Parce qu’il n’y a pas que les hippopotames dans la vie, je vous présente aujourd’hui trois livres qui ont pour héros un pingouin ou un manchot.
Petit Pingouin vit sur la banquise (jusque là, rien de bien surprenant). Il y fait un jour une curieuse rencontre : une pomme de pin. Passée une première phase de questionnements où le petit animal se demande bien sur quoi il est tombé, il décide finalement d’en faire sa meilleure compagne. La pomme de pin est donc habillée d’une belle écharpe et participe à toutes les aventures de Petit Pingouin. Mais Pomme de Pin n’est pas tellement habituée au climat de la banquise. Respectueux du bien-être de sa nouvelle amie, notre petit héros décide de la ramener dans son milieu naturel : la forêt. Mais il ne l’oublie pas pour autant et en grandissant, il décide de lui rendre visite. Comment se passeront leurs retrouvailles, bien longtemps après ?
Petit Pingouin et Pomme de Pin est un album pour enfants très poétique. L’histoire paraît toute simple, mais elle aborde plein de thèmes universels : la rencontre avec la différence, l’amitié, la tendresse, mais aussi la séparation, le respect, le courage, le temps qui passe et l’évolution, et même la protection de l’environnement. Salina Yoon signe à la fois le texte, court et beau, et les illustrations très douces : du coup, l’ensemble est vraiment harmonieux et plein de poésie. Un album bien plus fort qu’il n’y paraît au premier abord !
Cette fois, on suit un tout petit manchot nommé Chouchou qui se pose de grandes questions sur tout et n’importe quoi ! Dans La mer, c’est profond comment ?, il se demande donc ce qui peut bien se trouver dans ce monde si mystérieux dans lequel il a pourtant l’habitude de nager. Pour avoir les réponses à ses questions, pas d’autre moyen que de plonger. Il descend progressivement, et à chaque fois rencontre de nouveaux animaux. Il fait de plus en plus sombre (les pages du livre sont elles aussi de plus en plus foncées) et les créatures rencontrées de plus en plus étranges.
Anna Milbourne propose donc aux enfants de découvrir les profondeurs de la mer que l’on connaît finalement assez peu. Chouchou y croisera une baleine, des montagnes, un sous-marin, des animaux luisants qui ressemblent à des plantes. Les illustrations de Serena Riglietti sont belles et assez détaillées, accessibles aux plus jeunes, qui n’auront pas l’impression de lire un documentaire très scientifique. En bonus, on trouve à la fin du livre, une très grande frise verticale à accrocher à la manière d’une toise, pleine d’informations sur les profondeurs !
Dans la même collection, et sur le même principe, Un dinosaure, c’était grand comment ? propulse cette fois Chouchou au coeur de la préhistoire, à la rencontre de ces fascinantes créatures disparues. A chaque fois que le pingouin rencontre un dinosaure, il croit avoir trouvé le plus grand. Mais tous lui répondent qu’il existe ENCORE plus grand ! Et effectivement, le dernier est vraiment immense ! Tous se retrouvent sur le grand poster à la fin du livre, et sont présentés à l’échelle des villes actuelles : l’un est aussi long que 5 autobus, l’autre plus haut qu’un arbre.. Tout ça est quand même impressionnant !
Quelques pas de plus…
Retrouvez d’autres chroniques de livres d’Anna Milbourne : Mon grand livre de coloriage, Des milliers de choses à trouver.
Petit Pingouin et Pomme de Pin de Salina Yoon traduit par Alice Delarbre Seuil Jeunesse 12,50 €, 235 x 235 mm, 40 pages, imprimé en Chine, 2013 |
La mer, c’est profond comment ? de Anna Milbourne illustré par Serena Riglietti traduit par Deborah Cixous Usborne 9,50 €, 250 x 250 mm, 24 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Un dinosaure, c’était grand comment ? de Anna Milbourne illustré par Serena Riglietti traduit par Deborah Cixous Usborne 9,50 €, 250 x 250 mm, 24 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Si vous aimez Petit Pingouin, Salina Yoon a créé un blog à partir de l’album Petit Pingouin et Pomme de Pin, où le petit héros est reconstitué en pâte à modeler, et mis en scène !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Ils ont l’air sympa ces trois bouquins.
Parfois la simplicité cache bien des sujets, ce qui semble être le cas dans le premier. Et je trouve cela pas plus mal pour bien passer les choses.