Nina a 8 ans en 1941. Elle vit seule avec sa mère dans un Moscou bombardé.
Sept ans plus tard, Nina n’a pas grandi et elle voit sa mère se faire emprisonner pour trahison, la jeune fille au corps d’enfant va donc être envoyée dans un orphelinat qui accueille les fils et les filles des « ennemis du peuple ». Là elle va endurer de rudes épreuves et apprendre des choses sur son passé.
Je ne sais pas pourquoi je n’étais pas attiré au départ par ce roman, et cet a priori a dû conditionner le début de ma lecture qui était un peu traînante, pas emballée. Mais très vite j’ai été happé par le récit (le livre a d’autant plus de mérite !). Cette histoire de jeune orpheline qui cherche à savoir qui elle est, dans une Russie soviétique dictatoriale est prenante, captivante. Comme souvent chez Gulf Stream le roman est prétexte à apprendre des choses (dans l’Oracle du vent c’était sur la science, dans Le passage des Lumières sur le XVIIIème siècle, ici sur la Russie des années 40), Carole Trébor a réussi à nous entraîner dans cette histoire un peu fantastique sur une quête d’identité. C’est une trilogie et on est vraiment très pressé de savoir la suite !
Alkan, Tahar, Artelune, Irulnik, Adélou, Liriana,… ils sont tous de retour dans Vers l’inconnu, le deuxième tome de la saga Le Tourneur de Page.
J’avais été emballé par le premier tome, Passage en outre monde (que j’avais chroniqué ici) a tel point que j’avais dévoré ses 600 pages en quelques jours… même chose ici ! Muriel Zürcher ne déçoit pas les fans. Elle nous avait parlé de ce deuxième tome dans son interview, personnellement elle m’avait mis l’eau à la bouche à tel point que j’ai cessé toute autre lecture quand j’ai reçu ce livre. C’est prenant, captivant on ne lâche pas le livre (je ne vous dit pas le sommeil que j’ai à rattraper…). On imagine très bien une adaptation au cinéma (ou dans une super bonne série télé) tellement les personnages sont bien écrits, les scènes parfaitement racontées. Entre le fantastique, l’héroïc fantasy, le roman d’aventure et l’anticipation*, une saga qui parle aussi d’écologie, du droit des femmes à disposer de leurs corps,… mais aussi de l’amour, l’amitié, la fidélité… Depuis que je lis des romans pour La mare aux mots, sans conteste la meilleure saga que j’ai lu.
*on me dit d’ailleurs que c’est un roman dystopique, terme que je ne connaissais pas.
Quelques pas de plus…
Nina Volkovitch chroniqué dans Les carnets de lecture de Nathan et par Délivrer des livres. Le tome 2 du Tourneur de Page par Les livres de Dorot’.
Notre chronique du tome 1 du Tourneur de page et l’interview de son auteur, Muriel Zurcher. Retrouvez aussi notre chronique d’un autre de ses livres, La perle volée.
D’autres livres de Carole Trébor que nous avons chroniqués : Hector l’éléphant funambule et Ernesto le coq acrobate.
Nina Volkovitch, tome 1 : La lignée de Carole Trébor Gulf Stream éditeur 14,90€, 139×220 mm, 228 pages, imprimé en Espagne |
Le tourneur de page, tome 2 : Vers l’inconnu de Muriel Zürcher Éveil et découvertes dans la collection Vendredi soir* 13€, 135×180 mm, 625 pages, imprimé en Union Européenne |
Êtes-vous prêts à avoir un enfant ? un billet très drôle sur le blog French Girl in London.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Ho! Je reconnais la patte de Cali Rezo pour la couverture de Nina Volkovitch. Très jolie illustration comme le reste de son travail d’ailleurs…
J’ai déjà entendu parler du deuxième, peut-être ici d’ailleurs, mais encore une série avec des de gros tomes… pas trop envie en ce moment!