiques, c’est quand même un livre assez passionnant à lire qui vous permettra d’en savoir plus sur 50 films importants. Il donne envie de revoir certains, d’en découvrir d’autres. On apprendra beaucoup de choses sans que ça soit rébarbatif. Par contre si vous cherchez des critiques de films, ce n’est pas le bon livre ! Le livre en format à l’italienne est plutôt joli (sauf qu’on regrette que pour chaque film il n’y ait qu’une seule image déclinée deux fois). Un bel hommage aux films d’animation bien que le choix des œuvres soit parfois surprenant.
Ma grande encyclopédie du cinéma est une traduction d’un livre anglais, sorti chez Milan. Ici, on va aborder non seulement l’Histoire du septième art (de sa création à nos jours), mais aussi les techniques, les genres, les personnages, les métiers… Certains films (King Kong, Le magicien d’Oz, Harry Potter et la chambre des secrets…) et certaines personnalités (Spielberg, Chaplin, Disney…) ont même droit à un focus particulier ! On trouve aussi des tas de références, de films à voir (surtout dans la dernière partie du livre). C’est vraiment un livre ultra complet, on va en savoir plus autant sur ceux qui travaillent sur les films que sur les œuvres elles-mêmes, autant sur le côté technique que sur le jeu. La version originale étant sortie en 2014, on trouve des films très récents (Hunger Games, Le Hobbit, Hugo Cabret…), que les jeunes connaissent. Par contre, n’étant pas un livre français ici on ne retrouvera, malheureusement, que de très rares films de chez nous (Kirikou, Être et avoir, Microcosmos, Azur et Azmar, La môme…) ! Un livre très complet sur le cinéma pour savoir ce qu’est un pitch, qui est David Lean ou ce qui se cache derrière les termes « peinture cache » et qui donnera envie de découvrir ou redécouvrir des œuvres importantes du septième art. À partir de 10 ans d’après l’éditeur.
Quelques pas de plus…
Une autre chronique avec des livres sur le même sujet.
Pourquoi est-ce un chef-d’œuvre ? 50 longs-métrages d’animation expliqués de Gersendre Bollut Eyrolles dans la collection Pourquoi est-ce un chef-d’œuvre ? 12,90 €, 185×133 mm, 224 pages, imprimé en Slovénie chez un imprimeur éco-responsable, 2014. |
Ma grande encyclopédie du cinéma de Dorling Kindersley (traduit par Nathalie Barrié) Milan dans la collection Beaux livres Art jeunesse 25 €, 252×301 mm, 144 pages, imprimé en Chine, 2014. |
Une musaraigne-éléphant dont la mère se sacrifie pour sa survie qui va devoir affronter un incendie, un toupaille qui se faire voler ses fruits par des sangliers, un tamia qui doit avoir assez de noisettes pour affronter l’hiver, une souris sauterelle qui décide de sortir sans sa mère et un ouistiti trop gourmand qui va être séparé de sa famille, cinq héros dont on va suivre la vie pendant 48 h. J’ai été bluffé, il n’y a pas d’autres mots par ce fantastique documentaire mettant en scène des animaux de moins de 30 cm. Deux ans de production, treize chefs opérateurs, 41 lieux de tournages sur 334 jours pour un résultat impressionnant, bluffant. Jamais on n’avait vu de si près ces petits animaux, jamais on ne les avait suivis pendant qu’ils affrontent les dangers. C’est vraiment très beau, passionnant (même si le fait de passer sans arrêt d’un personnage à l’autre nous fait perdre parfois le fil), plein de suspense et d’émotion. Ces jeunes animaux entrent dans l’âge adulte, doivent se méfier du danger, affronter des ennemis (parfois terrifiants)… on tremble pour eux parfois. Un des documentaires les plus époustouflants que je n’ai jamais vu !
Le peuple miniature, FranceTV Distribution, prix conseillé 14,99 €, sortie le 14 mai.
Bande annonce de la diffusion à la télévision (le 20 avril dernier)
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Aaahh… l’omniprésence agressive de Disney, ça me fait aussi un peu grincer des dents. Mais je ne nie pas mon émerveillement devant Le livre de la jungle qui a durablement marqué mon imaginaire… Curieuse de feuilleter ce livre en tout cas.