C’est maintenant mon tour de vous proposer ma sélection annuelle. Dans cette chronique qui pourrait aussi s’appeler « le meilleur de 2021 en ce qui me concerne », vous trouverez des livres pour tous les âges (des tout-petits aux adultes), un livre-CD, des DVD et des jeux.
TOUT CARTON
Petit ours, Tout Petit ours, de Marine Schneider (texte et illustrations).
Petit ours s’habille seul, Tout Petit ours, lui, a besoin de Grand ours pour l’aider. Quand Petit ours roule, c’est sur son vélo, quand Tout Petit ours roule, c’est sur lui-même… Album tout carton signé Marine Schneider qui parle avec tendresse et poésie de la fratrie, des différents stades de l’enfance. Les affaires des deux enfants sont différentes, mais tous les deux vivent dans la même maison et parfois partagent les genoux de Grand ours. Magnifique.
Cambourakis, 12 €.
Chronique complète ici.
ALBUMS
Truffe, de Fanny Britt (texte) et Isabelle Arsenault (illustrations).
Truffe a toujours aimé la musique, même bébé. Pour son anniversaire, il a demandé un perfecto, comme Joan Jett, dessus, il mettra des écussons. Truffe aime tellement son perfecto qu’il a décidé de ne plus le quitter… Avec Flo, sa meilleure amie, il va créer un groupe de rock… Dans Truffe on retrouve trois histoires (il sera aussi question d’amour et de deuil) signées par un duo à qui l’on doit déjà des pépites… Truffe en est une autre ! C’est drôle, tendre, poétique, beau. Gros coup de cœur.
La Pastèque, 19 €.
Chronique à venir.
Femmes et nos pensées au fil du temps, de Paulina Silva (texte et illustration) et Véronique Massenot (adaptation).
Mon plus gros coup de cœur de l’année. Difficile de résumer ce petit bijou. Ici, une femme se raconte, raconte sa vie, ses sensations, ses pensées… Mais si le texte est magnifique, ce qui nous happe ici ce sont les illustrations, l’album est quasiment un livre d’art. C’est le genre de livre sur lequel on peut passer des heures et revenir souvent, chaque double page méritant de s’y attarder (tant pour le texte que pour l’illustration). Achetez-le pour vous, pour l’offrir à un enfant, à un·e ami·e ou à qui vous voulez, mais ne passez pas à côté de ce livre-là !
La boîte à bulles, 20 €.
Chronique complète ici.
Le plus bel été du monde, de Delphine Perret.
Un enfant et sa mère débarquent dans une maison qui n’a pas reçu leur visite depuis un an. Les bonbons restés sur l’armoire ont-ils encore du goût ? Et les bottes ? Ne sont-elles pas devenues trop petites ? Dans ce magnifique album on retrouve (avec excitation) les cousin·es, on grille des Chamallows sur le feu, on observe des insectes… Graphiquement très réussi, ce petite merveille qui sent bon l’enfance compile (sans aucune lourdeur) des petits moments qui font qu’un été peut devenir le plus bel été du monde.
Les fourmis rouges, 18,50 €.
Chronique complète de Carole ici.
À l’ombre de Barbe Bleue, de Charlotte Moundlic (texte) et François Roca (illustrations).
Quand Charlotte Moundlic et François Roca s’emparent de l’histoire de Barbe Bleue on se régale. C’est un pur bonheur que de lire à voix haute ces textes si joliment ciselés, si finement écrits. Tout comme dans Blanche Neige, Charlotte Moundlic rend hommage aux femmes, ses héroïnes sont combatives, solidaires entre elles face à la cruauté d’un homme. Les illustrations de François Roca sont sublimes, comme toujours. Voilà un très beau conte qui ravira les amoureux·ses des mots comme celles et ceux qui ont le goût des belles illustrations.
Albin Michel, 18 €.
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Esther Andersen, de Timothée de Fombelle (texte) et Irène Bonacina (illustrations)
Dans le train, le contrôleur l’avait appelé « jeune homme ». Quand il était arrivé, il était le seul à être descendu sur le quai où son oncle Angelo l’attendait. Direction la maison, perdue au milieu des champs de maïs. Le vélo qu’il retrouvait chaque fois était maintenant presque à sa taille. Un jour qu’il avait pédalé un peu plus loin, il était tombé sur une plage, il ne savait pas que la mer était là, et il savait encore moins qu’il y rencontrerait Esther Andersen. Mais quelle merveille ! Cet album est sans aucun doute l’un des plus beaux sortis cette année. Le texte est magnifiquement ciselé, les illustrations somptueuses (parfaitement mises en valeur par le grand format et le beau papier). Une merveille, je vous dis.
Gallimard Jeunesse, 24,90 €.
Chronique complète de Carole ici.
Princesse Sara, de Frances Hodgson Burnett (texte) et Nathalie Novi (illustrations).
Sara Crewe, 12 ans, vivait au pensionnat de Miss Minchin à Londres. Son père avait dû se résoudre à se séparer d’elle après la mort de sa femme, et l’avait donc ramenée de l’Inde afin qu’elle soit élevée dans cet établissement réservé aux familles aristocratiques. Quand le père de Sara mourut, celle-ci se retrouva sans argent et elle passa d’élève choyée à employée de maison maltraitée… Cette version est plus noire que l’histoire que l’on connaît (je ne vous dévoilerai pas en quoi, afin de ne rien divulgâcher), mais jamais plombante. Les illustrations de la peintre littéraire Nathalie Novi ajoutent énormément de poésie, d’onirisme au texte de Frances Hogson Burnett et nous permettent d’espérer, avec Sara, que sa vie prendra bientôt un tournant plus positif. Un très bel ouvrage, parfait pour les fêtes de fin d’année, que je vous conseille de lire en famille à voix haute sous forme d’épisodes.
Albin Michel, 20 €.
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Les fabuleuses fables du bois de Burrow, de Thibault Guichon-Laurier (texte) et Frédéric Pillot (illustrations).
Au bois de Burrow, on ne s’ennuie pas. Un jour c’est madame Lapin (une des personnalités les plus importantes de l’aristocratie) qui fait des crottes carrées (ce qui fait qu’elle devient la persona non grata des soirées), un autre c’est Archibald, le wombat devenu la coqueluche des gens bien nés qui est démasqué à la télévision… Dans ce très bel album au grand format et à la couverture dorée, on retrouve cinq histoires bourrées d’humour qui sont un régal à lire à voix haute en famille tant elles sont bien écrites.
Little Urban, 19,90 €.
Chronique à venir.
RECUEILS
Les grandes histoires du Père Castor, collectif.
La Vache Orange, La Plus Mignonne des petites souris, La Famille Rataton, Le Petit Cheval et le vieux chameau, Une histoire de singe ou encore Poulerousse… Dans un très beau livre grand format rangé dans un fourreau cartonné, Père Castor nous propose vingt-deux de ses grands classiques sortis entre 1941 et 1977. Ces histoires intemporelles aux illustrations qui le sont tout autant séduiront autant les enfants d’aujourd’hui que les enfants d’hier devenus parents, grands-parents voire arrière-grands-parents ! Un beau coffret pour les fêtes de fin d’année.
Flammarion, 29,90 €.
Jeannot et Jeannette, d’Annie M.G. Schmidt (texte), Fiep Westerndorp (illustrations) et Emmanuèle Sandron (traduction).
Jeannot et Jeannot sont deux ami·es qui passent beaucoup de temps ensemble. Petites bêtises, jeux, exploration de la nature… Ces deux-là ne s’ennuient pas ! Je découvre avec ce très gros livre (plus de 350 pages, plus de 200 histoires) ces deux personnages et je tombe sous le charme. Ici, ce sont des heures de lecture en famille qu’on nous propose et l’on se régale ! Mon gros coup de cœur de fin d’année.
Format, 26 €.
Chronique à venir.
DOCUMENTAIRES
Le petit guide des jeunes écolos pour faire les bons choix au quotidien, d’Alice Durand (texte) et Nolwen (illustrations)
Quand on veut changer sa façon de vivre pour être plus respectueux·euse de l’environnement, il faut faire des choix… Encore faut-il savoir lesquels ! Au petit déjeuner, est-ce qu’il vaut mieux manger des céréales ou des tartines ? À Noël, sapin naturel ou sapin en plastique ? Lequel est le plus néfaste pour la planète, le mail ou le courrier postal ? Super documentaire dans lequel on compare deux comportements ou produits (avec les avantages et les inconvénients des deux), c’est chaque fois très bien fait et les comparaisons choisies pertinentes. L’autrice ne se contente pas d’une liste, son propos est complété par des réflexions passionnantes sur le bio, l’effet de serre ou encore les déchets.
Delachaux et Niestlé, 14,90 €.
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10 idées reçues sur le climat, de Myriam Dahman et Charlotte-Fleur Cristofari (textes) et Maurèen Poignonec (illustrations).
Le changement climatique, ça n’existe pas ! Et puis, deux degrés de plus, ça ne va pas nous changer la vie, au contraire. De toute façon, ce n’est pas de notre faute, mais celle des autres… Et puis la recherche progresse, donc on sauvera forcément notre planète ! Ici, on tord le cou aux clichés et surtout on lutte contre les idées reçues et les fake news en ce qui concerne le climat. Dix idées reçues sont traitées de façon détaillée (une dizaine de pages pour chacune). On explique, on donne des exemples, on déconstruit les préjugés et propose des pistes pour avancer… Les belles illustrations de Maurèen Poignonec accompagnent à merveille les textes, faisant de ce documentaire un ouvrage aussi beau qu’intéressant.
Glénat Jeunesse, 14,90 €.
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Secrets de vampires, de Julie Légère, Elsa White (texte) et Laura Pérez (illustrations).
Après s’être penchées sur les sorcières dans leurs précédents ouvrages, les autrices de ce très beau documentaire s’intéressent cette fois aux vampires. Ceux que l’on connaît, mais aussi leurs cousin·es à travers le monde (soucoyant aux Antilles, jianghsi en Chine, tlahuelpuchi au Mexique…), leurs origines, les plus célèbres d’entre eux·elles et bien d’autres choses sont traité·es dans ce magnifique ouvrage écrit à la première personne (oui, c’est un vampire lui-même qui s’adresse à nous) et sublimement illustré.
La Martinière Jeunesse, 18 €.
Chronique à venir.
Eyes Open — 23 idées photographiques pour enfants curieux, de Susan Meiselas.
Réaliser un alphabet en photographies (grâce à des éléments de la nature ou de l’architecture), réaliser des photos pareil/pas pareil (par exemple, en prenant des portes en photo), jouer sur la lumière, photographier des animaux, un endroit qu’on aime ou un ami, réaliser un cadavre exquis en photo ou prendre des photos de personnes en masquant leur visage… Ce super livre est à la fois bourré de bonnes idées à réaliser avec les enfants et un magnifique ouvrage de photos. C’est ingénieux, ça donne envie de connaître l’œuvre de certain·es artistes présenté·es. Bref, c’est un ouvrage très réussi.
Delpire, 25 €.
Chronique complète ici.
ROMANS
La rivière à l’envers, de Jean-Claude Mourlevat.
Dans son épicerie, le jeune Tomek avait absolument tout ce que l’on peut désirer, et même plus encore. Mais un jour, une jeune fille étrange lui demanda de l’eau de Qjar… et ça, Tomek n’avait pas. Comme il était tombé amoureux d’elle, il décida de partir… Pour Tomek, ce fut le début d’une très grande aventure dans laquelle il serait question d’une forêt de l’oubli, de parfumeurs qui réveillent, après avoir trouvé le mot exact, des gens tombés dans le sommeil à cause de fleurs, des ours dégénérés et d’écureuil-fruits qui poussent sur des arbres… PKJ ressort l’intégrale de cette merveilleuse duologie. L’histoire de Jean-Claude Mourlevat est une œuvre extraordinaire qui va ravir ceux et celles qui aiment les pays imaginaires, les grandes aventures, les belles histoires d’amour. On passe un moment magique, sans jamais s’ennuyer, sans voir le temps passer. Un chef-d’œuvre !
PKJ, 17,50 €.
Chronique complète de la version audio ici.
JEUX
Kingdominos origins, de Bruno Cathala (conception) et Cyril Bouquet (illustrations).
Kingdomino faisait partie de mes coups de cœur de l’année dernière ; j’étais donc enthousiaste en découvrant sa variante Kingdominos origins et je n’ai pas été déçu. Même principe ici, il faut être stratège en choisissant des dominos afin de faire, devant soi, le carré le plus parfait (impossible de bien résumer en une ligne, car le jeu est complexe ; allez, par exemple, voir cette vidéo), sauf qu’ici on est en pleine préhistoire. Plusieurs modes de jeu sont proposés, donc on ne se lasse pas vite ! Le jeu est passionnant dès 8 ans et l’est tout autant pour les adultes.
Blue Orange, autour de 25 €.
Chronique à venir.
Little Factory, de Shun & Aya Taguchi (conception) et Sabrina Miramon (illustrations).
Dans Little Factory il faut acquérir des ressources pour en produire de nouvelles,mais ce n’est pas si simple, car les autres joueur·euses peuvent les prendre avant vous ! Le jeu fait penser à d’autres du même style, mais le fonctionnement est original, accessible dès 10 ans (voire moins) et il est relativement simple à comprendre (le bonheur de ne pas passer deux heures sur une règle de jeu). J’ajouterai qu’il est graphiquement très réussi. Là aussi c’est extrêmement résumé, pour mieux comprendre voici une vidéo.
Iello, autour de 18 €.
Chronique à venir.
Aqualin, de Marcello Bertocchi (conception) et Sophie Rekasowski (illustrations).
Ici le principe est simple à expliquer. Dans Aqualin on pose tour à tour des tuiles afin de créer des bancs d’animaux les plus grands possibles… sauf que votre adversaire peut à chaque tour de jeu bouger une de vos tuiles ! Ici, on ne peut jouer qu’à deux (dès 8 ans), les parties sont relativement courtes (environ 20 minutes) et le jeu est vite addictif. Besoin d’une vidéo pour mieux vous rendre compte ? Clic !
Iello, autour de 16 €.
Chronique à venir.
Pirate box, de Sylvain Lasjuilliarias (conception) et Ingenious Studios (illustrations).
Je termine ma sélection par le jeu le plus compliqué à expliquer (sinon ce n’est pas marrant). En quelques mots : dans Pirate Box il faut mélanger un coffre, l’ouvrir, tenter de retenir les dés afin de recréer des combinaisons une fois le coffre fermé… sauf que les autres joueur·euses jouent aussi et peuvent vous voler certaines tuiles. Vous n’avez rien compris ? Ouf ! il y a une vidéo ! Le jeu est bien plus simple à comprendre qu’à expliquer et il est passionnant dès 8 ans (ici aussi des parties assez courtes, autour de 15 minutes).
Blue Orange, autour de 16 €.
Chronique à venir.
DVD
Calamity, de Rémi Chayé
Alors que le convoi dont il fait partie avance vers l’Ouest, le père de la jeune Martha Jane est violement blessé par un cheval. La jeune fille va conduire elle-même le chariot familial, sous l’étonnement général (pour ses semblables, ce n’est pas un travail pour une fille). Quel bonheur de revoir chez soi (et même tous les jours si on le souhaite) le très beau film de Rémi Chayé qui met en scène celle deviendra quelques années plus tard la fameuse Calamity Jane. Les décors sont somptueux, l’histoire captive autant les plus jeunes que leurs aîné·es et, en arrière-plan, on trouve un message fort sur l’émancipation des filles et des femmes.
Universal, autour de 12 €.
Chronique à venir.
La résidence jeune public, collectif.
Un arbre qui emprunte les bottes d’un homme endormi dans la forêt déclenchant ainsi des choses folles, des graines magiques qui entraînent une petite fille dans de grandes aventures lors desquelles elle rencontrera un renard, un tout petit homme vivant dans une boîte à chaussures au milieu de la rue, des poissons qui s’allient pour sauver un drôle de congénère resté à la surface, un petit tigre sans rayures qui est la risée des autres animaux, un lynx géant qui décide de visiter une ville et finit par s’y endormir, un enfant devant lequel tous les animaux s’enfuient car l’horrible bambin a pour passion de les attraper pour les maltraiter… Le très bon studio Folimage propose sept magnifiques courts métrages (muets pour la plupart) multirécompensés dans ce DVD à destination des plus jeunes (mais qui plaira clairement à toute la famille).
Folimage, autour de 15 €.
Chronique à venir.
Youpi ! C’est mercredi, de Siri Melchior.
On avait déjà fait connaissance avec Rita et Crocodile dans un premier DVD (chroniqué ici), les revoici pour de nouvelles aventures, pour notre plus grand plaisir. Une séance de cinéma qui ne va pas se passer comme prévu, de nouvelles bottes qui restent coincées dans la vase, un cadeau d’anniversaire qu’on ne peut finalement plus offrir, l’ennui des jours de pluie… Huit nouvelles aventures pour cette petite fille (si proche, par ses répliques et ses actions, des enfants, que nous connaissons) et son ami Crocodile. C’est très beau graphiquement parlant, poétique et bourré de charme, ici on est fans !
Folimage, autour de 15 €.
Chronique à venir.
LIVRE-CD
Panique dans la forêt (chansons) et Clotilde Perrin (illustrations).
Biggy, Scribby, Twiggy et Crispy vivent non loin de la Forêt Interdite, un lieu sur lequel on raconte des histoires plus terrifiantes les unes que les autres. Un jour, alors qu’ils sont en train de se promener en chantant, ils se rendent compte que tout est devenu sombre autour d’eux… Un conte musical bourré d’humour aux chansons variées dans lequel on croise un cyclope myope, on apprend que les licornes font des cacas en chocolat, on s’exaspère des râleur·euses, on fuit un seigneur qui fait peur (mais finalement pas tant que ça)… De super chansons des Weepers Circus (gage de qualité !), des illustrations de Clotilde Perrin dont l’univers colle parfaitement à l’histoire faussement lugubre. On chante, on danse, on frissonne, on rit, que demander de plus ?
Gallimard Jeunesse, 24,90 €.
Chronique à venir.
ADULTES
Sorry Children, de Pierre Charrier, Gregory Poinsenet (textes) et Josef Helie (photographies).
« Désolé y’avait secret story à la télé », « Je ne voulais pas me fâcher avec tous mes amis », « Je ne savais pas comment faire ». Dans ce livre qui n’est pas que drôle (on sourit d’ailleurs amèrement), de nombreuses personnalités (de Philippe Katerine au chef papou Mundiya Kepanga en passant par Guillaume Meurice, François Ruffin ou encore Anne Hidalgo…) posent avec des panneaux exposant ainsi une excuse pour n’avoir rien fait par rapport à la planète. Les auteurs classent les excuses par catégorie, et nous expliquent chaque fois pourquoi ces excuses sont utilisées, comment y répondre et comment changer. Le livre est bourré de pistes pour aller plus loin, de chiffres alarmants, d’actions à mettre en place. Passionnant de bout en bout, jamais rébarbatif, c’est un livre à lire absolument.
Alternatives, 20 €.
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Animal — Chaque génération a son combat, voici le nôtre, de Cyril Dion.
Un ouvrage absolument passionnant qui accompagne la sortie du film de Cyril Dion, Animal. L’auteur, accompagné de deux ados, rencontre des scientifiques, des politiques, des économistes, des paysan·nes et des activistes à travers le monde et chaque échange est captivant, éclairant. La parole des ados apporte un vrai plus, leurs questions sont sans fard, sans fausse honte ni minauderie d’adulte. Grâce à ces interviews, on parle des loups, des élevages, du danger des pesticides, de la planète, de la vie… Le livre est très accessible, lisible par toutes et tous (il pourra être lu par les grands ados), il n’a pas la prétention de donner des leçons ou asséner une vérité.
Actes Sud / Colibris, 20 €.
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Les plus belles librairies du monde, collectif.
Vous connaissez peut-être Shakespeare & Company à Paris ou Mollat à Bordeaux, mais connaissez-vous Brazenhead Books à New York, un appartement transformé en librairie, ou Morioka Shoten à Tokyo, qui n’a jamais plus d’un titre à la fois à proposer à ses client·es ? Grâce à ce très bel ouvrage et ses magnifiques photos, on voyage. De Vienne à Buenos Aires en passant par Tel-Aviv ou Taipei, on découvre de très belles librairies et leur singularité. Le cadeau de Noël idéal pour les amoureux·ses de beaux livres… et de librairies (qui sont souvent les mêmes personnes) !
Epa gestalten, 39,95 €.
Les gestes de la cuisine, d’Amandine Marembert (texte) et Valérie Linder (illustration)
Après Les gestes du linge et Les gestes du jardin (qui était dans ma sélection de Noël de l’année dernière, voir ici), cette fois-ci Amandine Marembert et Valérie Linder s’intéressent aux gestes de la cuisine. Une grand-mère qui rapièce un fond de tarte, une enfant qui pique à la fourchette la pâte, une tante qui cuisine de la fondue creusoise, des châtaignes qu’on épluche, du chocolat que l’on fait fondre au bain-marie pour réaliser des roses des sables… On retrouve ici des petits moments que connaissent bien tous ceux et toutes celles qui ont cuisiné avec un parent, un grand-parent ou un enfant. Moments de partage, de transmission ou d’échange intergénérationnels sont ici magnifiquement croqués par Valérie Linder. Les gestes de la cuisine est un petit livre précieux, un bel objet au beau papier, que l’on a envie d’offrir… ou de s’offrir. C’est le dernier opus d’une très belle trilogie.
Esperluète, 9,90 €.
Cuisine healthy du monde entier, de Soraya Aouidad (textes) et Chiara Russo (photos).
Chaque fois qu’Alternatives sort un livre de cuisine, je sais que je vais prendre du plaisir à cuisiner et à manger, c’est encore le cas ici. Grâce à cet ouvrage, on va faire un tour du monde en cuisine : un thali en Inde, des gnudis ricotta-épinards en Italie, un mafé de légumes au Mali… Les recettes sont variées et toujours savoureuses. En plus des super recettes, l’autrice nous parle des habitudes alimentaires suivant les pays et ce que l’on peut en retirer. On a testé énormément de recettes du livre (soda bread, grilled cheese à la roquette, Empanadas végétariennes, shakshuka…) et chaque fois on s’est régalés.
Alternatives, 14,95 €.
Chronique complète ici.
Fragments vénitiens, de Philippe Delerm (texte) et Martine Delerm (illustrations).
Et si l’on passait cette fin d’année à Venise ? Grâce aux mots de Philippe Delerm et aux photographies de Martine Delerm, on découvre la ville autrement. Ici, ce n’est pas, vous vous en doutez, un livre de voyage, c’est un livre intime, un livre de détails, qui nous montre ce que l’on ne voit pas forcément, tels les boutons-poussoirs sur les portes ou une affiche abîmée par le temps. Extrêmement poétique, tant au niveau des textes que des photos, voilà un ouvrage qui séduit même celles et ceux qui ne sont jamais allé·es à Venise.
Seuil, 29 €.
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !