C’est à mon tour de vous présenter ma sélection d’idées de cadeaux pour les fêtes de fin d’année (ou pour quand vous voulez !). Comme chaque année, j’ai essayé de trouver de quoi ravir toute la famille.
TOUT CARTON
Mais où sont Yaya & Boo ? À la maison !, d’Andrew Knapp.
Connaissez-vous Yaya et Boo ? Ce sont deux chiens qui aiment se cacher un peu partout et aujourd’hui, ils ont décidé de se cacher dans la maison. Dans ce cherche et trouve aux magnifiques photos, il s’agit de repérer deux chiens noir et blanc. Les plus jeunes vont aussi enrichir leur vocabulaire (pas sûr qu’iels utilisent régulièrement les mots « manique » ou « clef anglaise » !). Une fois qu’on aura retrouvé tout ce qui nous était demandé, on pourra, par exemple, s’amuser à chercher le doudou sur chaque page. Aussi beau que ludique.
Les Grandes Personnes, 13,50 €.
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ALBUMS
Collections, de Victoire de Changy (texte) et Fanny Dreyer (illustrations).
Quel bel ouvrage que l’album Collections ! L’autrice Victoire de Changy nous parle des collections que constituent plusieurs personnages à travers des textes d’une grande beauté que l’on prend énormément de plaisir à lire à voix haute. Les illustrations de Fanny Dreyer sont tout aussi merveilleuses. Bien sûr, à travers les collections on parle de bien des choses, comme la transmission, les rêves, la création ou ce qui fait battre nos cœurs. C’est, pour moi, un des plus beaux ouvrages de cette fin d’année.
La Partie, 24,90 €.
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Les pins, de Lisen Adbåge (texte et illustrations) et Catherine Renaud (traduction).
La famille avait trouvé l’endroit de ses rêves, l’emplacement idéal pour vivre. Avant de construire leur maison, il fallait juste démolir le vieux taudis qui s’y trouvait et quatre pins qui l’entouraient. Voilà un l’album qui m’a le plus soufflé cette année. Sa lecture m’a autant séduit que dérangé. Une sorte de récit horrifique pour enfants, une ambiance très dérangeante et une fin qui nous scotche. Comme toujours, le travail d’illustration de Lisen Adbåge et sa façon de représenter les corps me séduisent, ses planches sont magnifiques. Il est impossible que ce livre vous laisse indifférent·e.
Cambourakis, 15 €.
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RECUEILS
Le grand livre des contes, de Jean-Jacques Fdida (texte) et Juliette Barbanègre (illustrations).
Vingt-sept contes sont rassemblés dans Le grand livre des contes que signent Jean-Jacques Fdida et Juliette Barbanègre. Dans sa préface, l’auteur prévient : pas question d’édulcorer, les loups ne sont pas gentils, les sorcières ne sont pas mignonnes, les marâtres et les ogres sont cruel·les. Les histoires sont issues de la tradition orale, inspirées de collectes anciennes. On retrouve dans ce très beau recueil à la couverture dorée par endroits des histoires que l’on connaît bien (La Belle au bois dormant, le Petit Chaperon rouge, Blanche-Neige) dans des versions non édulcorées, donc, mais aussi des contes bien moins connus. Les textes, littéraires, sont agréables à lire à voix haute. Les illustrations, classiques tout en étant modernes, accompagnent à merveille ces histoires. Jean-Jacques Fdida dit espérer que ce recueil se transmettra de génération en génération, c’est à n’en pas douter ! En attendant, il fera un parfait cadeau pour les fêtes de fin d’année et même au-delà.
Seuil Jeunesse, 25,90 €.
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DOCUMENTAIRES
Cuisines du monde, de Natalia Barnowska, Daniel Mizieliński et Aleksandra Mizielińska.
Que mange-t-on au Japon, en Allemagne ou en Italie ? Comment cuisiner des pão de queijo ou des pierniczki ? Cuisines du monde est un documentaire foisonnant d’informations et absolument passionnant qui, en plus de nous donner des recettes de vingt-six pays différents, fournit des informations sur les aliments phares dans ces pays, sur comment ils sont consommés et donne également des anecdotes et des données historiques. Pour tout·e passionné·e de nourriture, c’est un documentaire indispensable. Et en plus, il est beau !
Gallimard Jeunesse, 28 €.
Chronique à venir.
BD
Snapdragon, de Kat Leyh (scénario et dessins) et Romain Galand (traduction).
Snapdragon est une magnifique BD qui aborde de nombreux thèmes, comme les rumeurs et les a priori, l’entraide, l’engagement, le sexisme de la société, le genre, le harcèlement, la transidentité et l’homosexualité féminine. C’est un album qui m’a énormément ému et touché, parce que les personnages sonnent juste. Le scénario est totalement original et surprenant et les dessins sont superbes. Une des forces de cet album est la représentation de personnages qui ne sont pas toujours visibles en littérature jeunesse : nombre d’entre eux sont noirs, la mère de Snapdragon élève seule sa fille (et pas dans la richesse), on y croise deux femmes lesbiennes âgées… C’est un album que je ne cesse de recommander depuis que je l’ai lu.
Kinaye, 24,90 €.
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The magic fish, de Trung Le Nguyen (texte et illustration) et Margot Negroni (traduction).
Gros coup de cœur pour The Magic Fish, une magnifique BD signée Trung le Nguyen. L’auteur entremêle ici trois récits : la vie d’un jeune garçon, le passé de sa mère et les contes (chacun ayant une couleur dominante différente, afin de les différencier). L’auteur aborde de nombreux sujets tels que les racines (à travers les contes, la langue…), le fait de vivre loin des sien·nes, le deuil, la double culture (et le fait d’avoir une culture différente de son enfant), l’homosexualité, la religion… Mais Trung le Nguyen rend surtout hommage aux contes en rappelant également qu’ils sont mouvants, se transforment à travers les pays et les époques, ainsi qu’à travers celleux qui les racontent. Dans les histoires que raconte Tiến à sa mère, les princes ressemblent étrangement à Julian, dont il est amoureux.
Ankama, 19,95 €.
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Heartstopper – Tome 5, Premières fois, d’Alice Oseman (scénario et dessins) et Valérie Drouet (illustrations).
C’est l’un des événements de cette fin d’année, le tome 5 de Heartstopper vient de sortir. Série à succès, adaptée depuis l’année dernière en série télé, Heartstopper raconte l’histoire d’amour entre deux ados. Dans ce cinquième tome, comme le titre l’indique, il sera question de première fois (la série aborde d’ailleurs pour la première fois de façon aussi directe la sexualité et, disons-le, elle est très présente dans ce tome — mais ça reste quand même très soft). À travers ses personnages, Alice Oseman continue également de traiter de santé mentale et de troubles alimentaires, d’asexualité et des relations (parfois difficile) avec les parents. Avant de l’offrir à Noël, vérifiez si vos ados ne se sont pas jeté·es dessus dès sa sortie en librairie !
Hachette Romans, 17 €.
Chronique à venir.
ROMANS
Entre Dieu et moi, c’est fini, de Katarina Mazetti (texte) et Max Stadler et Lucile Clauss (traduction).
Mon roman coup de cœur de cette année (même s’il est sorti il y a déjà bien longtemps). On y fait la rencontre de Linnea, 15 ans, une jeune fille qui n’a pas la langue dans sa poche, qui réfléchit au monde avec sa copine. J’aime énormément l’écriture de Katarina Mazetti et j’ai lu des passages entiers à voix haute aux personnes autour de moi tant ils étaient savoureux. Je suis passé régulièrement du rire aux larmes (ce n’est pas une formule toute faite, j’ai réellement ri et j’ai réellement pleuré). Le roman parle de l’adolescence, de l’amitié, du deuil (on sait dès le départ que l’amie de l’héroïne va mourir, mais il faudra attendre la fin du roman pour savoir comment). C’est un magnifique roman (sorti dans une collection adulte, mais clairement adapté aux ados) que je n’arrête pas de conseiller autour de moi et dont j’ai hâte de lire la suite (c’est le premier tome d’une trilogie).
Actes Sud, 7,10 €.
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JEUX
Living Forest, d’Aske Christiansen (conception) et Apolline Etienne (illustrations).
As d’or jeu de l’année 2022, Living Forest est un jeu dans lequel on incarne un esprit de la nature et l’on doit sauver l’arbre sacré qui risque de brûler (petit message écologique, vous l’aurez compris). Pour ce faire, il faut collectionner douze flammes ou douze fleurs sacrées ou douze arbres différents. Comme pour beaucoup de jeux, expliquer le principe ne dit pas en quoi c’est un bon jeu, mais je peux vous assurer que les parties sont passionnantes et qu’on a envie de les enchaîner. C’est un super jeu familial, les enfants s’amusent autant que les adultes et peuvent même gagner ! Graphiquement, le jeu est une vraie réussite, ce qui est un vrai plus. Pour mieux comprendre les règles, c’est ici.
Ludonautes, autour de 35 €.
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Les Tours Ambulantes, de Wolfgang Kramer et Michaël Kiesling (conception) et Michael Menzel (illustrations).
Dans Les Tours Ambulantes, chaque joueur·euse possède des sorciers qu’iel devra amener dans un donjon. Pour ce faire, iel va utiliser des tours… mais attention, celles-ci bougent et si elles peuvent nous servir, elles peuvent aussi drôlement nous embêter ! J’ai aimé le côté très original de ce jeu (difficile de le comparer à un autre) et assez complet : ici, il faut être tactique, avoir une bonne mémoire (parfois, nos pions sont recouverts par des tours, il faut alors se rappeler où ils sont !). Les parties sont courtes et à peine on en a fini une qu’on a envie d’en faire une deuxième… voire plus ! Le jeu se joue dès 8 ans, mais clairement les adultes vont prendre autant de plaisir à jouer que les enfants ! Un super bonus : on peut jouer en équipe… et même faire des parties en solo (idéal quand les adultes n’ont pas le temps de jouer). Envie de mieux comprendre les règles ? C’est ici.
Oya, autour de 40 €.
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Trio, de Kaya Miyano (conception) et Laura Michaud (illustrations).
Voilà un jeu de cartes bien addictif ! Dans notre main, des cartes numérotées. Le but : en avoir trois identiques. Pour ce faire, soit on demande des cartes aux autres joueur·euses, soit on en prend parmi celles posées sur la table. Mais attention, on ne peut former des trios qu’avec nos cartes les plus petites ou les plus grandes. C’est beaucoup plus clair quand on joue, et d’ailleurs on apprend les règles en quelques minutes. On adore !
Cocktail Games, autour de 12 €.
Chronique à venir.
DVD
Opération Père Noël, de Marc Robinet.
William est l’enfant d’un couple de riches. Il vit dans un grand manoir et ne manque de rien… Enfin si, d’amour. Son père est toujours occupé et sa mère, mannequin, n’est jamais là. Pour s’excuser d’être aussi peu présent, son père lui propose de lui offrir ce qu’il souhaite à Noël, même le plus gros des cadeaux. William lui demande… le Père Noël. L’histoire racontée dans ce petit film (26 minutes) enchante petit·es et grand·es, mais on tombe sous le charme des illustrations signées par Samuel Ribeyron ! Le DVD propose un autre film en supplément, Au pays de l’aurore boréale, l’histoire d’un jeune orphelin qui va faire une rencontre magique. Un film signé Caroline Attia. On n’est décidément jamais déçu·e par la qualité des films Folimage !
Folimage, autour de 15 €
Chronique à venir.
ADULTES
Karah, de Julianne Aknine (textes et photos).
Chouchouka, hallah, pkaila, oignons aux boulettes, makrouds, knishes, latkes, malabi… Voilà le genre de recettes que propose Julianne Aknine de Vegranola dans Kerah, sorti aux éditions La Plage, une super maison d’édition. Des recettes séfarades, ashkénazes et moyen-orientales qu’elle a réinventées en version végan ! Si l’on se régale avec la plupart de ses créations, elles nécessitent des ingrédients simples (pas besoin de faire des recherches sur internet pour savoir où trouver la plupart des ingrédients) et, généralement, pas chers. De plus, les recettes sont généralement faciles à réaliser. Bonnes, rapides, pas chères… N’est-ce pas le livre de recettes idéal ? En plus de vous inciter à vous procurer ce super (et bel !) ouvrage, je vous invite à suivre Vegranola sur Instagram et, si manger plus végétal vous intéresse, à vous abonner à sa newsletter Greenissim.
La Plage, 35 €.
Chronique à venir.
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !