J’ai eu l’occasion de dire ici, déjà, à quel point j’aime le travail d’Isabelle Arsenault, mais la sortie récente de deux nouveaux albums est l’occasion de le rappeler !
Parce qu’il n’en peut plus du bruit qui règne chez lui, Albert prend son livre et va s’installer ailleurs. Le voilà qui s’assoit dans la rue. Devant lui, un bric-à-brac abandonné, et dans ce bazar un tableau avec un coucher de soleil… Sur sa chaise, Albert se croit soudain dans un transat, au bord de la mer… mais voilà que Maya et Colette viennent aussi jouer dans la rue, elles veulent jardiner. Puis c’est Tom qui veut jouer au badminton, puis Berthe qui veut qu’Albert garde sa poupée, puis STOOOOOOP ! ÇA SUFFIT ! Albert voulait lire, et ça demande du calme ça !
On retrouve, avec beaucoup de joie la fameuse bande du Mile-End, que l’on avait rencontrée dans L’oiseau de Colette, dans une nouvelle aventure. Ici, il est question d’imagination et surtout de pouvoir lire en paix ! Tout comme le premier volet, on est entre l’album classique et la BD. Bien entendu, on peut très bien lire La quête d’Albert sans avoir lu L’oiseau de Colette… mais il serait dommage de ne pas avoir les deux !
Un magnifique album où l’on retrouve une bande qu’on adore déjà.
Alors qu’elle est déjà dans son lit, une petite fille demande « Pourquoi l’océan est bleu ? ». Son père, qui aimerait bien vaquer à d’autres occupations trouve rapidement une réponse, et explique à l’enfant que c’est à cause des larmes bleues que versent les poissons… Mais la deuxième question ne tarde pas à venir « c’est quoi, la pluie ? » puis ça sera « pourquoi les feuilles changent de couleurs », puis encore une question, une autre encore puis encore une autre… Et s’il était l’heure de dormir ?
Ici, Isabelle Arsenault illustre un texte de Mac Barnett (qu’on a plus l’habitude de voir illustré par Jon Klassen) bourré d’humour et de poésie (et forcément, illustré par cette grande illustratrice, ça devient plus poétique encore). On parle ici, vous l’aurez compris, des questions farfelues des enfants (et là, on a affaire à un père qui répond de façon bien plus farfelue encore !). C’est un magnifique album sur l’imaginaire avec une chute qui, justement, rend hommage à ceux et celles qui savent inventer de belles histoires.
Un album tendre et poétique sur les enfants qui ont toujours des tas de questions.
Et si, comme moi, vous aimez Isabelle Arsenault, retrouvez nos chroniques de Jane, le renard & moi, L’abeille à miel, Virginia Wolf, L’oiseau de Colette, Une berceuse de chiffons, la vie tissée de Louise Bourgeois, Fourchon, Louis parmi les spectres, La boîte à souvenirs et Alpha. Retrouvez aussi notre interview ici.
La quête d’Albert![]() ![]() d’Isabelle Arsenault La pastèque dans la collection La bande du Mile-End 15 €, 178×229 mm, 48 pages, imprimé au Canada, 2019. |
Parce que![]() ![]() Texte de Mac Barnett (traduit par Emmanuel Gros), illustré par Isabelle Arsenault Little Urban 14,50 €, 255×310 mm, 32 pages, imprimé en Chine, 2019. |

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !



