David, Elise, Anne-Laure, Florian et Gonzague, quatre jeunes parisiens des beaux quartiers, quatre jeunes qui vont déraper. Il suffit de presque rien, un micro évènement va les faire tomber dans quelque chose qu’ils n’avaient pas prévus, chacun va être entraîné par le groupe mais jusqu’où ?
Mon résumé est (comme souvent je sais) très incomplet, je ne savais pas de quoi parlait le livre avant de le lire (je ne lis presque jamais les quatrièmes de couv’) et je n’ai pas regretté, j’ai été pris dans l’escalade du récit (ou dans la chute des personnages, au choix). Donc je ne vous en dis pas plus mais s’il vous faut savoir de quoi parle précisément le livre vous trouverez des résumés un peu partout.
Ce livre est un coup de poing dans l’estomac, on en reste sans voix. Je l’ai lu d’une traite dans mon lit et j’ai eu du mal à trouver le sommeil, puis il a habité mes rêves (à mon réveil je n’avais d’ailleurs qu’une envie, interviewer l’auteur, interview que je vous proposerai très bientôt). C’est un roman qui marque, qui ne laisse pas indifférent. On y parle de racisme, de préjugés. On tremble en se demandant quel sera le dénouement, on a envie de parler à ces jeunes en disant « ne fais pas ça » quand on s’aperçoit dans quel engrenage ils ont mis le doigt, vers où ils vont. Clémentine Beauvais a une façon d’écrire qui scotche, une vraie plume. Ses mots claquent, cognent là où il faut. On est happé par son texte et on ne s’en remet pas vraiment. Un roman (à se procurer de toute urgence) en partenariat avec Amnesty International, d’une auteur à suivre de très près !
à partir de 14 ans d’après l’éditeur
Lisa est une jeune fille de presque 13 ans. Elle est heureuse : cet été elle part aux États-Unis en vacances… sauf qu’il y a un souci et que finalement ça sera dans la maison de sa grand-mère en pleine campagne française ! Ces vacances vont être de celles qui changent une vie (premiers amours, premières règles… et des plumes qui poussent sur la tête !)
J’ai été dérouté et à la fois séduit par ce roman. Tout est « normal » dans le récit si on excepte le fait que Lisa a des plumes qui lui poussent sur la tête, une sorte de côté fantastique au milieu d’un récit tout ce qu’il y a de plus normal. Lorsque ces plumes sont apparues dans le roman j’ai eu un peu peur, j’ai trouvé que c’était un peu ridicule, j’ai failli arrêter… et en fait… En fait on est vite happé par l’histoire de la jeune fille, par son histoire d’amour avec ce garçon étrange, par sa grand-mère et les femmes qui l’entourent. Lisa doit cacher ses plumes aux yeux des autres et surtout de celui dont elle est amoureuse (quelle serait sa réaction !). On parle ici d’accepter l’autre tel qu’il est, malgré ses différences. On parle surtout de l’amour, celui qui marque. Alice de Poncheville a une très belle écriture, qui nous emmène loin avec elle (jusqu’à accepter des choses qui nous semblent saugrenues). Le roman est beau, émouvant, envoûtant parfois. Après je pense que c’est à chacun de voir ce que représente pour lui cette histoire de plumes…
Quelques pas de plus…
Clémentine Beauvais a répondu à notre question « Peut-on tout écrire dans un livre pour enfants ? », sa réponse est ici.
La pouilleuse de Clémentine Beauvais Sarbacane 8,50€, 120×180 mm, 112 pages, imprimé en Bulgarie |
Mon amérique d’Alice de Poncheville L’école des loisirs dans la collection Médium 8,50€, 125×190 mm, 166 pages, imprimé en France |
Le livre Fenêtre sur les déchets et recyclage d’Alex Frith et Peter Allen (que nous avions chroniqué ici) est lauréat du Prix de la petite Salamandre 2012. Félicitations aux éditions Usborne !
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
La pouilleuse m’intrigue, d’autant que tu ne nous en dis pas grand-chose.
Oui je sais… en fait j’ai horreur des résumé, moi même avant de le lire je savais peu de chose. Je trouve qu’on est toujours beaucoup plus happé par un livre (et par un film) si on ne sait pas de quoi ça parle avant. Quand je travaillais en vidéo club mes clients savaient que ce n’était pas la peine de me demander de quoi parlait un film !
C’est justement cette manière de le présenter : pas de résumé mais une sensation à sa lecture qui donne envie de le lire. Donc ne change rien!
Merci ! Moi je trouve qu’un résumé ne dit rien… Peut-importe de quoi parle un livre, un film il faut que ça soit juste bien raconté !