La fin de l’année approche, amenant avec elle les fêtes de Noël. Pour celleux qui voudraient offrir des livres à leurs proches, je propose une sélection de coups de cœur dans lesquels tous les âges devraient trouver leur bonheur.
Albums
Poussine, de Claire Garralon (texte et illustrations).
Enfin un livre pour tout·es-petit·es sur la transidentité ! On y suit un dialogue entre une mère et celle qu’elle prend pour son « poussin », mais qui, en fait, est une poussine. Les dessins ronds et joyeux de Claire Garralon nous rendent cette petite famille attachante et permettent de transmettre des émotions en douceur. Un ouvrage accessible qui parvient à traiter d’un sujet parfois difficile avec beaucoup de sensibilité.
Talents hauts, 11,90 €.
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Romans
Les petites sorcières – T1 : Tildir la catastrophe, d’Anne-Fleur Multon (texte) et Violette Grabski (illustrations).
Comme toutes les petites sorcières, Tildir doit commencer son Apprentissage et partir à l’aventure pendant un an. Seulement voilà : Tildir n’a pas de pouvoirs magiques. Comment va-t-elle pouvoir se débrouiller ? Dans ce roman « première lecture », on trouve : une héroïne aventureuse, un compagnon animal un peu caractériel et surtout de l’amitié, du rire et de la tendresse — sans oublier une pincée de magie. On ne s’ennuie pas une seconde ! À mon avis, c’est le genre d’histoire qui peut donner le goût de la lecture.
Sarbacane, 8,90 €.
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Sirem et l’oiseau maudit, de Yasmine Djebel.
Une étrange prophétie, un oiseau qui parle et une équipe d’accidenté·es de la vie : c’est la recette de ce roman de fantasy inspiré des légendes amazigh. On est rapidement plongé·e dans un univers d’une grande originalité, sur lequel on découvre avidement de nouvelles choses jusqu’à la fin. Les héros et héroïnes ont tous·tes un passé difficile, auquel leur aventure va les forcer à se confronter. La primo-romancière Yasmine Djebel signe là une magnifique histoire aux airs de conte au coin du feu, où les liens humains occupent la première place.
Rageot, 16,90 €.
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Mangas
L’enfant du dragon fantôme, d’Ichi Yukishuro (scénario et dessin) et Melody Pages (traduction).
Ce manga est un bonbon de bonne humeur. On y suit Dodo, un vieux dragon revenu à la vie sous forme de fantôme, et Ève, sa protégée humaine. Avides de découvrir le monde, iels vont vivre ensemble de nombreuses aventures. Ève apprend bien vite qu’elle est dotée de pouvoirs de sorcière. Elle les développe au fur et à mesure du récit, accompagnée par son acolyte décalé. Les dessins, ronds et dynamiques, produisent un effet réconfortant. Une vraie douceur, accessible aux plus jeunes comme aux plus âgée·es !
Komikku, 7,99 €.
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Les promeneuses de l’Apocalypse, de Sakae Saito (scénario et dessin) et Marylou Leclerc (traduction).
Voici un récit de voyage un peu particulier : on y suit une humaine et une androïde dans un univers post-apocalyptique. Airi et Yôko sillonnent à moto un Japon fait de ruines et d’inondations. Contemplatif sans être lent, ce manga nous entraîne dans le road trip émouvant de deux meilleures amies. C’est parfois joyeux, parfois mélancolique, mais toujours touchant.
Bamboo, 7,50 €.
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Bandes dessinées
Grace a besoin d’espace !, de Benjamin A. Wilgus (scénario), Rii Abrego (dessin) et Romain Galand (traduction).
Grace vit avec sa mère Evelyn dans une station spatiale. Elle étouffe et rêve d’ailleurs. Alors, quand la date du départ avec sa mère Kendra commence à se rapprocher, elle trépigne d’impatience. Kendra, spationaute, a une vie tellement plus passionnante ! Pourtant, une fois dans le vaisseau, Grace déchante. Sa mère semble seulement préoccupée par son travail… Ici, le récit se concentre autour des relations mère-fille. Cette question est abordée avec sensibilité et justesse. J’ai apprécié que l’aspect science-fiction ne soit pas qu’un décor : l’univers est bien développé et on s’y plonge avec facilité. Une bande dessinée lumineuse !
Kinaye, 21,90 €.
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Kaya, de Paola Barbato et Linda Cavallini (scénario), Emanuele Tenderini et Lorenzo Lanfranconi (dessin), Remo Baldi (musique originale) et Inès Karina (traduction).
Une jeune fille et son frère errent dans les ruines d’une Terre post-apocalyptique. Une nuit, iels tombent sur un louveteau et se voient obligé·es de l’abattre. Une étrange relation va se nouer entre la mère du petit et la jeune fille. Une relation qui apparaît comme la dernière belle chose de ce monde. Cette bande dessinée est un bijou, graphique comme littéraire. On y trouve la parfaite combinaison d’action et de contemplation, de mouvement et de calme. J’ai aimé les personnages et leur détermination à survivre, mais aussi leurs étourderies, les moments de naïveté. Un ouvrage sublime.
Glénat, 18,50 €.
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Adultes
Fille méchante, de Juliette Langevin.
Dans ce recueil de poèmes, l’autrice raconte le travail du sexe, l’amour qui fait mal et les écarts entre sa marge et la normalité. L’intensité que la poétesse insuffle à ses mots est bouleversante. Ça accroche, on se sent pris·e aux tripes et on en sort le cœur à l’envers.
L’Oie de Cravan, 16 €.
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Blackouts, de Justin Torres (texte) et Laetitia Devaux (traduction).
Deux hommes se parlent. L’un est vieux, il va bientôt mourir ; l’autre est jeune et reste à son chevet pour recueillir ses mots. Entre passé et présent, entre archives et oralité, ce roman magnifique tisse la trame de ce que pourrait être une histoire – parmi tant d’autres – de l’homosexualité.
L’Olivier, 25,50 €.
Jeune homme aimant la littérature jeunesse, les cartes Pokémon et les animés. Pour résumer son attachement à la lecture, il aime citer Stéphane Servant : « Les livres sont des terriers / Les livres sont des phares. Il y brûle de petits feux / Qui me tiennent le cœur au chaud / Quand il pleut sous mon toit. »