La fratrie est au cœur de la chronique du jour.
Il était tout seul, maintenant ils sont deux. Il a une petite sœur, toute petite, incapable de jouer. Mais bientôt, à force de lui donner le biberon, la voilà qui grandit, qui est assez grande pour faire des tas de choses et même de le rejoindre dans sa chambre !
J’aime énormément le trait d’Iris de Moüy, je vous en avais déjà parlé. Avec des dessins minimalistes, elle fait passer énormément de choses (comme Suzy Lee, notamment). Ici, on parle donc de l’arrivée d’une petite sœur, de l’attente qu’elle grandisse pour pouvoir partager plus de choses (jeux, lectures, aventures…) jusqu’à la chambre. Énormément de tendresse (surtout dans la dernière image) dans ce très bel album.
Des extraits sur le blog de La soupe de l’espace (qui a fait le même mariage que nous).
Daniel, lui aussi, était seul… jusqu’à ce qu’arrive Prosper ! Et là, c’était le début des ennuis, car maintenant il n’était plus le seul centre d’intérêt de ses parents ! Quand il chantait une chanson, Prosper pleurait, il fallait s’occuper de lui. Et il y avait aussi les vomissements, les besoins urgents… La vie n’était plus aussi belle ! Sauf que ce n’était qu’un début ! Après Prosper, il y a eu Maxence, puis Marco, et Claude, et Placide, et Ronan, et Tanguy, et Léopold, et Gilles, et Nelson et Barnabé ! DOUZE frères ! Daniel n’était vraiment plus seul… et surtout tout ce qu’il faisait était copié. S’il mangeait des Croustis, ses douze frères réclamaient des Croustis, s’il courait… il était suivi par douze énergumènes ! S’il disait « Non ! », on entendait douze autres « non ! ». Sa vie était devenue un enfer !
C’est avec énormément d’humour que Matthew Cordell nous parle de l’arrivée des frères et sœurs. Ceux qui monopolisent l’attention des parents et qui deviennent assez vite de petits monstres qui font tout ce que l’aîné fait. Daniel est le modèle de ses frères, mais ça ne l’arrange pas trop… Les illustrations sont bourrées de clins d’œil et on s’amuse beaucoup en les regardant. Le texte joue sur les répétitions (vous connaîtrez par cœur le nom des petits frères de Daniel) et l’on s’amuse autant à le lire que les enfants à l’écouter. Les grands frères et les grandes sœurs se reconnaîtront beaucoup dans cette histoire pleine d’humour et ça leur permettra de relativiser (sauf si comme Daniel ils sont douze cadets !).
Des extraits sur le site de Didier Jeunesse.
Quelques pas de plus…
Retrouvez d’autres livres sur la fratrie que nous avons chroniqué sur un album Pinterest consacré.
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages d’Iris de Moüy (À la sieste et En route pour la tour Eiffel).
Petite sœur d’Iris de Moüy L’école des loisirs dans la collection Loulou & Cie 9€, 175×205 mm, 36 pages, imprimé en Malaisie, 2014. |
Encore un frère ! de Matthew Cordell (traducteur non précisé) Didier Jeunesse 13,10 €, 216×266 mm, 40 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2014. |
À part ça ?
Aline Pailler a de la chance… elle a reçu le génial Katsumi Komagata.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Oh “encore un frère” a l’air exquis. J’aime le trait graphique en tout cas et dans les extraits sur le site de la maison d’édition chouettes compos.