Aujourd’hui, je vous propose deux ouvrages entre l’album et le roman jeune lecteur. Deux très beaux livres.
On est le seul blog sur la littérature jeunesse en France à n’avoir pas parlé du Yark, je pense… il fallait corriger ça.
Saviez-vous qu’il existait un monstre se nourrissant d’enfants ? Mais attention, pas n’importe lesquels, seulement les enfants sages comme des images. En effet si le Yark, car tel est son nom, mange un enfant capricieux il risque sa vie, son corps ne le supporte pas. Seulement voilà, vous le savez certainement, les enfants modèles ne sont pas les plus faciles à trouver… Notre Yark n’a pas une vie facile.
Le Yark commence comme un film d’horreur pour enfant. Dès le premier chapitre, l’auteur décrit le goût du monstre pour les os qui craquent sous les dents, son amour des yeux moelleux qu’il suce comme des bonbons fondants ou même du cerveau qui lui fait penser aux chamallows. On se dit que Bertrand Santini doit vraiment détester les enfants pour écrire de telles choses qui vont les terrifier et les empêcher de dormir pendant les mois qui suivent la lecture de cet ouvrage… Et pourtant… pourtant ma fille de six ans a adoré au point de me préciser « Papa… tu pourras dire dans ta chronique que Le Yark c’est trop bien ? ». Je le lui ai lu en plusieurs fois et chaque fois c’était pour elle un supplice de ne pas savoir la suite, de devoir attendre le lendemain.
Tant au niveau du texte que des illustrations (et même de l’objet, car l’édition est particulièrement soignée), on a l’impression d’avoir entre les mains un grand classique. On sait d’office que c’est un livre qui restera (il a d’ailleurs reçu une palanquée de prix dont, encore récemment, le prestigieux prix Versele).
On parle ici d’amitié, de différence, mais avec beaucoup d’humour, un humour noir comme on aime.
Un livre réjouissant, qui fait du bien, pour tous les enfants qui aiment avoir un peu peur, bref un livre indispensable à toute bibliothèque !
Le yark a sa page fan sur Facebook.
Shibuya était apprenti peintre. Avant lui, son père avait exercé le même métier. Shibuya le savait, même s’il ne l’avait pas connu. Sa mère lui racontait souvent l’histoire de cet homme, parti en France alors qu’elle attendait leur enfant. Elle n’avait pas osé lui dire qu’il allait être père, pour ne pas qu’il renonce à vivre son rêve et parfois elle s’en voulait d’avoir privé Shibuya de lui. Le jeune homme décida un jour de partir pour la France pour aller sur la tombe de son père.
On change complètement d’univers avec Le peintre, traduction d’un ouvrage japonais sorti chez Nobi Nobi !. C’est un conte extrêmement poétique, avec des illustrations un peu particulières (pour être très franc, ce genre d’illustration ne me parle pas trop, mais c’est vraiment personnel et je vous propose de vous faire votre propre avis).
On parle ici de voyage, de transmission, de paternité. On parle aussi, forcément, beaucoup de peinture, des couleurs et notamment du blanc d’Utrillo, très présent dans l’ouvrage.
Un conte étrange, envoûtant, onirique tout droit venu du Japon.
Des extraits en ligne.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Bertrand Santini (L’étrange réveillon) et Laurent Gapaillard (Histoire du prince Pipo, de Pipo le cheval et de la princesse Popi).
Le Yark Texte de Bertrand Santini, illustré par Laurent Gapaillard Grasset-Jeunesse dans la collection Lecteurs en herbe 13 €, 150×210 mm, 76 pages, imprimé en France, 2011. |
Le peintre Texte de Kaho Nashiki (traduit par Myriam Dartois-Ako), illustré par Iku Dekune Nobi Nobi ! 13,50 €, 211×266 mm, 48 pages, imprimé en Slovaquie, 2014. |
À part ça ?
Vous le savez, on aime beaucoup le journal de BD Biscoto (on vous en a parlé là par exemple). En ce moment ils proposent un pack absolument irrésistible ! Pour 11 € (frais de ports compris) vous recevrez 11 numéros de 2013 (ce n’est pas un magazine d’actu donc pas d’importance), un set de cartes postales, un paper toy, un autocollant et un poster ! Franchement, moi je serai vous… J’irai en courant ici.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le Yark oui très bel ouvrage. Pas étonnant qu’il ait des fans.
Pour le peintre, Nobi Nobi nous offre encore un beau livre même si pour moi côté graphisme il s’adresse davantage aux “grands enfants” dans l’âme pas vraiment aux enfants.
Chez nous aussi Le Yark ça a super bien marché, on est fans !